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Le triomphe de la vérité

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Thèse sur les fondements socioculturels de l’initiative privée au Bénin: Aimé Adolphe SENON, fait Docteur en sociologie du développement


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bon« Fondements socioculturels de l’initiative privée au Bénin : matériaux pour une socio-anthropologie de l’entrepreneuriat chez les fɔn d’Abomey ». La qualité des résultats issus des travaux de ce sujet a permis à l’impétrant, Aimé Adolphe Sèmèvo SENON d’intégrer le cercle restreint des jeunes Docteurs de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Ce grade de Docteur en sociologie du développement obtenu avec la mention, « Très honorable avec les félicitations du jury  à l’unanimité », dans la formation doctorale : sociologie-anthropologie, option : sociologie du développement, lui  été décerné  au terme de la soutenance de sa thèse, le samedi 08 avril 2017 dans l’amphithéâtre de l’ex-Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi. C’était, sous la direction du Professeur Albert Tingbe-Azalou avec comme Président, le Professeur Hounsounon-Tolin Paulin, Fashs / Uac (Bénin), et examinateurs,  Professeur Essé Amouzou, FLESH/ UL / (Togo), Docteur Kokou Folly Lolowou Aimé Hêtcheli, Maître de Conférences, FLESH/ UL/ (Togo),  Docteur Souaibou, Gouda, Maître de Conférences, INJEPS /UAC (Bénin). La présente recherche qui met en évidence les fondements  socioculturels de l’entrepreneuriat des Petites et moyennes entreprises (PME) chez les Fɔn d’Abomey, au Bénin, vise selon le candidat, à étudier les schèmes socioculturels influençant la création des PME chez les  Fɔn d’Abomey au Bénin. De son exposé, les résultats issus de la recherche renseignent que le degré d’individualisme et de collectivisme au sein du groupe socioculturel fɔn, le degré de masculinité ou de féminité, le niveau de compétition au sein de la fratrie, la pratique des mantiques, l’importance du Ta-ɖagbe, dont la trame est l’existence des réseaux relationnels renforcée par le principe de réciprocité, indicateurs d’une économie de tiroirs, animent et structurent l’entrepreneuriat des PME chez les Fɔn d’Abomey, au Bénin. Ceci contredit une économie capitaliste, base des politiques publiques en matière de promotion du secteur privé au Bénin. L’objectif principal de cette thèse étant donc de comprendre les facteurs socioculturels sous-tendant la création d’entreprise chez les Fɔn du Bénin, le candidat estime que la perspective entrepreneuriale, ethnoculturelle imprimée à la présente recherche n’engage nullement à émettre des jugements de valeurs sur la culture fɔn. Chaque culture, étant le produit d’une évolution historique, obéit à une logique qui lui est propre. C’est à ce titre qu’il a  abordé dans une partie du travail, successivement le bilan et l’apport, et les limites de la recherche.

Une contribution édifiante à la recherche béninoise

Dans le travail, la recherche du candidat Aimé SENON, a été d’un intérêt capital à la recherche scientifique, une contribution à la fois théorique et empirique qui intègre les dimensions socioculturelles, historiques et contextuelles à une approche entrepreneuriale exploratoire, mixte à dominance qualitative. Les résultats issus de l’enquête de terrain ont permis de relever des facteurs endogènes, interagissant les uns sur les autres, prédisposant à la création et influant sur le démarrage ou la reprise des entreprises. À la fois complexe et multidimensionnelle, la création d’entreprise apparaît selon l’impétrant, comme un comportement positif acquis, individuel ou collectif, pouvant être encouragé, favorisé, contrecarré, ou modifié. Les entrepreneurs ont besoin d’un terreau fertile et motivant pour croître et prospérer, évaluer et exploiter des opportunités de marché, créer de la valeur ajoutée, de la richesse et de l’emploi. Eu égard aux éléments retenus sur le terrain, le candidat a relevé combien, sa recherche contribue, à améliorer les connaissances sur l’entrepreneuriat fɔn, principalement sous ses aspects socioculturels. En effet, une recherche  de ce type est le dévoilement des facteurs comme le Tɑ-ɖagbé et les pratiques mantiques, dans leurs implications économiques. Elle met en lumière les significations données à l’acte d’entreprendre. En braquant les projecteurs sur les facteurs socioculturels, souvent occultés dans la lutte contre la pauvreté, cette recherche souhaite contribuer à la réflexion en cours sur la problématique de la pauvreté et à l’histoire de l’entrepreneuriat dans les groupes socioculturels à travers les âges, les pays et les cultures. Elle part selon Aimé SENON, du fait que les entrepreneurs et leurs organisations socioprofessionnelles ne sont pas les seuls habilités à se prononcer sur l’activité sociale et économique importante qu’est la création d’entreprise, laquelle, à l’instar de la politique, ne saurait être laissée aux soins des seuls entrepreneurs. « Aussi, en plus des entrepreneurs, les non-entrepreneurs ont-ils été sollicités puisqu’ils constituent le bassin des créateurs. La réalité est décrite par les acteurs eux-mêmes, procurant toute la matière pour l’élaboration de stratégies adaptées à des changements en douceur des us et coutumes défavorables, d’un point de vue économique » a-t-il précisé. De surcroît, la présente thèse envisage d’après le candidat, le futur entrepreneurial du groupe socioculturel fɔn  dans le cadre du vaste ensemble que constitue le Bénin, même si au départ, le but poursuivi consistait en l’identification des influences majeures socioculturelles. Il en résulte que pour réduire la pauvreté, des réformes devraient être menées dans l’environnement des entrepreneurs potentiels et de leurs familles, confrontés à la problématique de création d’entreprise. Une bonne gouvernance et une reconversion des mentalités paraissent susceptibles de générer plusieurs entreprises viables. Au regard de la qualité des résultats, le jury estime que le candidat a choisi un sujet complexe qui est davantage délicat, pénible et périlleux en dépit de son statut. Ainsi, après analyse du document et de sa défense par le candidat, le jury a exprimé sa satisfaction. En synthèse, le jury confirme que la thèse répond par sa forme et par son fond, non seulement aux exigences scientifiques, mais aussi aux normes académiques. Par conséquent, sa présentation et sa qualité typologique ne souffrent d’aucun reproche même s’il y des aspects à parfaire.

 Emmanuel

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