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Le triomphe de la vérité

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Lutte contre la criminalité faunique: 513 kg d’écailles de pangolins saisies à l’aéroport de Cotonou


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Quelques sacs de pangolins

513 kg d’écailles de pangolins retrouvés entre les mains de trois présumés trafiquants dont un chinois. Les 513 kg d’écailles sont estimées à plus de 2000 pangolins massacrés dans la sous-région. Les auteurs ont été arrêtés le lundi 19 mars 2018 à l’aéroport de Cotonou. L’opération relève que les produits sont transportés dans 23 sacs et étaient prêts à être acheminés vers le Vietnam pour une rentabilité envoisinant 500 millions FCFA sur le marché asiatique. Dans un contexte de lutte et de réglementation de la faune où le pangolin est une espèce intégralement protégée par la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, ces présumés trafiquants feront désormais face à la justice qui décidera de leur sort. En effet, l’article 154 de la loi portant régime de faune punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. « Les complices sont punis comme les auteurs principaux et condamnés solidairement aux amendes, frais dommages-intérêts et restitutions », stipule l’article 166 de la même loi. C’est fort de cela que les présumés trafiquants ont été présentés au Procureur de République le mercredi 21 mars 2018. Mais contre toutes attentes, les présumés trafiquants ont été simplement mis sous convocation après payement de cautions. Sachant que la rupture opte pour la “tolérance zéro” contre les crimes environnementaux au Bénin, il est vivement souhaité que ces présumés trafiquants impliqués dans le massacre de la faune soient punis conformément à la loi. Aussi, il faut que le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable fasse un suivi rigoureux de ce dossier pour la préservation du patrimoine faunique béninois et sous régional. Il faut signaler que cette arrestation a été faite par la Cellule Aéroportuaire Anti Trafic (CAAT). La fermeté dans l’application de la loi est un facteur qui peut ragaillardir non seulement les éléments de CAAT, mais aussi les autres acteurs de la lutte contre la criminalité faunique à accentuer le contrôle. Il est à faire remarquer que par le passé, les produits passant par les bagages en fret par l’aéroport et par le port de Cotonou, sortant du pays ne bénéficiaient d’aucune attention de contrôle de la part des services compétents. Le Programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-BENIN) qui se bat pour la protection de la faune reste ouvert et ne peut aucunement marchander sa collaboration pour la protection des espèces menacées d’extinction dont le pangolin. Qu’il vous souvienne que trois trafiquants ont été arrêtés à Cotonou en mai 2016 avec 70 kg d’écailles de Pangolins géants. Le tribunal de 1ère instance de Cotonou a condamné l’auteur principal de nationalité Guinéenne à 12 mois d’emprisonnement ferme. Comme ce trafiquant en 2016, les activistes lancent un appel à la justice pour que les présumés trafiquants arrêtés avec les 513 kg d’écailles de pangolins subissent aussi les rigueurs de la loi. Le Bénin en sortirait honoré et nos ressources naturelles participeraient au développement durable de l’Afrique.

Emmanuel GBETO

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