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Le triomphe de la vérité

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Rencontre entre ministres de l’enseignement et membres du Front: Les syndicats invités à réfléchir sur les propositions du gouvernement


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Le ministre Salimane Karimou

Les deux ministres des enseignements maternel, primaire et secondaire, Salimane Karimou et Mahougnon Kakpo ont rencontré, la semaine écoulée, les secrétaires généraux du Front d’action des trois ordres de l’éducation et ceux de la FéSEN. C’était à travers une séance de travail qui s’est déroulée les mercredi 14 et jeudi 15 février 2018. A cet effet, un point de la satisfaction des revendications contenues dans la motion de grève a été fait aux partenaires sociaux, en présence de la fédération des parents d’élèves et d’étudiants. Au terme de la présentation et des échanges, les ministres ont fait savoir que les cinq (05) semaines de grève observées, créent des dommages sur le terrain et que même si la motion était levée maintenant, il y aura un grand travail à faire pour que les choses rentrent dans l’ordre. Ils rappellent qu’à titre partiel et provisoire, plus de 30.000 heures sont déjà perdues dans les classes de Troisième et plus de 46.000 dans les classes de Terminale. C’est ainsi qu’ils ont invité le front à réfléchir aux propositions du Gouvernement qui, dit être optimiste quant à l’aboutissement heureux de la crise. Le gouvernement se dit persuadé de ce que, une formule sera trouvée dans les prochaines semaines pour aller dans les détails en ce qui concerne les autres arrêtés interministériels dont notamment ceux relatifs aux mises en formation ; aux remises en formation des Professeurs Adjoints titulaires du BAPES et du BAPET pour l’obtention du CAPES et du CAPET respectivement, et les problèmes de diplômes professionnels obtenus à titre payant.

Grandes résolutions

Au terme de cette séance des résolutions ont été formulées et présentées aux partenaires sociaux. En réalité, les grévistes exigent notamment la prise de huit arrêtés d’application du décret de leurs statuts particuliers. Il ressort donc de la séance que sur les 08 arrêtés attendus, le gouvernement est prêt à prendre 06, les 02 concernant la prime de décès et la prime de départ à la retraite étant ajournés. Quant à la prime de qualification, elle sera de 3.000/mois pour les inspecteurs, et 2.000/mois pour les conseillers pédagogiques/ suivi de la prime de commodité vestimentaire qui sera de 16.000/an pour la catégorie A, 11.000 /an pour la catégorie B et 6.000/an pour la catégorie C et enfin de la prime de documentation qui sera de 5000/an/. Parlant de l’indemnité de craie, elle sera de 4000/an par enseignant/ et celle de risque 4000/mois, déjà en vigueur et donc maintenue. Concernant l’exonération pour frais de scolarité des enfants des enseignants, 25.000 sont à verser aux établissements dans le cadre de la subvention aux établissements publics. Au total, les enseignants du secondaire notent que l’application de ces arrêtés leur rapporterait 26.905f/an soit environ 2.472F/mois. Ils jugent cette incidence insignifiante et rejettent les propositions du gouvernement, estimant que les enseignants n’étaient pas allés en grève uniquement pour les arrêtés. Ainsi, d’après le compte rendu diffusé par les responsables syndicaux du secondaire, leurs revendications portent sur le respect rigoureux des libertés syndicales, d’association, de réunion, d’expression, l’indexation du point indiciaire, la fin des privatisations, la fin du reversement de 2008 avec signature du contrat de ceux qui n’en ont pas ; le paiement des primes de rentrée 2017-2018 à tous les enseignants qui ne les ont pas eues, la résolution des problèmes que posent les vacataires.

Talon reste réaliste
Dans cette crise, le Chef de l’Etat, Patrice Talon avait, sur la base de la situation dont il a lui-même hérité, refusé de prendre des décisions maintenant pour créer des dettes sur l’avenir. En effet, les arrêtés pris par le passé dans ces conditions ont généré un passif de plus de 100 milliards FCFA auquel le gouvernement actuel fait face. Avec réalisme et sens de responsabilité, le chef de l’Etat a donc refusé de faire comme sous l’ancien régime. Il a insisté pour dire que tout accord qui fera l’objet de consensus sera appliqué par le gouvernement. En s’engageant pour ces 06 arrêtés sur les 08 attendus, le gouvernement fait donc un grand pas en avant et démontre toute sa bonne foi. Mieux, au lieu de fixer des montants qu’il ne paiera pas tout de suite et qui peuvent obérer la politique du gouvernement, quel qu’il soit à l’avenir, le gouvernement s’engage à assumer les conséquences de ses actes tout de suite. Il a donc proposé des forfaits pour commencer ; lesquels prendraient effet dès cette année. Malgré cet effort, on constate donc que les enseignants du secondaire ne veulent pas entendre raison. Qu’auraient-ils donc préféré ? Que le gouvernement, comme le précédent régime, signe des arrêtés et en diffère l’application ? Ce qui serait bien hypothétique et peut être rejeté par les futurs gouvernements, nonobstant les théories de droits acquis ?Les jours à venir nous édifieront.

Emmanuel GBETO

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