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Le triomphe de la vérité

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1ère gigantesque marche de protestation: Les centrales engagent le bras de fer avec Talon


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Les marcheurs à la Bourse du Travail

L’appel des centrales et confédérations syndicales est bien entendu par les travailleurs. Nous sommes dans la matinée du vendredi 20 Octobre 2017 à la Bourse du Travail. Il sonnait environs 8 heures, la cour comme les bureaux des centrales et confédérations syndicales grouillaient déjà de monde. Les travailleurs venus de tous les coins du pays se mobilisent pour la grande marche qui devrait prendre corps de la Bourse du travail pour chuter au ministère du Plan.Vêtus de tee-shirt et casquettes griffés, ils se préparent pour rentrer dans les rues. Dans leurs mains, il est inscrit sur des banderoles et pancartes de messages de mécontentement et de dénonciation selon la plateforme revendicative de chaque secteur d’activité. D’un autre côté, des travailleurs animateurs scandaient des paroles et chants hostiles à la gouvernance du régime de la rupture. Au fil des minutes, la foule s’agrandissait. L’enjeu était de taille au point où la majorité des travailleurs est sortie exprimer son ras-le-bol. Dans la foule, on pouvait constater les travailleurs de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré, de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb), Emmanuel Zounon, de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Nagnimi Kassa Mampo, de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Moudassirou Bachabi, de la Centrale des syndicats du privé et de l’informel du Bénin (Cspib), Christophe Dovonon, et de la Centrale des syndicats unis du Bénin (Csub), Christophe Houéssinon. Les consignes de la marche, une fois reçues sur l’itinéraire, la foule se met en position de départ avec à sa tête, les responsables syndicaux.
Décollage de la vague pour 5 km de marche
10 heures 06 mn environs. Le cortège prend départ des murs de la Bourse du Travail. Sous grande escorte des forces de sécurité, les manifestants qui ont reçu le soutien d’anciens secrétaires généraux, tels que Paul Essè Iko, Dieudonné Lokossou et Pascal Todjinou, prennent la direction du carrefour Unafrica. C’est ainsi que Bourse du travail – carrefour Unafrica – commissariat central – étoile rouge – avenue du canada – mosquée Cadjèhoun – église bon pasteur – derrière la caisse nationale d’épargne – Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche – Ministère du Plan a été l’itinéraire qu’ont emprunté les participants à cette marche de protestation. A chaque carrefour, la foule recevait encore d’autres manifestants. Personne ne veut se faire conter l’événement qui est le premier sous le régime de la rupture. En ordre et avec une animation de citoyens déçus, ils ont marché de la Bourse du travail au ministère du Plan où ils ont été reçus par deux ministres.

16 points revendicatifs, le gouvernement apaise
A l’intérieur de ce département ministériel, les syndicats ont présenté leur motion de protestation. Après quelques minutes d’animation et de menace de paralyser l’administration, les voici face aux ministres de la fonction publique et celui de la santé publique, respectivement Adidjatou Mathys et Allassane Séïdou. Au nom des sept (07) centrales et confédérations syndicales, c’est Moudachirou Bachabi de la Confédération générale des travailleurs du Bénin qui a lu la motion. Au nombre des revendications, les travailleurs ont réclamé la satisfaction en urgence des revendications du secteur de la santé, objet des grèves actuelles, le règlement des problèmes de l’éducation nationale, objet des bruits qui s’annoncent, le respect des engagements contenus dans la charte nationale du dialogue social, l’abrogation de la loi fixant les conditions et la procédure d’embauche, de placement de la main-d’œuvre et de résiliation de contrat de travail en République du Bénin, la libération du responsable syndical des eaux et forêts, Capitaine Patrice Trèkpo, et la réparation des préjudices causés à l’intéressé, l’arrêt de la privatisation sous toutes ses formes, de la spoliation du patrimoine national et le retour de celui-ci au giron de l’Etat…..En réponse aux travailleurs, la ministre du travail, Adidjatou Mathys a expliqué combien, le gouvernement attache du prix aux questions de liberté. Au nom de l’équipe gouvernementale, elle a affirmé que malgré les apparences, le gouvernement reste soucieux de la sécurité des travailleurs, de leur bien-être, de leurs conditions de vie et de travail, de sécurité et de bonne gouvernance. Elle a par ailleurs assuré que les différentes préoccupations soulevées dans la motion de protestation des syndicats, feront l’objet d’examens, d’échanges avec les secrétaires généraux dans le cadre des travaux de la commission nationale de concertation et de négociation. Il ne reste qu’à voir la suite à donner aux revendications des manifestants.

Emmanuel GBETO

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