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Depuis quelques mois, il est constaté la recrudescence d’un phénomène d’arnaque dans la commune d’Abomey-Calavi et la ville de Cotonou. Le  Chef poste avancé de la brigade de Togoudo, le Maréchal des logis chef, Emmanuel Dimon se préoccupe du phénomène dans sa localité. C’est ainsi que, rapproché de lui pour mieux comprendre le phénomène, il a confirmé les faits enregistrés   afin de mettre les  populations à l’abri des conséquences.  En réalité, des individus malintentionnés se cachent derrière les services de mobile money MTN  pour arnaquer les dames. Selon les informations recueillies auprès du Chef poste après le constat, leur mode opératoire est simple. « Votre téléphone sonne, ils vous disent que votre numéro ou celui de votre défunt (e) conjoint (e) a été sélectionné par MTN et vous avez gagné une  somme ou un objet de valeur. Alors vous êtes appelés à vous rendre dans une agence mobile money pour le retrait. Lorsque vous arrivez là-bas, si l’agent mobile money MTN  prend votre téléphone pour échanger avec l’arnaqueur, il ordonne le transfert sans demander la couleur des sous que vous avez amenés. Mais si c’est vous qui la victime, vous instruisez fermement l’agent à faire le transfert. Une fois le transfert effectué, le retrait se fait de façon automatique par les arnaqueurs où ils se trouvent ». Il s’agit donc d’une forme d’arnaque qui s’accentue aujourd’hui et les cas sont légions dans le rang des femmes qui sont les  plus vulnérables. « Nos mamans meurent et d’autres sont paralysés. C’est sérieux.  On  y note une attraction spirituelle » confie un agent de service Mobile Money qui garde l’anonymat. Face à cette situation qui vient de prendre corps, il urge une sensibilisation de tous les promoteurs des agences mobile money qui doivent désormais éviter de parler au téléphone avec ces gens et de prendre l’argent objet du transfert en mains avant de faire toute opération. Voilà donc un phénomène que les autorités devront très vite circonscrire afin de mettre en état de nuire les acteurs dans les meilleurs délais.

Emmanuel GBETO