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Les travaux de la 52èmesession de l’Assemblée parlementaire Acp et de la 36ème session de l’Assemblée parlementaire paritaire Acp-Ue (Afrique-Caraïbes- Pacifique- Union Européenne) ont été officiellement ouverts ce lundi 03 décembre, à l’hôtel Golden Tulip à Cotonou. La séance solennelle d’ouverture des travaux placés sous la présidence du président Patrice Talon, a connu la présence des députés et délégués parlementaires des pays membres de ces instances. Dans son discours, le président du parlement béninois, Me Adrien Houngbédji a rappelé les grands axes stratégiques de la coopération entre les parlementaires Acp et Acp-Ue, ainsi que les objectifs principaux de ces deux grandes sessions parlementaires.
Michèle Rivasi, co-présidente de l’Acp-Ue et Joseph Owona Kona sont revenus sur les différents sujets objets de débats au cours de cette rencontre de haut niveau que le Bénin a eu l’honneur d’abriter. Il s’agit entre autres, des sujets portant sur la lutte contre les effets déstabilisateurs du trafic d’espèces sauvages dans les pays Acp et la promotion de la mise en œuvre de la dimension extérieure du plan d’action de l’Ue contre le trafic d’espèces sauvages. L’implication concrète de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, le développement des petites et moyennes entreprises au cœur de la mutation économique des pays Acp ainsi que les perspectives du futur partenariat Acp-Ue après 2020 sont également au cœur des échanges entre les parlementaires. Ils débattent par ailleurs de l’impact de la montée du populisme sur la mondialisation.
A son tour, le président Talon a lancé un message d’exhortation à de réflexions nouvelles sur le rôle de l’accord Acp-Ue. Le chef de l’État a exposé les limites de cette aide au développement. Des dons et prêts préférentiels prévus au budget et transférés des pays développés vers les pays en voie de développement qui ne garantissent aucun développement pour les pays bénéficiaires, a martelé le président Talon. Il faut donc bouger les paradigmes afin d’inverser la tendance. « Nous devons voir les choses en face. Nous sommes interpellés à revoir notre façon de concevoir la coopération, le développement, la solidarité. Bien sûr que dans vos projets de résolution, il y a la promotion des Pme. Cela est un facteur important de développement désormais puisque nous avons observé combien l’aide au développement a montré ses limites. Puisque la coopération commerciale est sans cesse remise en cause, même à travers les accords signés et établis», a-t-il déclaré. Pour lui, il faut agir et promouvoir ce qui crée le développement endogène. Il a néanmoins apprécié l’accent mis sur l’investissement privé, un outil de développement économique qui permet d’assurer le développement des pays respectifs. Il a, pour finir, exhorté les participants à prendre des résolutions concrètes qui permettront de faire la promotion des Pme.

Germin DJIMIDO