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Le triomphe de la vérité

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Pension de retraite après la gestion du pouvoir: Voici l’intégralité des avantages accordés aux anciens Chefs d’Etat, selon la loi N°2009-18 du 15 juillet 2009


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Talon-Yayi1La question des avantages  d’émoluments attribués aux anciens chefs d’Etat est loin d’être réglée. En début de cette semaine, c’est l’ancien président de la république et leader charismatique des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Boni Yayi, qui a saisi le président de la République, Patrice Talon ainsi que celui de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, sur le non-paiement de sa pension de retraite. Depuis son admission à la retraite, l’ancien président béninois déclare ne pas bénéficier à ce jour de ses prérogatives  et a jugé bon de les réclamer auprès des hautes instances.  Cette réclamation tient de  la loi N°2009-18 du 15 juillet 2009 portant pension et autres avantages aux anciens présidents de la République. C’est ainsi, qu’en son  article 1e, elle stipule par exemple que «  Les Présidents de la République, élus conformément à la Constitution du 11 décembre 1990, lorsqu’ils cessent leurs fonctions,  perçoivent conformément aux dispositions de l’article 48 alinéas 2 et 3 de ladite Constitution, une pension avec jouissance immédiate. Et pour mieux,  préciser, la même loi indique en son article 3 que : « La jouissance immédiate de la pension spéciale prend effet à la date de cessation du traitement servi au titre de la fonction présidentielle ». C’est donc à juste titre que Boni Yayi en fasse aujourd’hui la demande pour n’en avoir pas bénéficié, depuis plus de 6 mois déjà qu’il a quitté le pouvoir. Depuis l’avènement au pouvoir du gouvernement de la rupture, le Ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni, a préféré faire un silence radio sur cette affaire. Aucune décision, ni recommandation n’a été faite pour mettre en application cette loi qui devrait permettre à Boni Yayi de bénéficier de sa pension de retraite. Mieux, aucune base juridique n’a été prise dans ce sens, comme le décret  d’application exigé par cette loi, en son article 18 pour préciser en tant que de besoin, ses modalités d’application. Cette irrégularité a été un bouc émissaire pour les anciens présidents du Bénin qui n’ont pas bénéficié desdites prérogatives. Il est à rappeler que le feu, Général Mathieu Kérékou, a préféré être traité à son titre. Ainsi donc, il a été pris en charge depuis son grade de capitaine jusqu’à sa mort. Quant au président Nicéphore Dieudonné Soglo, le leader de la Renaissance du Bénin a fixé ses avantages par décret, avant de les abandonner après son élection à la tête de la municipalité de Cotonou. Malheureusement, le président Boni Yayi n’avait pris aucune disposition pour rentrer en possession de sa pension de retraite. A travers ces lettres adressées au président de la république Patrice Talon et à celui de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, Boni Yayi opte pour le vote d’une loi pour sortir de cette anarchie. Une loi qui fixera de façon définitive sur la base juridique du traitement salarial des anciens chefs d’état. Il urge alors que le gouvernement du nouveau départ et les députés œuvrent à ce que cette loi soit votée et apportée une solution au traitement salarial du président.

Patrice Talon,  sans salaire, attend la fixation d’une base juridique

Depuis le soir de la présidentielle de mars 2016 où il a été brillamment élu par les populations à la tête du pays, le président de la République, Patrice Athanase Guillaume Talon n’a encore rien perçu comme salaire. Selon certaines informations proches du gouvernement de la rupture, le président Patrice Talon attend la mise en place de la base juridique du traitement salarial du président de la république, avant d’être payé. Cette décision est propre au président de la république qui, au lendemain de son élection, a exprimé sa volonté de se fixer sur une base juridique lui permettant de rentrer en possession de ses prérogatives. Une attention toute particulière qui vient le délivrer de la situation que vit l’ancien chef d’état béninois, Boni Yayi, contraint de saisir les instances compétentes pour bénéficier de sa pension de retraite. Cette requête sera sans doute, l’un des points culminants sur lesquels les députés, à l’Assemblée nationale et les membres du gouvernement, vont plancher dans les tous prochains jours. Elle fixera aussi,  de façon définitive, sur les prérogatives dont doivent bénéficier, les anciens chefs d’Etat béninois.

Rastel DAN

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