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Le triomphe de la vérité

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Journée mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA: Les Ong RID et IFA sensibilisent les jeunes à Porto-Novo


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whatsapp-image-2016-12-01-at-19-14-39-okLa Communauté internationale a commémoré ce jeudi 1er Décembre 2016, la Journée internationale de la lutte contre le VIH/Sida. Au Bénin, le consortium des organisations non gouvernementales de référence RID (Recherches et Initiatives pour le Développement Durable) et IFA  (Institut François Abiola) n’est pas resté en marge de l’évènement. Les responsables de ces deux organisations engagées au service de la jeunesse, ont réuni plusieurs dizaines de jeunes au siège de l’institut IFA à Porto-Novo. L’objectif de cette initiative a été d’entretenir les participants sur les moyens de prévention et de lutte contre ce mal afin de les amener à convaincre d’autres jeunes gens. Avec des chiffres alarmants, le directeur de l’Institut François Abiola (Ong-Ifa), M. Elvis Adjibodou, a souligné qu’il s’agit d’une maladie qui persiste depuis plusieurs décennies malgré les efforts conjugués des organismes publics et privés dans le monde. Raison pour laquelle, le consortium des organisations RID et IFA s’engagent à contribuer au renforcement de la lutte contre ce mal qui gangrène la jeunesse béninoise, africaine et celle du monde et qui, selon ses propos, ralentit considérablement l’élan de développement des dirigeants africains. Le directeur de RID-ONG, M. va ajouter que le virus du Sida détruit les bras valides notamment, dans les pays africains où le niveau d’instruction est très peu élevé. Il a lancé un appel à l’endroit des autorités politiques afin qu’elles développent d’autres stratégies de sensibilisation de la couche juvénile et assurer une véritable prise en charge des séropositifs au cours de l’année 2017 pour freiner le taux de contamination. Après ses mots introductifs, un film documentaire relatant l’état des lieux du combat contre le mal et les attitudes des jeunes qui les exposent fréquemment à la maladie, a été présenté aux participants. Il y avait de la matière pour toucher ces jeunes, leur faire prendre conscience du mal. Ils ont été visiblement convaincus sur la nécessité de se protéger à chaque instant, afin d’éviter de s’exposer au virus du Sida. « Toi SIDA, maladie sans frontière, tu ne passeras plus par moi !!! Moi Ambassadeur de l’Ong-IFA, je m’engage « No Condom, No Sex », ont-ils entonné ensemble sous forme d’engagement commun à lutter contre la propagation du virus.

Germin DJIMIDO

dr-imorou-ali-bah-chabi-okLutte contre le VIH au Bénin
« Le Bénin fait partie des meilleurs élèves en matière de mise sous ARV », dixit Dr Imorou Ali Bah Chabi, Coordonnateur du Pnls»
La communauté internationale a célébré ce jeudi 1er décembre, la 29e journée mondiale de lutte contre le VIH sida. En marge d’un atelier de restitution et d’adoption des recommandations OMS 2015 sur la prévention, les soins  et le traitement pour le VIH et les hépatites virales, la semaine dernière, Dr Imorou Ali Bah Chabi, le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le sida (Pnls) au Bénin, est revenu sur la situation de la pandémie au Bénin « On a des estimations qui nous permettent de dire qu’il y a 70.000 béninois qui sont porteurs du VIH ». La prévalence du VIH, de 1,2%, est stable au Bénin depuis 2006. Toutefois, relève Dr Bah Chabi, des disparités existent avec des taux élevés au sein de certaines populations cibles. Il en est ainsi des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, des utilisateurs de drogues injectables et des travailleuses de sexe. Ces dernières ont une prévalence VIH de 16%, souligne-t-il, révélant au passage qu’« un béninois sur deux qui se contamine, se contamine par l’intermédiaire d’une travailleuse de sexe ». Seuls 53% des porteurs du virus ont pu être dépistés et parmi ceux-ci, 65% se trouvent être des femmes. Ceci a son explication. « Chaque année au Bénin 500.000 femmes tombent enceintes et quand elles vont dans les maternités, nous les dépistons systématiquement. Et nous arrivons à dépister au sein de ces femmes-là, environ 4.000 nouveaux cas chaque année. Pour le reste, nous avons 2000 hommes », explique-t-il.  Pour lui, « les hommes devraient pouvoir accompagner leurs femmes à la consultation prénatale et pourvoir être dépistés en même temps  qu’elles, pour pouvoir accompagner la lutte contre le VIH ». Un souhait difficilement réalisable à l’heure actuelle puisque les hommes se montrent plutôt réticents. « Ils sont toujours en train de refuser de faire le dépistage », déplore-t-il, alors que les hommes ont une grande partition à jouer dans la lutte contre le virus. « Il faut que chaque homme puisse se faire dépister pour pouvoir accompagner la lutte contre le VIH. (…) Si tous les Béninois porteurs du VIH sont dépistés et mis sous ARV, nous allons mettre fin à l’épidémie du VIH sida parce que tous ceux qui sont sous ARV ne contaminent plus les autres ». Le Coordonnateur du Pnls a aussi évoqué la situation des enfants et des adolescents béninois porteurs du VIH. « Nous sommes à 53% de dépistage. A l’intérieur de ces 53% nous avons à peu près 5% qui sont des enfants. Selon lui, à ce niveau, le problème est celui de la sous notification des enfants dont les mamans n’ont pas été dépistées pendant leur grossesse et qui ont accouché à domicile. Nous avons à peu près 2.000 enfants que nous avons couverts sur près de 6.000 que nous attendions. Donc, nous avons à peine 30% d’enfants couverts contre près de 50% d’adultes couverts. La  couverture, au niveau des enfants, est faible parce qu’ils ne sont pas demandeurs de soins spontanément », a-t-il expliqué. Concernant la prise en charge qui a permis la réduction sensible du nombre de nouvelles infections, Dr Bah Chabi s’est montré plutôt satisfait des progrès réalisés par le Bénin, 3e meilleur élève en la matière après le Burkina-Faso et l’ile Maurice. « Le Bénin fait partie des meilleurs élèves en matière de mise sous ARV. Nous avons 49% de mise sous ARV contre 25% pour la moyenne communautaire », a-t-il dit, se réjouissant des recommandations OMS 2015 qui permettront, une fois adoptées par le Bénin, « de rendre le traitement précoce, efficace et plus simple, avec, par  exemple, des protocoles thérapeutiques avec une formule à un comprimé par jour».

Flore S. NOBIME

Lutte contre le VIH et les hépatites
Les acteurs passent en revue les recommandations OMS 2015

Partager avec tous les acteurs clés, les nouvelles recommandations OMS 2015 sur la lutte contre le VIH et les hépatites virales. Tels sont les objectifs globaux de cet atelier. Au cours des deux jours qu’ont duré les travaux, il s’est concrètement agi, pour les participants, de se pencher sur ces recommandations en vue de leur adoption et de leur adaptation au contexte béninois. Les participants se sont aussi attelés à élaborer une feuille de route adéquate pour la mise en œuvre effective desdites recommandations. L’opérationnalisation de ces recommandations amènera à définir de nouvelles cibles en matière de prévention et de prise en charge. A l’ouverture officielle des travaux, Dr Bah Chabi Ali Imorou, le Coordonnateur du Pnls a déclaré que ces recommandations font suite à celles déjà éditées par l’OMS en 2002, 2003, 2006, 2010 et 2013, et visent essentiellement à faire en sorte que le traitement ARV soit initié plus tôt. Si l’OMS, en 2013, demandait de commencer le traitement quand les patients avaient des CD4 inférieurs à 500, l’institution, en 2015, encourage à initier le traitement dès qu’une personne est dépistée séropositive, a-t-il notamment déclaré. Les recommandations OMS 2015 passées en revue à Bohicon concernent aussi la simplification du traitement, a ajouté le coordonnateur du Pnls. « Ces recommandations visent aussi à faire en sorte que le traitement soit de plus en plus simple. Les recommandations 2015 proposent de mettre les patients sous un protocole constitué seulement d’un comprimé par jour pour leur prise en charge », a-t-il expliqué, n’occultant pas les défis programmatiques et financiers découlant desdites recommandations que « le Bénin trouve un intérêt particulier à adopter et à adapter ». Dr Bertin Affedjou, en lieu et place du représentant résident de l’OMS a d’abord salué le Bénin pour «les efforts considérables fournis par les acteurs de la lutte contre le sida au niveau du pays ». Concernant le volet des hépatites, Dr Affedjou a relevé les actions importantes déjà menées, «notamment la sensibilisation et le plaidoyer à divers niveaux, et l’élaboration d’un plan stratégique national de lutte contre les hépatites qui est en attente d’être validé ». Il a dit la confiance qui est la sienne avec la tenue de l’atelier de Bohicon, quant à l’atteinte par le Bénin des  90 90 90 de l’ONUSIDA dans la vision de mettre fin à l’épidémie du VIH sida d’ici les 15 prochaines années.

Flore S. NOBIME

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