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La crème scientifique de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) enregistre un nouveau Docteur dans la spécialité : sociologie-Anthropologie, option : sociologie du développement. Il s’agit de Aimé Atindéhou qui s’est fait particulier par la qualité de son thème de recherche intitulé : « Déterminants socioéconomiques et juridiques des violences basées sur le genre au Bénin (arrondissements centraux des communes d’Allada et d’Abomey-Calavi). Ayant travaillé sous la direction du Professeur Albert Tingbé Azalou, cet expert Psycho-clinicien d’origine et sociologue a soutenu devant un jury international, les résultats de ses recherches, le vendredi 22 décembre 2017 dans le grand amphi de l’ex-Faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi. Au terme de la soutenance, le jury présidé par le Professeur émérite Honorat Aguessy lui a décerné la mention « Très honorable avec les félicitations du jury ». Sujet pertinent et digne d’intérêt, démarche méthodologique appropriée. Telle est la substance des observations faites par le jury qui a jugé digne du grade de Docteur en Sociologie du développement de l’Université d’Abomey-Calavi, Aimé Atindéhou, à la suite de la présentation. Ladite présentation s’est articulée autour d’un plan comprenant : la problématique, l’approche méthodologique puis les résultats et discussions.
Des résultats scientifiques
Dans l’exposé de ce document scientifique de 252 pages, l’impétrant a démontré combien les violences faites aux femmes interpellent de plus en plus plusieurs acteurs qui s’y investissent sur les plans national et international. Il s’agit des Ong, des acteurs politiques, des institutions judiciaires, des chercheurs…..En s’intéressant à ce phénomène de la société, le candidat dit avoir utilisé les variables telles que le statut social des femmes, leur pouvoir économique (manque d’autonomie financière) et l’inachèvement juridique et institutionnel, pour la formulation des hypothèses de travail dont l’objectif est d’analyser les facteurs qui renforcent ce phénomène social. A en croire le candidat, les recherches menées dans une démarche qualitative mobilisant l’entretien individuel semi-structuré, le récit de vie et l’observation lui ont permis de collecter des données empiriques au moyen des outils tels que le guide d’entretien et la grille d’observation. Les résultats des analyses montrent d’après l’impétrant que le statut social des femmes (éducation, travail, position sociale), leur pouvoir économique (manque d’autonomie financière) et l’achèvement juridique et institutionnel (les textes de lutte contre les violences faites aux femmes existent mais ne sont pas souvent appliqués) sont des déterminants qui alimentent et augmentent les violences que subissent les femmes vis-à-vis des hommes dans les communautés du Bénin.
ATINDEHOU émerveille le jury international
Au cours de cet examen, ce document structuré en trois grandes parties et composée de six chapitres a été apprécié des membres du jury composé des professeurs, Honorat Aguessy au titre de Président, Albert Tingbé-Azalou comme Directeur de la thèse, Cyriaque Ahodékon de l’Uac, Kokou Gbémou et Afiwa Pépévi Kpakpo-Lodonou de l’université de Lomé, en qualité de membres. Pour le directeur de thèse, le Professeur Albert Tingbé Azalou, le sujet développé par l’impétrant, est pertinent et d’un intérêt scientifique certain. « C’est un travail fait dans un délai et avec beaucoup de concentration, ce qui justifie une quasi absence des fautes » a-t-il précisé. C’est un travail fouillé qui comporte une foule de données qu’on peut utiliser pour une autre thématique, a fait observer le Président du jury, le Professeur émérite Honorat Aguessy. « L’impétrant a fait une très bonne présentation orale » apprécie-t-il. Pour Afiwa Pépévi Kpakpo-Lodonou de l’université de Lomé, le travail a été fait dans un style clair et agréable avec la maîtrise de la méthodologie de présentation de thèse. En somme, « c’est un travail d’une excellente qualité », qualifie son homologue de l’Uac, Cyriaque Ahodékon. A l’unanimité, les membres du jury ont donc salué la qualité du travail qui fait l’actualité avec des innovations. L’un des points les plus forts relevé par le jury a été la structuration du document. Sur le fond, le jury note aisément que le candidat maitrise son sujet. Pour eux, le mémoire mérite une attention au regard des questions abordées. Le cérémonial de port de toge a mis fin à la cérémonie.
Emmanuel GBETO
