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Le triomphe de la vérité

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Rebondissement dans l’affaire 18kg de cocaïne: Débat houleux à la Criet sur l’absence d’Ajavon, le procès reporté au 18 octobre


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Les avocats d’Ajavon, hier à la conférence de presse à Azalai Hôtel

C’est à un débat houleux qu’on a assisté ce jeudi 04 octobre, autour de certains articles du Code de procédure pénale. La comparution de l’opérateur économique Sébastien Germain Ajavon devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a retenu toutes les attentions au ministère de la justice et de la législation à Porto-Novo. L’homme d’affaires, président du patronat béninois, s’est fait représenter par un collège de praticiens de droit dont Me Lionel Agbo, et deux avocats français qui ont brandi au procureur spécial près la CRIET, Gilbert Togbonon, une lettre d’excuses sous pli fermé de leur client demandant d’être jugé en son absence. Une demande que le ministère public a rejetée systématiquement. Mais avant de reporter l’audience au 18 octobre, les avocats de la partie civile ont rappelé les articles 428 et 423 du Code qui donnent valeur à la lettre. Ce qui a laissé place à une série d’interventions, à la suite desquelles le président a demandé une suspension. A noter que Sébastien Ajavon interpellé dans l’affaire dite « cocaïne-gate », a reçu ce jeudi le soutien de plusieurs sympathisants, amis et proches massivement mobilisés aux alentours de la CRIET.

«  Ce qui se passe avec le dossier Ajavon n’est plus du droit », dénoncent ses avocats

A la suite  de la décision du report du procès pour le 18 octobre, les avocats de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, ont tenu une conférence de presse dans l’après-midi de ce jeudi 4 octobre, à Azalai hôtel de la Plage  de Cotonou pour apporter des clarifications.

Selon Me Marc Bensimon et Me  Moustapha Issiaka, « ce qui se passe par rapport au dossier du président Sébastien Ajavon n’est plus du droit ». Ils se disent scandalisés par l’opposition qui leur a été faite hier dans la matinée dans les locaux de la  Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)  à Porto-Novo,  où malgré les lettres de leurs clients, il leur aurait  été interdit de prononcer le moindre mot.  A les croire,  il leur a été fait obligation de faire comparaitre Sébastien Ajavon et les autres accusés à la prochaine audience alors même que « le dossier n’a pas été ouvert et qu’aucun élément de fond n’exige leur présence ». Me Marc Bensimon a surtout exprimé sa stupéfaction devant des faits qui, pour lui, « renversent totalement les préalables juridiques », jugeant  inadmissible que le collège des avocats ne puisse même pas avoir accès au dossier.

Les avocats  de Sébastien Ajavon s’insurgent aussi contre  « une manipulation qui ne garantit pas la sécurité de leur client » et ont saisi  hier  l’opinion publique nationale et internationale  sur la situation.  L’un des avocats, Me Ahounou s’est par ailleurs dit stupéfait par rapport à la  récente conférence de presse du Garde des Sceaux  qui a abordé, entre autres, l’affaire dite des « 18 kg de cocaïne », ainsi que la mission de la Criet. Selon lui, le ministre a outrepassé ses prérogatives car, dira t-il, il appartient à chaque juridiction de juger de sa propre compétence et non à un Garde des Sceaux, pour ne pas que soit violé le principe de séparation des pouvoirs.  « La sortie médiatique du Garde des Sceaux laisse croire qu’on forçait la crédibilité de la Criet pour faire avaler sa compétence à connaitre du dossier » a aussi laissé entendre Me Ahounou.

Germin DJIMIDO/Christian TCHANOU

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