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Les travailleurs en grogne ce lundi au ministère de la santé

Ce lundi 21 août dans l’enceinte du ministère de la santé, les travailleurs ont donné de la voix pour dire leur désapprobation de la manière dont sont conduites les réformes engagées par le gouvernement dans le secteur de la santé. Au cours du sit-in qui les a réunis à l’occasion, les travailleurs réunis au sein du Collectif des syndicats du secteur de la santé regroupant l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (IRHS) et le Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine (SYNTRASESH) ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dénoncer, par la voix de leur porte-parole, Adolphe Houssou, « le mépris » et « la dictature » dont il accusent le pouvoir en place. « Nous dénonçons la dictature affichée du pouvoir en place et sa mauvaise foi dans la résolution des réels problèmes du secteur de la santé », a martelé ce dernier.
Les travailleurs en veulent particulièrement à la Commission technique chargée des réformes dans le secteur de la santé mise en place par le président Talon en aout 2016 aux fins de proposer des solutions en vue de l’amélioration de la performance du système sanitaire. Ils dénoncent, entre autres, la non implication des acteurs du secteur à la mise en place de cette commission et exigent la mise sur pied d’un comité regroupant les représentants des acteurs sociaux et les différents corps en vue d’étudier à fond le rapport de la commission des réformes et faire des propositions subséquentes. Les manifestants en colère ont reçu le soutien du secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), Paul EssèIko qui a fustigé une réforme «catastrophique » à laquelle les travailleurs n’ont pas été associés. Décidés à se faire entendre et à voir leurs revendications prises en compte, ils n’entendent pas baisser les bras. Ils annoncent pour le 30 août prochain, une grève d’avertissement de 48 heures.

Flore S. NOBIME