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Le triomphe de la vérité

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Edito: Président de merde


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Les Etats-Unis ont actuellement le Président de la République le plus détesté de la planète. Les propos insoutenables qu’il a tenus le jeudi 11 janvier dernier, qualifiant Haïti et les pays africains de « pays de merde », resteront dans l’histoire comme l’une des pires injures proférées par un homme d’Etat contre des peuples qui se battent vigoureusement pour sortir des siècles d’humiliation. C’est particulièrement triste et révoltant à la fois pour un pays comme Haïti qui a subi presque huit ans jour pour jour ce jeudi, un tremblement de terre historique ayant occasionné environ 300.000 morts, plus de 300.000 blessés et plus de 1,2 millions de sans-abri. C’était le 12 janvier 2010. Et c’est ce jour de triste souvenir que choisit le Président d’un pays qui est censé être la première puissance mondiale, pour insulter Haïti. Ajouter l’injure à l’horreur.
Le procédé, d’un sadisme sans nom, ressemble bien à Donald Trump. Depuis la parution il y a seulement quelques jours de l’ouvrage Fire and Fury de Michael Wolff qui décrit comment le feu et la fureur sont entrés à la Maison Blanche il y a un an, le monde entier est édifié sur la santé mentale de celui qui dirige les Etats-Unis aujourd’hui. Son propre secrétaire d’Etat, Rex Tillerson l’a qualifié de « fucking moron » (putain de crétin). Son conseiller à la sécurité nationale, le général Herbert Raymond McMaster, cité par le site BuzzFeed News en juillet 2017, l’a qualifié d’idiot et de crétin, lors d’un diner privé. Il assure même que l’actuel locataire de la Maison Blanche a l’intelligence d’un enfant de la maternelle. Dans le livre Fire and Fury, le journaliste Michael Wolff, qui a interviewé plus de 200 personnes ayant directement traité avec Trump, y compris ses proches à la Maison Blanche, cite, enregistrements à l’appui, des cas encore plus accablants. Ainsi, on peut voir le Secrétaire au Trésor (approximativement le ministre des finances), Steve Mnuchin et l’ancien directeur de cabinet Reince Priebus parlant de lui comme d’un idiot. Rupert Murdoch, patron de Fox News, une chaîne de télé que Trump affectionne, estime que le Président américain est « un putain d’idiot » (fucking idiot). Quant à Gary Cohn, son conseiller en chef à l’économie, il le décrit comme étant « aussi bête qu’une merde », expliquant que Trump est incapable de lire quoi que ce soit, même pas un mémo d’une page ou un résumé d’analyse politique. La plupart du temps, lorsqu’il est en réunion avec des leaders mondiaux, il se lève au milieu des échanges, parce qu’il s’ennuie.
Bien sûr, Trump lui-même, ne se décrit pas du tout comme une personne stupide. Il parle de lui régulièrement comme d’une personne très intelligente. « I’m a very intelligent person », aime-t-il à fanfaronner depuis son compte tweeter où il passe le clair de sa journée à attaquer en des termes souvent injurieux tous ceux qui ont l’audace de lui déplaire. L’un de ses anciens professeurs, de la Wharton School of Business and Finance de l’université de Pennsylvanie, affirme même que Trump est « le plus stupide étudiant que j’ai jamais eu ».
Mais attention, aussi stupide qu’il puisse paraître, Donald Trump n’en est pas moins intelligent. Il dispose d’une autre forme d’intelligence appelée intelligence émotionnelle. Il s’agit d’un concept développé par deux psychologues, John Mayer de l’Université de New Hampshire, et Peter Salovey de Yale, toutes deux aux Etats-Unis. Le concept a été popularisé par Daniel Goleman dans un ouvrage publié en 1996 et intitulé précisément L’intelligence émotionnelle. Mayer et Salovey la définissent comme la capacité à faire deux choses, comprendre et faire travailler nos propres émotions, d’une part, et reconnaitre et influencer celles d’autrui, d’autre part. Narcissique et vindicatif, Trump comprend parfaitement les émotions de la majorité des citoyens américains. Et c’est là où l’actuel locataire de la Maison Blanche est foncièrement extraordinaire. Il sait comment manipuler ses concitoyens et détecte facilement leurs vulnérabilités émotionnelles qu’il exploite à merveille : leurs peurs les plus cachées, leurs angoisses les plus obscures, les désirs les plus inexprimés. Il les utilise à ses propres fins. Sur ce registre, Donald Trump est un redoutable escroc.
Le Washington Post révèle d’ailleurs qu’en 365 jours de présidence, le président américain a débité 2001 mensonges. Le journal a mis en place une base de données détaillée faisant le décompte des contrevérités et approximations de l’hôte de la Maison Blanche. Résultat, le journal recense une moyenne de 40 mensonges par semaine venant de la bouche même du Président américain.
C’est donc une certitude : si les Etats-Unis ont un Président de merde, c’est bien Donald Trump.

Par Olivier ALLOCHEME

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