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Au départ, en avril 2016, le diagnostic des maux de l’enseignement secondaire était celui d’une pénurie multidimensionnelle. Un déficit d’environ 21.721 enseignants, un déficit criard en infrastructures avec à peine 1/10 des lycées et collèges qui disposent de laboratoires, 73 inspecteurs dont presque tous étaient confinés à Cotonou…Ce visage peu reluisant a été présenté par le ministre en charge de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, Lucien Kokou, ce jeudi 27 juillet 2017 lors d’une conférence de presse qui a eu lieu à Cotonou. « En définitive, nous étions en face d’une école qui était loin d’être une « école de développement » et il faut inverser les tendances », a affirmé le ministre. Pour cela, des mesures hardies ont été prises, selon Lucien Kokou. Il annonce un projet de réforme totale de l’enseignement secondaire pour un montant de plus de de 2 milliards 177 millions de FCFA. « Nous sommes partis pour imprimer un nouveau visage à nos collèges », dit-il. Parallèlement, le système d’enseignement sera totalement réformé, avec des centres d’incubation dans les filières techniques et de formation professionnelles. « En somme, insiste Lucien Kokou, il s’agit de rendre nos établissements attractifs pour nos apprenants, le personnel et de mettre l’école au service de l’épanouissement socioéconomique des citoyens ». Et au nombre des mesures mises en œuvre effectivement, cette année scolaire 2016-2017, on peut citer une croissance de 52,79% pour le budget du ministère en 2016 et 27,79% en 2017, le versement régulier des subventions, l’apurement des passifs vis-à-vis des collèges et lycées, le déploiement de pools d’inspecteurs sur toute l’étendue du territoire national, le rétablissement et le respect de la liste d’aptitude dans le cadre des nominations des responsables des établissements scolaires, le recrutement de 3.400 enseignants, le dialogue social permanent, le renforcement de la couverture en équipement (laboratoire, matériel informatique)…Tout cela a conduit à l’amélioration des résultats des examens du BEPC et du Bac, cette année, selon le ministre qui ne s’en réjouit pas pour autant. Il ambitionne en effet 80% de réussite au bac pour les années à venir.