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Le triomphe de la vérité

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4ème journée des négociations gouvernement/centrales syndicales: Les défalcations bloquent les pourparlers, le gouvernement toujours ouvert au dialogue


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Adoulaye Bio Tchané (ABT) lors de sa déclaration

La première session ordinaire de la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations Collectives Gouvernement-Centrales et Confédérations syndicales au titre de l’année 2018 a été un échec. Elle s’est tenue ce jeudi 22 février 2018 à l’Infosec. La raison fondamentale a été les défalcations opérées par le gouvernement sur les salaires du mois de février pour fait de grève. Les partenaires sociaux exigent la rétrocession des moins perçus. Ce qui ne rencontre pas l’assentiment du gouvernement. Mais en prélude à ce résultat final des échanges, une cérémonie d’ouverture a ouvert les travaux. Elle a été dirigée par le Président de la commission, Abdoulaye Bio Tchané. L’occasion a été pour lui de présenter l’ordre du jour en 4 points. Il s’agit du compte-rendu des diligences faites dans le cadre de l’application des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, ensuite le compte-rendu des négociations sectorielles : (Enseignement supérieur, enseignements maternel et secondaire, Plateforme portuaire, Justice, Santé, Economie et Finances, Agriculture, Economie numérique et Communication et la discussion des autres points des motions des centrales et enfin les questions diverses. Mais bien que cet ordre du jour ait été adopté après amendements des centrales et les concessions du gouvernement, les négociations ont achoppé sur le problème des défalcations que les secrétaires généraux ont transformé en question préjudicielle. Au cours des échanges, ils ont d’abord jugé ces défalcations injustifiées, avant de dire que même si elles étaient justifiées, elles les prennent pour une provocation du gouvernement car le moment ne serait pas bon pour y procéder. Le gouvernement, après avoir expliqué qu’il a agi sur la base des textes (illégalité des grèves notamment), a suggéré aux centrales de déférer la décision du gouvernement devant les juridictions pour en apprécier la régularité, promettant que le gouvernement s’en tiendra à la décision qui serait rendue. Mais les secrétaires généraux n’ont pas voulu de cette démarche. Ils disent ne vouloir pas de la compassion et rejettent toute option de saisir les juridictions compétentes. A l’unanimité, ils estiment que le contexte n’est pas bon pour opérer les défalcations alors que le gouvernement a voulu respecter les textes dans la mesure où les procédures pour aller en grève n’ont pas été respectées, rendant du coup les grèves illégales.

Le gouvernement reste ouvert pour des avancées

Pour le gouvernement, les centrales ne veulent pas entrer dans le fond des discussions pour comprendre les efforts et sacrifices faits par le gouvernement pour accéder à la majorité de leurs revendications en fonction des moyens disponibles. Or,seul l’examen des points de l’ordre du jour peut permettre d’apprécier le niveau de satisfaction pour aller au dégel. Le pouvoir dit avoir, conformément au relevé des conclusions de la session extraordinaire qui s’est achevée le 05 Février 2018, engagé des actions pour faire des présentes discussions une occasion de sortie de crise. Dans les avancées, on retient aisément qu’à ce jour, sur 68 points tirés des cahiers de doléances, au titre de l’année 2017, 33 points des doléances soit 48,52% ont été examinés avec succès. 29 points ont été abordés mais n’ont pu être mis en œuvre dans l’immédiat en raison de leur incidence financière globale. Seuls 6 points, soit 9% n’ont pas pu trouver, pour l’instant, une réponse appropriée mais font l’objet de réflexions au niveau des structures compétentes. Les centrales sont appelées à mettre de l’eau dans leur vin, car,la poursuite des débrayages annihile l’effet des concessions et sacrifices consentis de part et d’autre et amenuise surtout la cagnotte dans laquelle l’Etat doit puiser pour satisfaire les revendications.

Lire les propos du ministre d’Etat Bio Tchané

Il y a eu des avancées importantes. Et ces avancées, vous les aurez constatées au ministère de la justice où la magistrature a repris. Les syndicats de ce secteur ont repris. À la santé, ils ont repris également. C’est pareil dans d’autres ministères aussi. À l’éducation , il y a eu des avancées aussi, puisque sur la mise en œuvre du décret concernant les statuts particuliers des enseignants, six projets d’arrêté ont été débattus avec les syndicats à la base. Et nous devions, ici, en commission, prendre l’acte des conclusions. Il y a eu des avancées puisqu’il y a eu des propositions financières qui ont été faites dans ce cadre-là. Aujourd’hui, nous étions venus pour prendre acte de cela. Et à l’introduction des discussions, les centrales syndicales ont évoqué le sujet des défalcations qui ont commencé par être appliquées. Je veux rappeler que ce sont des défalcations qui sont conformes à la loi sur les grèves. C’est à dire que la grève est libre pour un certain nombre de fonctionnaires. Mais qu’en contrepartie, les heures qui ne sont pas travaillées ne sont pas payées. En tout cas, c’est l’interprétation du gouvernement. Les syndicats en ont une autre. Ce sur quoi ils insistaient, c’était qu’il y avait des recours qui étaient possibles. Le Chef de l’État a laissé cette porte ouverte en leur disant d’ailleurs qu’il serait leur principal avocat auprès du gouvernement sur un certain nombre de sujets. Donc aujourd’hui, je considère que nous avons juste eu une suspension pour permettre aux uns et aux autres de réfléchir sur ce sujet et nous reprendrons très bientôt sur le front des négociations et sur les questions qui ont été laissées en suspens. Je veux insister sur cela auprès des travailleurs pour dire que le gouvernement a fait des propositions que je pense importantes pour l’amélioration des conditions d’un certain nombre d’entre eux, et en particulier pour l’amélioration des conditions des enseignants.

Emmanuel GBETO

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