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«Si la justice française est déjà activée pour faire rendre gorge à Lionel Zinsou, ce n’est pas la justice béninoise qui va rester en marge », a déclaré hier le député Rachidi Gbadamassi lors d’une conférence de presse qu’il a tenue à Azalai Hôtel à Cotonou. Il faisait ainsi allusion à l’affaire de prêt de 15 milliards de FCFA que le candidat malheureux à la présidentielle 2016 au Bénin, Lionel Zinsou, aurait contracté auprès du patron de l’entreprise Ebomaf, Mahamadou Bonkoungou et qui a fait le buzz, ces derniers jours. Elle a été révélée par le journal « La lettre du Continent », selon qui, la justice française qui connaît de cette affaire, a déjà enclenché une procédure de saisie conservatoire des biens appartenant à Lionel Zinsou et situés sur le territoire français. Et ceci, suite à une plainte de créance non remboursée de la part du patron d’Ebomaf. Citant plusieurs dispositions du code électoral, dont celle interdisant à tout candidat de ne pas engager des fonds de campagne électorale au-delà du plafond des 2.500.000.000FCFA, par lui-même ou par autre personne, Rachidi Gbadamassi estime que la Chambre des comptes de la Cour suprême doit interpeller Lionel Zinsou. Pour lui, il doit être appliqué à ce dernier et à ses « complices » la loi de déchéance totale et de l’illégibilité à toute élection pour les 5 années à venir, conformément aux sanctions prévues en la matière. Rachidi Gbadamassi a également annoncé qu’il entamera bientôt une tournée africaine auprès des chefs d’Etat de la sous-région et des parlementaires africains pour que justice soit rendue au plus tôt au patron d’Ebomaf qu’il qualifie de « digne fils d’Afrique».
Christian TCHANOU