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Le triomphe de la vérité

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Fabien Farnolle, gardien de but des Ecureuils: «Je m’engage à 100% pour emmener le Bénin à la Can »


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Au lendemain du match nul (0-0), réalisé à Lomé devant les Eperviers du Togo, le gardien de but des Ecureuils, Fabien Farnolle, se dit fier de ce résultat. Le gardien de Yeni Malatyaspor en Turquie n’a pas manqué de revenir sur sa menace de prendre sa retraite internationale.

 

L’Evénement Précis : Au lendemain du match nul de Lomé, comment se sent-on?

Fabien Farnolle : On se sent fier parce qu’on sait qu’on a ramené un résultat de Lomé et on sait que c’est de bonne augure pour les prochaines échéances. Et je voudrais dédier ce résultat à tout le peuple béninois, particulièrement tous ceux qui se sont déplacés pour nous soutenir. Sans vous mentir, le fait de les avoir vu  nombreux derrière nous, nous a donné une force. Et la meilleure chose qu’on pouvait faire pour leur donner la joie, c’est de ne pas perdre à défaut de vaincre.

 

Ce résultat, selon vous était-t-il donné à l’avance quand on sait que jouer le Togo à Lomé a été souvent difficile pour les Ecureuils ?

On ne peut pas savoir vraiment quel serait le résultat ni en avoir une petite idée. Je peux dire que c’était très compliqué de jouer sur un terrain très compliqué. On le savait. On savait aussi qu’on avait un nouveau coach. Et l’équipe qu’il avait mise en place, on s’était pas vu pendant un an. On savait que les repères allaient être durs. Mais on a montré qu’on était une bonne équipe et qu’on avait de l’avenir.

On vous a vu tout joyeux à la fin. Est-ce pour exprimer votre satisfaction pour le résultat ou il y a autre chose que vous exprimiez?

Il y a beaucoup de choses. D’abord, il y a le fait qu’on ait réalisé ce résultat hors de notre pays avec beaucoup de nos frères présents dans le stade et qui nous poussaient. Ensuite, il y a le fait que je sois revenu après un an et surtout après tout ce qui s’est passé pendant les trois dernières années où, ça a  été super dur à tous les niveaux. C’est ce mélange qui a fait que j’étais vraiment euphorique. J’espère beaucoup de cette campagne.

 

Dans une interview que vous nous aviez accordée, vous avez annoncé arrêter avec la sélection si les conditions n’étaient pas bonnes. Vous êtes de retour. Est-ce que cela signifie que les conditions qui vous faisaient prendre cette décision sont déjà corrigées ou vous êtes revenu dans l’espoir que les choses s’améliorent?

Je suis venu  avec beaucoup d’espoir. Après les premiers jours, que le coach a pris son poste, il nous a appelés et nous a fait comprendre qu’il allait prendre les choses en main, que lui-même n’était pas venu pour se faire balader. Il était venu avec un objectif clair. Son discours  m’a beaucoup plu. Dès les premiers de mon arrivée, j’ai senti que  les conditions étaient améliorées. Avant mon arrivée, mon billet était prêt. Je n’ai plus eu de difficulté. Ils ont tout fait pour que je sois à l’aise. Ils ont tout fait pour qu’on ait qu’à penser au football. J’ai senti vraiment un changement. Ce n’est pas un grand changement mais c’est des détails importants. Quand tu sais que pendant deux ans il n’y avait pas ce que tu es venu voir cette fois-ci, tu te dis qu’il y a espoir.

 

Vous espérez donc ?

On ne peut qu’espérer. A partir du moment où je me suis engagé auprès du coach, tant qu’il fera appel à moi je serai là.

 

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixé  ?

On s’est engagé pour aller à la Can. C’est ça notre premier objectif. Egalement, nous nous sommes engagés à tout faire pour qu’on soit mieux traité, respecté. On s’est aussi engagé à donner 100% de nous même. C’est-à-dire, le sélectionneur s’est engagé à donner le 100% de sa personne pour pouvoir nous aider. C’est pareil pour moi aussi. Je me suis engagé à 100% pour l’aider dans sa tâche et emmener le Bénin à la CAN.

Est-ce que ta situation en club s’améliore ? P

(Sourire). Ca va s’améliorer. J’ai confiance en mes qualités. L’année dernière était ma première en Turquie. Et le championnat n’est pas facile comme on pouvait le penser. Je pense que j’avais peut-être besoin de ce choc. Parce que je pense que j’étais arrivé dans le pays trop confiant, très à l’aise et qu’il fallait qu’on me montre que rien n’était acquis à l’avance. A 32 ans, je venais de passer une grosse saison au Havre et j’avais l’impression que je n’avais pas forcément besoin de travailler énormément ou que tout était acquis. Mais, ce que j’ai vécu m’a fait comprendre que j’avais besoin de travailler deux fois plus à mon âge si je veux durer. C’est alors que j’ai redoublé d’effort. La fin de l’année dernière, j’ai commencé à jouer et j’ai commencé à gagner du respect. Parce que, quand tu viens de la France et que tu ne joues pas, les gens pensent que tu n’es pas à la hauteur du championnat. Si cette année je ne m’étais pas blessé, deux semaines avant le début du championnat, c’est qui aurait joué. Mais bon, là, je suis sur le retour. Et hier, face au Togo, j’ai montré que je suis à 100%. Mon coach le sait maintenant. Il aura les cartes et il lui revient de faire son choix.

 

Beaucoup disent que le championnat turc est difficile. Vous le pensez aussi ?

Oui. Sans blague. Ce championnat est très difficile et surtout relevé.

 

Et qu’est-ce qui le rend difficile selon vous?

D’abord, les trucs sont des gens fiers. Ils sont une très forte communauté et ne se découragent pas facilement devant les situations. Ce sont des vaillants. Tu ne peux venir dans le pays pensant que  parce que tu es étranger, ils vont te faire des cadeaux et que tout va se passer facilement comme tu le souhaites. Tout de suite, ils te montrent qu’ils sont des gens déterminés et que tu dois être vraiment supérieur à eux avant de mériter la place. Ils considèrent leur championnat comme le meilleur. L’autre chose, il y a beaucoup d’étrangers que ce soit de l’Europe, de l’Amérique, surtout de l’Amérique du sud et de l’Afrique dans le championnat. Et c’est un point qui relève le niveau du championnat. Et je pense que dans les années à venir, la Turquie aura son mot à dire.

 

Que diriez-vous pour conclure ?

Je suis très heureux d’être revenu au Bénin après un an. Cela me tenait beaucoup à cœur, malgré tout ce qui s’est passé durant ces années-là. Maintenant, on oublie tout et on pense une seule chose, se qualifier pour la Can et on fera cette fois, tout pour y aller.

Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO

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