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Dans cet entretien, Innocent Sossavi annonce la relance des activités du Cinac Afrique qu’il dirige. Aussi, évoque-t-il la vision de son association, ses objectifs et ses projets en vue.  

 L’Evénement Précis : On n’entend plus parler du Cinac Afrique depuis le festival international des cauris, qu’il a organisé en 2004 à Grand-Popo. Votre association est-elle morte ?

Innocent Sossavi : Le Cinac Afrique, entendez Centre international pour l’action et la culture en Afrique, a connu, il faut l’avouer, une embellie qui aura duré en tout,  dix ans, un désert que je lierais à la perte cruelle de l’un de nos soutiens pour la décennie 2005-2015. Vous comprenez que la perte d’un homme de cœur fidèle à ses engagements, a , de quoi saper un moral et créer un vide autour de soi.

Et qui était cet homme ?

Un grand ami français, homme de culture et mécène, ami de l’Afrique, ami du développement, philanthrope par-dessus tout … C’est l’un des bourgeons de l’Hexagone qui m’aura le plus marqué par son humanisme et son humanitarisme, son sens louable du développement.

Le Cinac Afrique espérait-il beaucoup de lui ?

S’il ne nous avait quittés,le Centre international des cultures, l’un des projets qui nous tiennent à coeur, et dont il avait accepté de financer entièrement la construction, aurait pu voir le jour à Cotonou pour la fierté nationale. Et ce joyau qui devrait coûter environ un million d’euros, ferait aujourd’hui le bonheur des hommes et femmes de tous les continents.

Il semblerait que le Cinac Afrique relancerait bientôt ses activités. Est-ce à dire que l’association s’est trouvée  un nouveau soutien ?

Après l’orage, le beau temps. On ne peut éternellement avoir le moral cloué. Après tout, il faut exister et savoir apporter sa pierre à l’édification de sa société pour un monde meilleur. Cela dit, le Cinac Afrique relance ses activités dès septembre par un cocktail d’activités phares. La mise en œuvre du Programme d’accompagnement des acteurs et chercheurs en santé de la zone Afrique (Pacs-za) consacreraofficiellement cette relance.Pour ce faire, nous comptons sur la politique de nos moyens et notre foi, je veux dire notre ferme et franche volonté à aller au bout de nos rêves.

Que recouvre précisément le Pacs-za ?

LePacs-za se décline en une série d’activités liées par la thématique de la santé et qu’ouvrira officiellement l’édition 2016 des Oscars Africains de la Santé (OAS 2016). Initié par le Cinac Afrique, il a entre autres pour objectif,  de promouvoir les meilleurs acteurs et chercheurs africains en santé par une diffusion à grande échelle de leurs résultats.

Est-ce à dire que le Cinac Afrique n’entend intervenir qu’en santé ?

Des projets à caractère social, culturel et économique suivront le Pacs-za. A vrai dire, le Pacs-za est le socle de notre relance.

A quoi rime le Cinac Afrique en termes de vision et d’objectifs ?

Organisation non gouvernementale, le Cinac Afrique a pour vision d’assurer le bien-être physique, mental, social, culturel et économique de l’Homme. Entre autres objectifs, il vise à promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance et les droits humains ;à initier des foras à caractère social, culturel et économique pour le brassage, la diversité, les échanges et le dialogue ; à promouvoir la culture matérielle et immatérielle, à encourager les initiatives de développement. L’atteinte de ses objectifs passe notamment par l’ouverture et l’animation d’un centre multimédias, l’édition d’un bulletin d’informations et l’organisation permanente des foras pour un monde de paix.

Votre dernier mot.

J’ai la conviction que le Cinac Afrique s’illustrera bientôt sur la scène. En son nom d’ailleurs, je remercie tous ceux qui lui apportent d’ores et déjà leur soutien. J’ai le sentiment que le soutien du gouvernement ne lui fera pas défaut.

Propos recueillis par Alphonse KOUNOUHO