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Le triomphe de la vérité

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Interdiction d’érection des espaces publics en dortoir aux Zémidjans: La société civile félicite Toboula


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Le préfet du Littoral, Modeste Toboula veut débarrasser Cotonou, la capitale économique béninoise des conducteurs de taxi-moto, sans domicile fixe qui y pullulent, dormant à la belle étoile sur les espaces publics. Dans un communiqué rendu public vendredi 20 janvier, Modeste Tobula a appelé les Zem SDF à prendre leurs dispositions pour ne pas se faire prendre par les patrouilles qui, à compter de ce jour, lundi 23 janvier, sont instruites pour les interpeller. Appelés à réagir à la décision préfectorale, le président de l’ONG Alcrer, Martin Assogba et … Social Watch Bénin, Gustave Assah l’ont approuvée et appelé les autorités à aller au-delà. Lire leurs réactions. 

Martin Assogba, Alcrer: « Je félicite le préfet et je lui demande d’aller plus loin »

 « Je félicite le gouvernement tout entier, à travers les différentes structures qui le composent. Parce que vous allez remarquer que depuis l’arrivée du Nouveau Départ nous sommes véritablement dans la rupture des vieilles et mauvaises habitudes et que désormais, tel que vous venez de le dire, que le préfet a pris la décision de faire en sorte qu’on ne voie plus aucun zémidjan dormir sur sa moto à la belle étoile dans une ville capitale économique, la vitrine de notre pays où nous rencontrons ce genre de bêtises parce qu’on a laissé faire. On n’est pas dans une jungle. On est dans un pays civilisé et vous ne trouverez nulle part, dans un pays civilisé, des conducteurs de taxi-moto qui n’ont pas d’abri, qui n’ont pas de logis et qui dorment à la belle étoile. Je me demande comment ceux-là se lavent et où est-ce qu’ils se lavent ; je me demande où est-ce qu’ils font leurs différents besoins corporels tous les jours. Je félicite le préfet et je lui demande d’aller plus loin et que les zémidjans n’ont qu’à rejoindre leur village pour aller cultiver les terres qui sont laissées en friches. Le préfet devrait même nous aider à ne plus avoir les mendiants dans les feux. J’ai même appris qu’il y a des femmes qui vont prendre les enfants d’autres femmes pour venir les exhiber dans les feux pour qu’o s’apitoie sur leur sort et ces femmes-là deviennent des mendiantes ; des mendiantes qui ont tous les sens, au lieu d’aller chercher quelque chose à faire. Les béninois, depuis un certain nombre d’années, aiment trop s’adonner à la facilité. Même la Bible a dit « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Il faut que chacun travaille pour gagner son pain. Ce n’est pas d’autres qui vont travailler et d’autres vont rester dans les feux pour leur demander l’aumône tous les jours. Non, jamais ! Il faut finir avec tout ça là pour que notre ville-phare, notre vitrine puisse véritablement être une ville fréquentable par tout le monde et que nous soyons appréciés. Vous ne trouverez pas ça à Lomé, vous ne trouverez pas ça à Abidjan. Nous voyageons, quand-même ! Nous voyons ce qui se fait dans les autres pays. Il y a trop de laisser aller. Je pense qu’avec le gouvernement de rupture et du Nouveau départ, nous devons révéler le Bénin sous une meilleure forme, sous une forme de citoyens dignes, de citoyens civilisés et d’un pays qui veut se développer. »

Gustave Assah, Social Watch Bénin: « Le préfet a vu juste »

Je pense qu’il faut finir avec la pagaille au niveau de l’organisation de nos villes et des périphéries urbaines également. Dans cet esprit, le préfet a vu juste, que s’il y a un principe qui gouverne l’ordre et la sécurité, il faudrait bien qu’on puisse maintenir l’ordre à tous ces niveaux et ce sont les leviers de développement sur lesquels il faut agir. Parce qu’en réalité, les zémidjans sont en insécurité et sont de probables victimes d’insécurité. Donc il faudrait les mettre à l’abri de l’insécurité. C’est d’abord pour eux-mêmes que cette décision est juste et noble. C’est des gens qui sont dans l’insécurité pour leur santé personnelle. Ils dorment dans des conditions exécrables. C’est des gens qui sont, dans une certaine mesure, obligés de passer la nuit à la belle étoile et lorsqu’ils rentrent, ils créent l’insécurité. Ils viennent constituer une zone de vulnérabilité. Ça créé des poches d’insécurité et de vulnérabilité qu’il faudrait enrayer définitivement. Si vous devez travailler dans des conditions de précarité, vous n’êtes pas en sécurité. Je pense qu’il faut qu’ils prennent ça avec toute la hauteur possible. Le changement radical que nous faisons autour de certaines situations est nécessaire et obligatoire pour que nous puissions aller, au-delà des réformes, vers une vraie révolution pour le développement dans notre pays. Notre pays a besoin d’être propre ».

Flore NOBIME

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