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Le triomphe de la vérité

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Le ministre Djogbénou à propos des affaires brûlantes devant la justice: « Les instructions sont fermes, les parquets seront sans état d’âme »


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Le garde des sceaux, ministre de la justice, Joseph Djogbénou

Le gouvernement béninois et son garde des sceaux, le ministre de la justice, n’interviendront pas dans les affaires qui sont devant la justice. C’est l’éclairage qu’a apporté le ministre Joseph Djogbénou lors d’une conférence de presse. Selon lui, il s’agit d’une politique pénale que le gouvernement a décidé d’adopter. Cela, pour permettre à la justice d’être vraiment libre dans le traitement des affaires pour lesquelles elle a été saisie. «Le ministre de la justice et le gouvernement considèrent aujourd’hui que toutes les fois que le processus judiciaire sera enclenché, il appartiendra aux autorités judiciaires d’informer l’opinion», a déclaré le garde des sceaux avant d’avouer que « sur les priorités en matière de politique pénale, les parquets seront sans état d’âme lorsqu’il s’agira de réprimer les crimes de sang, lorsqu’il s’agira de réprimer les atteintes contre les personnes vulnérables (les femmes, les enfants), lorsqu’il s’agira de réprimer la criminalité économique et lorsqu’il s’agira de réprimer le trafic de stupéfiant ». Et pour cela, des instructions fermes sont données. «Je veux vous dire très clairement que les instructions ont été données et je confirmerai ces instructions dans le sens de l’absence de tolérance sur ces infractions là », a insisté le ministre Djogbénou qui a expliqué que cette manière de faire est la politique qu’a adoptée désormais le gouvernement en matière du droit au Bénin.

Lire l’intégralité de l’intervention du garde des sceaux, ministre de la justice, Joseph Djogbénou

« Je vais profiter de l’occasion pour dire quelques mots sur la considération générale, sur ce qui s’est passé depuis quelques semaines et pour lequel l’on s’est beaucoup plus préoccupé du silence du garde des sceaux et du président de la République et de la réalité de ce pourquoi chacun s’émeut. Je vais vous dire deux ou trois mots en termes de principe de la gouvernance de la justice.
Le premier, c’est que le président de la République et surtout, son garde des sceaux, ministre de la justice, n’interviendront pas. Le ministre de la justice n’interviendra pas lorsque la justice est saisie. Il n’y a qu’une seule autorité pour intervenir. C’est le procureur de la République du lieu de saisine. Je voudrais le dire à toutes et à tous, à notre opinion publique, je voudrais le dire à tous les clergés possibles, à partir du moment où le circuit judiciaire est saisi et cela commence par les officiers de police judiciaire, le ministre de la justice n’interviendra pas.
Vous imaginez que de par ma formation, de par ma culture, rester silencieux est très douloureux. C’est une règle que nous nous sommes imposée. Et c’est une règle qui sera appliquée. On aura sans doute d’autres affaires et que celles et ceux qui voudraient se mobiliser sur ces affaires qui viendront ne demandent pas au président de la République et au ministre de la justice d’intervenir. Vous n’oubliez pas que dans un passé récent, l’on s’est préoccupé de l’intervention du ministre de la justice alors que des mandats ont été délivrés dans une affaire dont on a qualifié d’affaire de football. Le ministre de la justice et le gouvernement considèrent aujourd’hui, que toutes les fois que le processus judiciaire sera enclenché, il appartiendra aux autorités judiciaires d’informer l’opinion. Cela ne veut pas dire que le ministre de la justice n’a pas de prérogative. Il a au plan de la procédure pénale, la faculté de donner des instructions. Et sur ce plan, oui, nous pouvons donner des instructions. Nous allons davantage en donner.
Et c’est le deuxième point sur lequel je vais insister. Sur les priorités en matière de politique pénale, les parquets seront sans état d’âme. Lorsqu’il s’agira de réprimer les crimes de sang, lorsqu’il s’agira de réprimer les atteintes contre les personnes vulnérables (les femmes, les enfants), lorsqu’il s’agira de réprimer la criminalité économique et lorsqu’il s’agira de réprimer le trafic de stupéfiant. je veux vous le dire très clairement que les instructions ont été données et je confirmerai ces instructions dans le sens de l’absence de tolérance sur ces infractions là. Cela, c’est la politique pénale du gouvernement auquel j’appartiens. Chaque gouvernement a sa politique pénale. Et nous allons davantage asseoir cela et davantage mettre en place cette politique pénale.
Pour le surplus, vous savez, chaque affaire a son histoire. Vous êtes les historiens du quotidien. Sur les grandes leçons à tirer, évidemment, il y a les spécialistes qui vont intervenir. Cela me tenait à cœur. J’attendais que vous me posiez quelques questions là-dessus, mais j’ai anticipé et je vous remercie de m’avoir entendu.»

Anselme HOUENOUKPO

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