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Le triomphe de la vérité

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Réformes et réalisations en deux ans de gouvernance Talon: Le Bénin résolument tourné vers l’autonomie énergétique


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Le ministre de l’Eau, de l’Energie et des Mines, Jean Claude Houssou rassuré de l’appui des partenaires…

L’un des objectifs du régime du Nouveau Départ est de lutter pour l’autonomie énergétique à travers une grande capacité de production propre, de diversifier les sources d’approvisionnement et les types d’énergie et aussi d’avoir une politique prospective d’où une meilleure planification des besoins dans le secteur. Ce défi, le Président Talon et son équipe sont en passe de le relever. En deux ans, des records historiques ont été établis. Des réalisations ou investissements jamais consentis ont été accomplies. Ainsi, tout au long de l’émission « Le Bénin en chantier » de l’ORTB, le ministre de l’énergie, Jean-Claude Houssou, a exposé les mesures urgentes pour faire oublier le délestage aux Béninois mais a surtout levé le voile sur les actions en cours pour le moyen et le long termes afin de faire du secteur de l’énergie la rampe de lancement de tous les autres secteurs pour un réel développement du Bénin

En début d’émission, le ministre a déploré le tableau assez noir que présente le secteur de l’énergie avant l’avènement du nouveau régime. Le constat fait, lors de ses visites sur le terrain, en dit long sur les problèmes fréquents de délestage et l’indescriptible souffrance des Béninois par rapport à l’énergie. Les coupures du courant électrique impactent aussi le pompage et la fourniture d’eau, ce qui engendre le manque d’eau potable dans les ménages. Les centrales électriques avaient l’air d’un musée, les groupes des centrales sont à terre, inopérantes, depuis plus de 5 ans. Une mauvaise gestion du stock de combustible a été remarquée avec pour conséquence 0 litre de carburant en stock à Parakou et Godomey. Il fait remarquer une indisponibilité d’utiliser la location de 80 Mégawatts car il n’y avait même pas d’énergie pour faire démarrer les groupes. Ce qui contraint le Bénin à faire recours au Togo pour 5 ou 10 mn en vue de pouvoir lancer les groupes. A ce tableau s’ajoute aussi les longues files aux guichets sans la possibilité de payer les factures, l’inexistence de l’aspect commercial, d’où la nécessité de rénover le secteur de l’énergie.

Des mesures urgentes
Au regard de ce tableau assez sombre que présentait le secteur de l’énergie, des mesures urgentes ont été prises pour lui redonner vie. Selon le développement fait par le ministre de l’énergie, Jean-Claude Houssou, 150 Mégawatts ont été mobilisés en moins de 6 mois et sont disponibles depuis fin 2016. Il a été déclenché la réhabilitation de 30 mégawatts dans les centrales de Porto-Novo, Parakou et Natitingou pour un coût d’environ 10 milliards. 20 mégawatts sont déjà disponibles dont 8 dans la centrale de Porto-Novo, 6 à Parakou et 6 à Natitingou. On note aussi la démarche du gouvernement qui a négocié et obtenu une dérogation au code bénino-togolais pour diversifier les sources de mobilisation de l’énergie. Une démarche qui a permis l’arrivée de nouveaux fournisseurs étrangers en dehors de la CEB depuis Juin 2016, marquée par des accords avec Paras Energy en Février 2017. Ces mesures ont conjugué le délestage au passé. Un budget de 761 milliards a été prévu pour ce secteur sur le quinquennat. Les résultats atteints ont fait gagner 4 à 5 places au Bénin en matière d’énergie dans le classement Doing Business. Il a aussi bénéficié d’une invitation de la Banque Mondiale à de grandes rencontres pour témoigner de la dynamique en cours au Bénin en matière d’énergie. « Aujourd’hui, le Bénin ne court plus après l’offre. L’énergie est disponible en qualité, en quantité et à temps », avance le ministre avant de se réjouir de la priorité que le Président de la République accorde à ce secteur qui est vital pour le développement du pays.

Une nouvelle politique énergétique

Dans son intervention, le ministre de l’énergie a fait savoir les nouveaux axes sur lesquels se repose la nouvelle politique énergétique. Il s’agit de : l’augmentation de la capacité de production avec le lancement, le 22 Septembre 2017, des travaux d’une centrale de 120 Mw. C’est une infrastructure de dernière génération dont le taux d’exécution est arrivé à 25%. On note aussi le lancement de la construction d’une deuxième centrale au second semestre 2018. Ce qui permettra au Bénin de disposer de deux centrales de 120 Mw chacune et 20 Mw d’un privé. Ceci, dans le but de disposer d’une capacité de 300-400 Mw de production propre en 2021. Dans ce même ordre, le Bénin qui fait partie des 122 pays au monde situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne pense bien profiter de l’énergie solaire. Dans ce cadre, il a adhéré à l’Alliance Solaire Internationale dans le but de miser sur une production de 100 Mw d’énergie solaire en 2019 dont 25 grâce à AFD et l’UE à Onigbolo, 45 pour le programme MCA à Bohicon, Parakou, Kandi et Djougou, 30 par un groupe de petits producteurs. Selon le ministre, la nouvelle politique énergétique pense aussi à la promotion de la bio-masse et de l’hydro-électricité, et faire de la ville de Parakou un hub énergétique grâce à la mise en place d’un réseau direct à partir de Juin 2018 qui reliera Onigbolo à Parakou.

Maria-Gléta ressort des sentiers battus
Depuis l’avènement du régime de la rupture, les bouchées doubles ont été mises pour réhabiliter le site de Maria –Gléta. Pour des raisons de viabilité et de rentabilité dues aux moteurs hors d’usage, aucune utilisation de l’énergie n’a été enregistrée provenant de l’ancienne centrale. A entendre le ministre, ce site a été transformé et réaménagé en quelques semaines. Il a fait part de l’engagement du gouvernement à améliorer ce secteur et redonner vie à cette centrale, vu la disponibilité de l’espace pour l’installation des infrastructures, l’existence d’infrastructures d’évacuation de la CEB estimée à 600Mw.

La restructuration de la SBEE
L’éternel problème de la Société béninoise de l’énergie électrique (SBEE) a aussi été abordé au cours de cette émission. La première autorité de l’énergie, Jean-Claude Houssou, s’est prononcé sur le dossier des 500 compteurs et souligné que l’ARMP fera la lumière sur le marché et fixera les autorités et les populations sur les grandes conclusions de ce dossier. Il fait savoir que des mesures ont été prises pour mieux servir les concitoyens et faire en sorte que l’énergie soit disponible en qualité, en qualité à moindre coût et à l’heure. Il s’agit aussi de faire de la SBEE une société championne où l’efficacité technique et financière règne et le client roi. Sa restructuration, continue le ministre, reposera sur un contrat-plan qui comprend un engagement réciproque Etat-Société sur des indicateurs clairs. Pour y parvenir, l’Etat a apuré 18 milliards de francs de dettes de la SBEE. Un opérateur a été recruté par appel d’offres international pour prendre la gestion par délégation de cette entreprise sur 3-4 ans mais elle continue d’être une entreprise d’Etat. « Ce n’est nullement une privatisation car la délégation a une durée précise et il y aura des indicateurs de performance sur la base desquels l’opérateur sera rémunéré », ajoute le ministre. L’évolution du code bénino-togolais offre aussi la possibilité aux producteurs privés de s’installer afin d’offrir au Bénin une gamme variée de fourniture d’énergie électrique. Aussi, l’adhésion du Bénin à l’Alliance Solaire Internationale permettra au pays de bénéficier de projets, de transfert de technologie et de compétences. Cela va engendrer, par une convention de concession, l’installation de producteurs indépendants et donc des contrats d’achat d’énergie négocié. Ce qui offrira des opportunités pour de meilleurs tarifs à la SBEE.

De belles perspectives
Aujourd’hui, le Bénin fait face à un taux de couverture énergétique de 55% en milieu urbain et 7% en milieu rural. Des taux qui vont s’améliorer de manière significative. A en croire le ministre de l’énergie, le Chef de l’Etat en est soucieux et reste vigilant en plus de garantir la disponibilité et la qualité de l’énergie aux populations. Il s’avère nécessaire de voir si le prix pratiqué correspond au prix de revient afin d’améliorer l’accessibilité et supprimer les toiles d’araignée. Il faut aussi procéder à la création de nouveaux réseaux, développer le hors réseau, augmenter le taux d’accès grâce à l’électrification rurale, élaborer et créer un plan stratégique d’évolution du réseau jusqu’à l’horizon 2035 qui sera une première pour le Bénin, prévoir à l’horizon 350 à 400 Mégawatts, et en 2025, 450 à 500 Mégawatts, sans compter les apports des structures décentralisées.

Rastel DAN

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