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Le journal L’Evénement Précis, en partenariat avec le ministère de la Défense nationale à travers l’Etat-major général de l’armée, a organisé le vendredi 16 septembre au centre de santé du 7 ème bataillon interarmes de Kandi, une séance de collecte de poches de sang. L’opération a été une réussite unanimement saluée.
La grande opération socio-humanitaire organisée par le journal l’Evénement Précis, dans le cadre de la célébration de sesdix années d’existencese poursuit. Après l’étape de Parakou jeudi dernier, l’équipe du journal s’est rendue le vendredi 16 septembre au centre de santé du 7ème bataillon interarmes de Kandi. Sur place, journalistes et hommes en uniformese sont donné la main pour sauver des vies. Au bout de l’opération, une belle quantité de poches de sang a été collectée au profit de l’hôpital de zone de Kandi et surtout, des enfants malades et des femmes enceintes, principaux bénéficiaires de cet acte d’amour et d’humanité. Inédite dans le département de l’Alibori, l’initiative de L’Evénement Précis a été unanimement saluée. Habitué aux dégâts liés à la pénurie de sang, le responsable du laboratoire de l’hôpital de Kandi a invité le journal à rendre pérenne cette activité qui permet de renflouer les frigos des banques de sang de la zone. Satisfaction aussi du côté de l’armée avec des hommes quise sont ditsprêts à sauver des vies dès qu’ils seront sollicités. Galvanisé par la réussite de l’étape de Kandi, Gérard Agognon, le directeur général du journal s’est réjoui d’avoir vu juste en initiant pareille activité qui, selon ses dires, fait suite au constat d’ «une absence criarde de sang dans les banques installées au niveau des hôpitaux ». Ce constat, selon Gérard Agognon,a amené les acteurs de l’Evénement Précis, à « réfléchir sur ce que nous pouvons faire pour aider à une solution ». Il poursuit : « C’est après ces réflexions que nous nous sommes dit qu’il faut organiser des séances de don de sang ». Cette initiative, a-t-il ajouté, a démarré par le département de l’Ouémé en juillet dernier, avant de se poursuivre en août par ceux Littoral et de l’Atlantique. Le Borgou et l’Alibori viennent d’être à l’honneur, et l’Evénement Précis ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisque cette semaine, le journal sera dans le département de l’Atacora et celui de la Donga avec le même leitmotiv : «Donner du sang pour préserver la vie”.
Propos recueillis
Kora GounouSero, ingénieur biologiste, responsable laboratoire hôpital de zone de Kandi
« C’est du jamais vu dans le département de l’Alibori »
« Nous sommes là aujourd’hui dans le cadre d’un évènement organisé par le journal L’événement Précis. Il s’agit d’une opération don de sang et nous saluons, à juste titre, cette initiative parce qu’elle est noble. C’est du jamais vu dans le département de l’Alibori. C’est pour la première fois qu’une structure privée est venue organiser un évènement du genre pour inviter à un don de sang. Je pense que les autorités sont déjà au courant de ce qui se passe. Nous avons besoin de ces produits sanguins. Les enfants souffrent, les femmes enceintes aussi. Nous avons des enfants qui pèsent 1 kg. On manque de moyen pour les évacuer et ils décèdent par manque de sang. Alors, je souhaite que dans les jours à venir, les autorités départementales et communales inscrivent cette activité dans leur budget. Cela va permettre à l’hôpital de zone de Kandi de disposer à plein temps des produits sanguins que les autres communes pourront venir chercher plus rapidement afin de sauver plusieurs vies. Je voudrais que le nouveau préfet sache qu’on a de difficultés énormes en matière de produits sanguins, au niveau de l’hôpital de zone de Kandi. Notre frigo compte zéro poche. Il est vide et il faut le remplir. C’est pourquoi je salue une fois encore l’initiative de ce journal. Pour finir je voudrais dire à la population que du sang donné est une vie sauvée, et qu’il n’y a que des hommes pour donner du sang aux hommes».
Ltn Aimé Hounkpè, chef service administratif du camp de Kandi
« Le sang que je donne sauve des vies »
« Je suis un donneur de sang du groupe O+. Je donne régulièrement mon sang, et je ne réfléchis pas avant de le faire, parce que le sang qu’on donne sauve des vies. Il y a trois jours, j’ai été sollicité par le médecin de l’hôpital de zone de Kandi pour donner du sang à une femme enceinte qui était anémiée. Il n’y avait pas de sang disponible dans la banque de sang. Je l’ai fait afin de sauver cette femme qui était sur la table d’accouchement. Alors je voudrais que tout le monde sache que le fait de venir en aide à quelqu’un offre un bénéfice divin. C’est un acte social mais vous êtes récompensé d’une manière ou d’une autre. Le jour où vous vous retrouverez dans le besoin, c’est de la manière dont manière dont vous donnez votre sang que d’autres personnes vous donneront le leur aussi. Depuis que je donne mon sang, je n’ai eu aucun problème. Je voudrais m’adresser aux médecins en leur disant que le sang donné est vital pour les malades. Ce sang n’est pas destiné à d’autres choses. Je demande à tous les citoyens béninois en général et à ceux de l’Alibori en particulier à faire du don de sang une priorité.
Armand Assogbaga, commandant 7ème bataillon inter arme
« Nous allons remercier le journal L’Evénement Précis »
« Nous allons remercier le journal l’Evénement Précis qui nous permet de faire une action citoyenne. Par le passé, l’hôpital de zone de Kandi passait par moment au camp pour récolter des poches de sang afin de sauver des vies humaines. Même si nous sommes militaires, nous faisons partie de la population. Donc, au-delà des missions régaliennes qui nous sont confiées, nous devons aussi sauver des vies humaines. La preuve est qu’hier (jeudi 15 septembre, ndlr), une dame qui voulait accoucher avait besoin du sang et on a envoyéé un officier à l’hôpital de zone pour pouvoir lui donner un peu du sien pour la sauver. Ce sont des actes qu’il faut vraiment saluer. Il faudra œuvrer à ce qu’ils se répètent, parce qu’’on a besoin de sang pour sauver des vies humaines, surtout dans l’Alibori. A ce jour, il y a encore des gens qui sont réticents à donner de leur sang. Je crois que c’est parce qu’ils ne comprennent pas le bien fondé de cela. Ce qui arrive à l’autre peut vous arriver. Et quand vous donnez votre sang, vous sauvez une vie. Peut-on développer un pays sans les citoyens ? Je ne pense pas. Je trouve donc très important de donner un peu de son sang. Et je pense qu’il est temps qu’on commence la sensibilisation de nos populations sur ce fait au niveau de l’Alibori. Souvent c’est au camp que nous faisons tout pour mettre les agents donneurs de sang à disposition en cas de besoin ».
Gérard Agognon, directeur général du journal L’Evénement Précis
« Ici à Kandi, notre objectif est très largement atteint »
« Notre présence ici au 7ème bataillon inter armes, s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale que le quotidien l’Evénement Précis a entreprise avec les autorités au plus haut niveau du ministère de la Défense nationale et les médias. C’est une initiative qui fait suite à un mariage entre l’armée et les médias, pour faire face au danger que constitue la maladie. Nous traversons une période intense de manque de sang dans nos hôpitaux. Et ce manque fait que nous enregistrons des décès répétés de femmes enceintes, d’enfants, de personnes qui ont besoin d’une transfusion pour avoir la vie sauve. Ces gens meurent parce que des dispositions n’ont pas été prises en amont. C’est pour combler ce déficit qu’avec les forces armées béninoises nous avons entrepris de conjuguer nos efforts en organisant la présente campagne de don de sang. Ici à Kandi, notre objectif est très largement atteint. Il y a une forte mobilisation des hommes en uniforme qui montre que les dispositions ont été prises par les différents responsables. Nous avions fait une prévision qui a été largement dépassée. L’appel pressant que nous avons à lancer à l’endroit des populations et des autorités de la commune de Kandi et du département de l’Alibori, c’est les gens se mobilisent massivement pour donner de leur sang afin de remplir les banques de sang deshôpitaux de la zone. Le don de sang doit être spontané. C’est le sang qui doit attendre les malades et non l’inverse. Ainsi, quand le danger survient, on pourra faire recours à la banque de sang. J’en appelle à la sensibilité de chacun, à la conscience collective de toute la population pour que tout le monde se mobilise pour venir donner spontanément un peu de son sang afin que le liquide vital soit disponible à plein temps. Le développement de notre pays en dépend, puisqu’il faut des personnes en bonne santé pour y travailler. »
Flore NOBIME
