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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Charles Janvier SOSSOU, Pdt du mouvement L’éveil béninois, sur la situation socio-politique du Bénin: « Le Chef de l’Etat ne fait qu’appliquer son projet de société »


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Charles Janvier SOSSOU Président du mouvement l’Eveil béninois

Président de l’un des plus grands mouvements politiques au Bénin, le mouvement « L’éveil béninois », Charles Janvier Sossou a donné son appréciation sur l’actualité socio-politique actuelle du pays. Au détour d’un entretien à lui accordé par votre rédaction, ce cadre du ministère de l’économie et des finances estime que le chef de l’Etat est dans une logique de gouvernance qui est en rapport avec le projet de société sur la base duquel il a été élu. De la dernière sortie de Boni Yayi à la grève dans le secteur de l’éducation et la lutte contre la corruption, Charles Janvier Sossou reste optimiste sur un lendemain meilleur pour le peuple et invite les Béninois à rester unis.

L’Evénement Précis : Comment se porte aujourd’hui le mouvement L’éveil béninois ?

Charles Janvier SOSSOU : Très bien. L’éveil béninois est un mouvement bien organisé qui est ancré dans les 77 communes du Bénin. Vous m’avez certainement entendu déclarer lors de ma dernière sortie médiatique que nous étions partis pour être candidat à l’élection présidentielle de 2016. Mais lorsque nous avons su la candidature du président Patrice Talon, nous avons compris que c’est l’homme qu’il fallait pour le Bénin et nous avons décidé de lui accorder notre confiance et de le soutenir non seulement dans sa candidature mais aussi dans la gestion du pouvoir. C’est pour vous dire que le mouvement l’Eveil Béninois n’est pas un soutien de la 25ème heure au président Talon, mais un mouvement avec lequel il est allé conquérir le pouvoir et avec lequel il l’exerce.

Pour avoir accompagné le chef de l’Etat dans la conquête du pouvoir en 2016, quel regard portez-vous aujourd’hui sur sa gouvernance près de deux ans après son investiture ?
Bientôt deux années de gouvernance comme vous le dites et vous devez comprendre que le président Patrice Talon ne fait rien au hasard. Tout ce qu’il fait est inscrit dans son projet de société. Ce projet de société avec lequel il a fait sa campagne électorale. Et pour vous en dire plus, c’est parce que nous avons vu dans son projet de société, des lignes, des traces de notre projet de société que nous sommes avec lui. Donc, il ne fait que mettre en œuvre son projet de société, à petit coup, un à un et je pense qu’il parviendra à ce qu’il rêve de faire de ce pays.

Le panier de la ménagère est vide et le chef de l’Etat se contente de mettre en œuvre comme vous le dites, son projet de société. Y-a-t-il développement quand le peuple à faim ?
Il est vrai que les temps sont dures, mais il faut d’abord chercher à comprendre ce pourquoi les choses sont comme ça dans le pays. Et, pour y répondre je peux vous dire que c’est parce que l’argent ne circule pas. Si on en est arrivé là, c’est parce que les réformes du chef de l’Etat sont en train de prendre. Il a fermé toutes les vannes de corruption ou de détournement. L’argent facile ne circule plus et les choses sont faites de sorte que ce qui revient à l’Etat va réellement à l’Etat. Les gens, dans ce pays, se remplissaient les poches au détriment des caisses de l’Etat. Mais ça, personne n’en parle. Aujourd’hui, le président Talon a réduit, voire supprimé tous les avantages de certains cadres et autorités. Voyez-vous aujourd’hui les tickets valeurs circuler comme avant ? Aujourd’hui, tous ces avantages sont convertis sur les salaires ou réorienté de sortes à mettre tout le monde sur le même pied de traitement. Avec ça, souffrez que les temps soient durs. Et, dans le même temps, les caisses de l’Etat seront renflouées et le gouvernement pourra financer les grands chantiers.

Ces mesures sont peut-être bonnes comme vous le dites mais que le peuple reste affamé pendant qu’on lui construise des routes ?
Nous sommes d’accord que le peuple souffre, mais c’est les avantages qui ne disaient pas leur nom. Des directeurs de société qui ne vont pas en mission mais qui émargent, des cadres qui perçoivent des primes pour des tâches qu’ils sont appelés à accomplir dans le cadre de leur mission. Dans ces conditions, l’argent ne peut que circuler.

Oui, mais dans le même temps que le peuple se plaint, les salaires des ministres, directeurs de cabinet et cadres sont sujets à polémique parce qu’ils auraient la part belle.
Est-ce qu’on va dire qu’ils se sont taillé une part belle. Je ne crois pas. Chaque poste, par essence, a ses avantages, ses privilèges et aussi ses contraintes et risques. On leur a supprimé certains avantages pour leur permettre de ne pas avoir plus que ce qu’ils doivent avoir. Avant, on nous montrait facilement les salaires, mais les avantages qui suivent, on ne connait pas tout. Aujourd’hui, on a supprimé les avantages jadis cachés et on a amélioré les choses afin qu’il y ait plus de transparence. C’est de ça qu’il s’agit en réalité.

L’autre question qui défraie la chronique est la lutte contre la corruption engagée par le président Talon. D’aucuns pensent que cette lutte est sélective parce que des personnes insoupçonnées comme Laurent Mètongnon par exemple sont derrière les barreaux.
Ce cas que vous venez de citer en exemple m’intéresse beaucoup. Le Sg Laurent Mètongnon est un syndicaliste à qui je dois du respect. Je l’ai vu à l’œuvre et je sais ce qu’il peut faire et je sais aussi ce qu’il ne peut pas faire. Mais je préfère que nous laissions la justice faire son travail. Il a été interpelé pour une affaire. Il va répondre et laissons la justice faire son travail. On dit que c’est une lutte sélective. Moi je ne vois pas les choses ainsi. Il n’est pas le seul à être interpellé.Il y a parmi les mis en cause un ancien candidat à la présidentielle. Il est de la rupture et pourtant. Il y a aussi des DG de société qui sont des soutiens de premières heures de Patrice Talon qui sont aussi interpellés dans d’autres affaires parce qu’il y a des choses qu’on leur reproche.Est-ce qu’avec cela, on peut encore parler de lutte sélective. Donc, laissons les choses se faire, moi je pense qu’il n’y a aucune lutte sélective. Je crois, à mon avis, que ce qui est important c’est que les personnes soupçonnées dans telle ou telle affaire, se justifient devant les tribunaux et trouvent les bons avocats et les bonnes preuves pour convaincre les juges et être acquittées

Boni Yayi a fait sa première sortie officielle au congrès des Fcbe à Parakou, comment appréciez-vous ce retour sur scène de l’ancien chef d’Etat ?
J’ai suivi avec attention ce congrès des Fcbe à Parakou et j’ai vu le président Boni Yayi très en forme et j’étais très ravi de le revoir ainsi. Mais il y a une chose qu’il faut comprendre. La foule, c’est le peuple et le peuple est la foule. Cela ne veut pas dire que tous ceux qui sont allés sont des militants. Même si moi qui vous parle, je suis élu président dans ce pays et après deux ou trois ans de silence, je ressors, il y aura aussi de la foule derrière moi. Cette foule n’est pas venue en réalité pour ma politique mais pour voir cet ancien président qu’on a vu, il y a longtemps.

Vous voulez dire que cette foule n’exprime pas un désir, une nostalgie ou même ne regrette pas l’ancien chef d’Etat ?
Si vous étiez dans le cas, vous serez désiré et la foule va vous regretter. On a dit des choses ici sur feu président Kérékou, mais on le regrette toujours. J’ai particulièrement apprécié les propos de l’ancien président Boni Yayi. D’aucuns pensent qu’il était hypocrite, mais pour moi, non. Il a suffi que je décide d’être candidat à la présidentielle de 2016 pour mesurer la grandeur de cette fonction. Et je reviens sur feu Mathieu Kékékou qui avait dit, le Bénin est petit mais lourd.Je félicite alors Boni Yayi qui a compris que le président Talon peut quelque chose pour ce pays.

Pensez-vous comme certains que les acquis démocratiques sont foulés au pied sous le régime de la Rupture ?
Je sais à quoi vous faites allusion, mais je ne pense pas que le chef de l’Etat soit en train de fouler au pied les acquis démocratiques ou qu’il bafoue les décisions de la Cour constitutionnelle. Il est important de comprendre que la démocratie n’est pas l’anarchie. Il faut tout recadrer dans un pays. Même quand on parle du Cos Lépi qui n’est pas installé, le chef de l’Etat sait ce qu’il fait et en son temps, tout sera réglé. Le Ravip n’est pas là pour replacer le Cos Lépi. La Lépi ira en son temps aux élections et il est important que tous les Béninois se fassent enrôler pour le Ravip.

En guise de conclusion
Je voudrais inviter le peuple béninois à la patience. Qu’ils prennent leur temps pour voir ce que le président Talon fera de ce pays. C’est un homme ambitieux qui a une très grande vision pour ce pays. Demain, c’est aujourd’hui et le futur appartient à l’avenir. Alors, mettons-nous ensemble, serrons-nous les coudes pour que ce pays puisse aller de l’avant. Le président Talon est en train de gouverner ce pays selon un projet de société sur la base duquel il a été élu. Il est vrai qu’aucune œuvre n’est parfaite, mais si les opposants comme on le dit parviennent à démontrer que telle chose, au lieu de le faire de cette façon, doit être faite de telle autre, on n’aura pas de soucis à se faire. Qu’ils viennent qu’on s’asseye autour d’une même table, qu’on en discute afin que le pays en bénéficie.

Entretien réalisé par Yannick SOMALON

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