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Le triomphe de la vérité

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Rentrée politique de la Majorité parlementaire: 60 députés acquis aux réformes de Talon, vers des levées d’immunité


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Les conférenciers lors de la rentrée politique du Bloc de la Majorité Parlementaire (Bmp)

Le bloc de la majorité parlementaire (Bmp) a effectué, ce mardi 27 février 2018 à Cotonou, sa première rentrée politique placée sous le thème « Engagés avec le Président Patrice Talon pour les réformes majeures qui transforment qualitativement notre pays ». Longtemps resté silencieux, le bloc des députés soutenant les actions du Président Patrice Talon a, au moyen de cette rentrée politique, donné son point de vue sur les réformes du gouvernement et certains sujets de l’actualité sociopolitique nationale avant de passer à l’exercice de désintoxication. Il s’agit des sujets relatifs à la non-désignation du COS-Lépi, la demande de la levée de l’immunité de certains députés de la 7ème législature, la grève perlée dans l’administration béninoise et la réforme du système partisan.
Dans ses propos liminaires, le premier coordonnateur du bloc, l’honorable, Jean-Michel Abimbola a d’abord manifesté la compassion de son groupe à la souffrance des populations avant d’exposer les mobiles qui sous-tendent l’option faite par le Bmp d’accompagner les réformes du Président Patrice Talon. En effet, le bloc des 60 députés issus de six groupes parlementaires venant de toutes les contrées du Bénin, a décidé de soutenir les actions du gouvernement par le vote de propositions et projets de loi. Lesquelles actions, poursuit-il, visent à améliorer durablement les conditions de vie des populations. Tout en approuvant la difficile conjoncture économique que traverse le Bénin, les députés Pro-Talon estiment que l’Exécutif ne doit pas renoncer aux réformes. L’honorable Abimbola et ses pairs restent convaincus de la réussite du mandat du Président Talon au regard des premiers résultats palpables obtenus en moins de deux ans de la gestion du pouvoir. Il s’agit, entre autres, des efforts dans le sens de l’assainissement des finances publiques, la mise à disposition des subventions pour les établissements scolaires, la fin du délestage, le fonctionnement des cantines scolaires, le recrutement de 60 magistrats, de 100 greffiers et plus de 10.000 agents dans la fonction publique et le démarrage éminent des travaux de construction de l’Aéroport de GloDjigbé et des infrastructures routières partout dans le pays. Le Bmp, tout en compatissant aux douleurs de ses mandants, appelle tout le peuple béninois à renoncer aux facilités d’aujourd’hui pour permettre à l’Etat de disposer des moyens pour relever les défis en vue d’un développement durable pour lequel le chef de l’Etat pose des jalons solides.

La non-désignation du Cos-Lépi
Sur la question du retard dans la désignation des membres du Cos-Lépi, les honorables députés Agbénonci et Bangana ont rappelé les dispositions instituant le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) et qui sont très distinctes de celles instituant le Recensement administratif à vocation d’identification de la Population (Ravip). Tout en évitant de faire outrage à l’institution qu’est la Cour constitutionnelle, le député Agbénonchi a tenu à opiner juste sur la portée et l’applicabilité de la décision de la Cour qui avait fait injonction à l’Assemblée nationale en Décembre 2017. Selon ses explications, le temps matériel entre la notification de la décision et le délai du 21 décembre 2017 pour la désignation des membres de l’Assemblée nationale au Cos-Lépi était relativement court et le Parlement en pleine session ordinaire, ne pouvait pas donc se tenir dans le délai. « … L’Assemblée nationale était en session budgétaire pour l’examen du budget général de l’Etat au titre de l’année 2018. Donc matériellement, c’était impossible pour l’Assemblée nationale de se réunir pour se mettre en conformité avec cette décision », a clarifié Agbénonci. Il a ensuite ajouté qu’en respect des textes réglementaires en vigueur, le président de l’institution avait aussitôt, après notification de la décision à ses collègues, affecté le dossier à la Commission des lois en vue de son étude. Mais depuis lors, les amis du camp d’en face en ont fait un instrument de chantage et d’intoxication visant à jeter du discrédit aussi bien sur le gouvernement que sur l’institution parlementaire. Sur la question, les deux députés ont laissé entendre que le Bmp reste attaché aux principes de la séparation des pouvoirs et se montre toujours respectueux des textes de la république. Ils ont par ailleurs, saisi l’occasion pour rejeter en bloc les allégations tendant à faire croire que le Parlement se trouve être l’antichambre du gouvernement sous le régime du président Talon.

L’immunité parlementaire en question
Quand vient le tour de l’honorable Orden Alladatin de donner la position du Bloc sur la demande de la levée de l’immunité parlementaire de certains députés, le député a d’abord rappelé le principe de la séparation des pouvoirs et l’engagement soutenu du gouvernement Patrice Talon de lutter efficacement contre la corruption et l’impunité qui constituent des freins aux efforts de développement. Un engagement qui, souligne-t-il, doit être soutenu par les populations et les élus du peuple. « Personne ne veut donner le contenu de ce qu’on appelle acharnement (…) Nous sommes d’accord pour mener une lutte efficace contre la corruption. Dès que la demande nous sera notifiée au Parlement et le Bmp avisera », a laissé entendre le député rapporteur de la Commission des lois. Il sera appuyé de son collègue Rachidi Gbadamassi qui a d’abord rejeté l’argument d’une lutte sélective menée contre la corruption par le régime actuel avant de rappeler que ses collègues concernés jouissent de la présomption d’innocence. Les conférenciers ont également opiné sur la question de la grève des agents de l’Etat et qui a conduit à des défalcations sur les salaires des grévistes et la réforme du système partisan dont la mise en œuvre interviendra après l’examen très bientôt de la proposition de loi portant Charte des Partis politiques en République du Bénin. Face à la campagne d’intoxication à laquelle certains acteurs politiques s’adonnent depuis quelques mois, le coordonnateur du Bmp jure que plus rien ne sera comme avant. Pour Jean-Michel Abimbola, il faut désormais répondre mot par mot pour rétablir la vérité aussitôt après le passage des amis d’en face.

Germin DJIMIDO

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