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Le triomphe de la vérité

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Drame d’Avamè, un an après/Enquête spéciale: Pénible retour à la vie pour les rescapés : Des témoignages accablants et des images insoutenables


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Situé à plus d’une dizaine de kilomètres des agglomérations, le site d’enfouissement et d’incinération des produits avariés de la société Africaine des manutentions et assainissement (Ama sarl) n’a plus rien à voir avec le visage qu’il présentait douze mois plus tôt. Alors qu’en septembre 2016, le site s’apparentait à un terrain vague, facile d’accès, aujourd’hui, il est entièrement clôturé sur l’ensemble des 4 hectares qui le composent par des piliers de béton reliés entre eux par plusieurs rangées de fil de fer. Et pour renforcer la sécurité du site sans doute, du bois de Campêche est planté à l’entour du domaine, ne donnant aucun espoir d’une entrée clandestine. Un grand portail peint en rouge, est désormais l’unique porte d’entrée sur le site. Le site en lui-même n’est plus que végétation et silence, et c’est non sans peine qu’on retrouve le chemin qui mène à la fosse au fond de laquelle certaines victimes ont rendu leur dernier soupir. Il nous a fallu l’aide de Delphin, le gardien des lieux pour y parvenir. Muni d’une machette, ce dernier, s’en est servi avec dextérité pour se frayer et nous frayer un chemin jusqu’à la fosse meurtrière. Un an après la tragédie, hormis la végétation luxuriante, Celle-ci est envahie par endroits par la végétation, mais on aperçoit sans peine, au milieu de vieilles boites de conserve rouillées, des plats, bols et petites bassines dont s’étaient vraisemblablement servies les populations pour recueillir la farine de blé avariée. « Plus personne n’a remis les pieds ici depuis longtemps, surtout depuis que le site est clôturé », déclare Delphin. A l’en croire, c’est le promoteur du site qui a financé ces travaux. Delphin, qui dit travailler depuis de nombreuses années avec le promoteur, ajoute qu’aucune opération d’incinération ou d’enfouissement de produits ne s’est plus faite sur le site. Et ceci, conformément au Conseil des ministres du 14 septembre 2016 qui a instruit le Ministre du Cadre de vie de procéder à sa fermeture. On rappelle que le promoteur du site, Janvier Aïzoun, est incarcéré depuis le 27 septembre 2016 à la prison civile de Ouidah et attend d’être jugé.

Rastel DAN

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