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Le triomphe de la vérité

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Mise en orbite de grands travaux sous la Rupture: De nombreux chantiers qui changent déjà le v isage du Bénin


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Le directeur général des infrastructures, Jaques Ayadji

Délégué par son ministre de tutelle, Cyr Koty, pour faire le bilan des deux années de gestion dans le domaine des infrastructures au Bénin, le directeur général des infrastructures, Jaques Ayadji, a éclairé la lanterne des Béninois en général sur les grands projets d’infrastructures engagés par le gouvernement du président Patrice Talon et de ses ambitions pour le projet dit ‘’Contournement Nord de Cotonou’’ en particulier. C’était mardi 17 avril 2018 dernier sur l’émission ‘’ Bénin en chantier’’ sur la chaîne de Télévision nationale Ortb.

Les 90 minutes de ce numéro du « Bénin en Chantier », ont permis à Jacques Ayadji, de révéler la méthode Talon et toute sa dimension dans le domaine des infrastructures. On y comprend le fonctionnement du gouvernement sur les grands travaux et surtout la pertinence de l’option des études avant d’entamer n’importe quel projet. Ainsi abordé, l’invité a, dans un premier temps, fait le point sur l’état des lieux au 06 avril 2016 où le gouvernement du président Patrice Talon a pris les rênes du pays. Parlant des projets prioritaires hérités du gouvernement de Boni Yayi, Jacques Ayadji a fait un point de 300 km achevés à 50% avec d’autres chantiers en cours. Il a cité en exemple la première phase de la route des pêches redimensionnée, avec comme principales difficultés la libération de l’emprise. Le gouvernement du président Talon a mis les bouchés double afin de lever les goulots d’étranglement et de relancer les travaux. L’invité précise que tout se passe normalement et que la livraison de ce chantier est prévue pour début 2020. Aussi, faut-il noter le bouclage du financement de la 2ème phase de ce projet qui prend en compte le tronçon Adounko-Porte de Non-retour. Le tronçon Calavi-kpota – Cococodji via Hèvié, initialement en 2X1 voie est redimensionnée avec l’avènement du régime Talon en 2X 2 voies avec l’inclusion du segment Ouèdo-Tori. La traversée et contournement de Parakou a connu un financement complémentaire de 8 milliards de francs CFA grâce à l’appui de la Banque Africaine de Développement. Selon les explications du technicien des routes, Jacques Ayadji, ces travaux seront bientôt réceptionnés, car « pratiquement en cours d’achèvement », affirme-t-il. Il n’a pas oublié le réaménagement et le bitumage de la route COLODO (Comé-Dogbo-lokossa) dont le financement a été bouclé par le gouvernement Talon. La route Bétérou-Tchaouroulong de 67km était en cours au 06 Avril 2016 sur financement privé, explique Jacques Ayadji, alors que la BID était prête à soutenir le projet. Le gouvernement Talon a souhaité alors revenir au financement de la BID mais SOGEA-SATOM avait déjà perçu l’avance. Le directeur général des infrastructures a précisé que les travaux ont été limités dans l’enveloppe perçue. Ce qui actuellement est la cause des inquiétudes de la population selon le DGI. Certes, il a annoncé que la dizaine de km réalisée ne signifie pas la fin de l’aménagement Bétérou-Tchaourou car, une mission du gouvernement béninois était en Arabie-Saoudite en Février dernier pour débloquer le financement de ce projet. Ce qui fut fait à la grande satisfaction du Bénin.

450 km de routes lancés en moins de 2 ans
Après avoir épuisé la liste des quelques projets hérités du gouvernement défunt, le DGI Jacques Ayadji a entamé le chapelet des 450 km de route lancés par le gouvernement du président Talon. Et pour justifier la méthode de cette équipe, il a fait savoir que rien de durable ne se fait sans une bonne réflexion et une bonne conception. Pour preuve, le département de l’Ouémé oublié depuis près de 30 ans revit désormais avec de nouveau chantiers routiers allant de Porto-Novo à Pobè pour Adja Ouèrè, explique le DGI. Pour le projet Dassa-Savalou-Djougou, le gouvernement a dû adresser une lettre de mise en demeure à l’entreprise et à la mission de contrôle pour rester dans la même logique tracée par le gouvernement du fait que les travaux n’évoluent pas normalement.

Contournement Nord de Cotonou
C’est l’aspect de l’émission qui a le plus enchanté les téléspectateurs en l’occurrence les Cotonois. Selon les propos de Jacques Ayadji, le projet de contournement nord de Cotonou est initié depuis 2002 sous le régime du feu général Mathieu Kérékou avec des études minimales qui ne permettaient pas de lever du financement. « En 2016, on voulait partir sur la même étude mais le Chef de l’Etat a donné une nouvelle dimension avec de nouvelles études confiées au Cabinet EGIS. Ces études sont terminées », ajouta le DGI Jacques Ayadji. Le Gouvernement a opté pour un mode de financement en BOT. Le Directeur général des Infrastructures a révélé que la pré qualification a permis de retenir au final trois entreprises. Les dossiers de consultations leur ont d’ores et déjà été remis en vue de la sélection du partenaire constructeur. Ensuite, Jacques Ayadji s’est lancé dans une longue description de l’ouvrage dont le point d’ancrage est à Calavi- Kpota. Cette route va longer la berge lagunaire jusqu’au quartier Wlacomey, rentrer ensuite dans les marécages et traverser la lagune de Cotonou jusqu’à Agbato. A ce niveau, elle se divise en deux bras. Le bras droit, qui est appelé le barreau, va permettre de rallier le Port de Cotonou, ensuite longer le cimetière d’Akpakpa et enjamber la route.Toujours selon les détails du DGI, au niveau de l’église Saint Charbel, il y aura un pont qui va traverser la lagune pour se retrouver au niveau du boulevard de la Marina pour faire la jonction avec le projet de la réhabilitation et de la reconstruction du boulevard de la marina qui part du carrefour Erevan là où chute la route des pêches pour aller retrouver d’un côté, à gauche, l’ancien pont et de l’autre côté ,à droite, le barreau qui va se raccorder au contournement nord. Le deuxième bras continue et sort au niveau de Sèkandji, longe la route de Porto-Novo et chute au carrefour de Sèmè.Quant aux avantages de la concrétisation de ce projet, Jacques Ayadji affirme que le contournement Nord de Cotonou va régler énormément le problème de la fluidité du trafic dans la ville de Cotonou et facilitera la mobilité urbaine. Sur un plan plus économique dit-il, il va contribuer à la compétitivité du Port et représente par ailleurs un pas important dans le cadre du corridor Abidjan-Lagos.

Des perspectives
Selon les explications du DGI Jacques Ayadji, les études en cours concernent, entre autres, l’autoroute Sèmè-Porto-Novo avec un nouveau pont sur le fleuve Ouémé. Des entreprises de grande renommée sont prêtes à accompagner le gouvernement sur ce projet, ajoute l’invité. La Rocade de Porto-Novo attribuée avec un certain nombre d’axes routiers à Ofmas International est l’une des priorités du gouvernement. A l’en croire, le contrat pour le projet Kota-Kouandé-Pehunco-Fobouré est déjà signé et le lancement se fera dans les prochaines semaines. Il en est de même, selon Jacques Ayadji, pour la route Guessou sud-Fobouré-Sinendé. Pour Djougou-Banikoara, le goulot d’étranglement est levé et le financement pour la réalisation de la route Beroubouay-Kandi-Malanville est déjà signé avec la BID et l’OFID.
Pour dire que les 90 minutes de ce numéro du « Bénin en Chantier », démontrent largement la capacité de l’actuelle équipe dirigeante du Bénin à travailler avec méthode pour trouver des financements innovants et quitter les sentiers battus afin d’asseoir complètement la crédibilité de notre pays auprès des partenaires. Lesquels sont séduits par la qualité et le montage financier de ses projets. Cependant, c’est aussi l’illustration de nouveaux modes de financement et de mobilisation des ressources adoptées par le gouvernement qui y est affichée. Car la mise en œuvre de ces projets change définitivement l’image et le visage du Bénin et l’attractivité de la destination Bénin prendra certainement un coup d’accélérateur avec tous ces chantiers. Aussi, faut-il rappeler que ces différents chantiers ouverts ou à ouvrir consacrent la concrétisation des 500.000 emplois indiqués dans le PAG. Par cette vision, le gouvernement est en train de mener à terme les 50% des chantiers routiers dont il a hérité et lance 450 km de ses propres chantiers routiers en deux ans. Ce qui visiblement est un exploit qui mérite d’être salué.

Yannick SOMALON

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