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Déviances dans les prisons béninoises: Le ministre Djogbénou tape du poing sur la table


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Joseph Djogbenou, garde des sceaux

Égrenant ses derniers jours à la tête du ministère de la justice et de la législation, le garde des sceaux, Joseph Djogbénou, membre de la prochaine cour constitutionnelle, a tenu une rencontre d’échange avec les responsables de l’administration pénitentiaire, le jeudi 24 mai à Cotonou. Une occasion pour lui de déplorer les écarts de conduite et la mauvaise gestion dans les maisons d’arrêt du Bénin.

Une mission effectuée par le Directeur général de l’Agence pénitentiaire du Bénin, (Dg APB), Gilles Yèkpè dans les maisons d’arrêt, a révélé une « mal gouvernance caractérisée par des actes peu recommandables ». Selon le rapport de mission, des trafics de personnes s’opèreraient avec la complicité de certains et des catégories de personnes sont victimes d’actes peu recommandables dans les prisons, notamment les femmes. Une situation contre laquelle est remonté le garde des sceaux, ministre de la Justice, Joseph Fifamè Djogbénou qui tient à instaurer un changement de modèle de gestion dans les administrations pénitentiaires du pays. En effet, « tout est fait dans nos maisons d’arrêt, tout est possible dans nos maisons d’arrêt », se désole le garde des sceaux qui pense que cela est dû à l’absence de l’Etat dans les maisons d’arrêt. « Je voudrais très formellement vous demander de faire cesser ces actes, ou si quelqu’un parmi vous est complice de l’accomplissement de ces actes, qu’il cesse », a-t-il averti. Le gouvernement, à le croire, a pris certaines dispositions par rapport à cette perception de l’absence de l’Etat dans les prisons, car la situation est bien grave. Selon le ministre Joseph Djogbénou, le chef de l’Etat a instruit à l’effet de réformer la carte pénitentiaire, de déconcentrer l’administration pénitentiaire en créant l’Agence pénitentiaire du Bénin, de professionnaliser la juridiction. Depuis lors, le modèle de construction, d’entretien et de conception des prisons demeure les cahiers des charges de l’administration de la justice. Des sceaux, les régisseurs doivent renforcer leur présence, leur capacité de gouvernance dans les prisons en instaurant, sous la direction du directeur général de l’Agence pénitentiaire, de nouvelles règles de conduite, une nouvelle manière de vivre qui se rapproche beaucoup plus de l’humanité dans les prisons. Car l’espérance à la resocialisation, c’est à travers ceux qui gèrent les condamnés, a martelé Joseph Djogbénou qui entend mettre un paradigme nouveau dans les prisons du Bénin, pour les sortir de l’ornière dans laquelle elles végètent.Il faut signaler que cette exhortation du ministre a sa source dans les rapports, selon lesquels, le commerce de sexe prendrait une propension inquiétante dans les prisons du Bénin.

Yannick SOMALON

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