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Le triomphe de la vérité

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Soutenance de thèse sur la planification familiale à l’UAC: Innocent DANDJI sort Docteur avec la mention, « Très honorable »


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Dr Innocent DandjiThèse pertinente et d’actualité. Car, traitant d’un sujet qui relève de la vie de tous les jours et qui concerne tous. Elle s’inscrit bien dans la sociologie du développement, car se basant sur la bonne santé reproductive, gage de bien-être social de la population ‘’mahi’’ de Savalou et par ricochet de son développement. Ce sont là, ces observations synthétisées des examinateurs ayant valu au candidat, Innocent Gbènakpon Gildas Dandji, la mention « très honorable à l’unanimité du jury ».Ce qui fait désormais de lui, à l’issue des délibérations prononcées par le jury, Docteur de l’Uac en sociologie-anthropologie dans l’option, Sociologie du développement.

C’était au terme de la présentation des résultats issus des travaux de sa thèse, le lundi 20 juin 2016 dans l’amphithéâtre de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). C’était devant un jury composé du Professeur Flavien Gbéto comme Président, des Professeurs Issiaka Koné de l’Université Alassane Outtara de la Côte d’Ivoire, Kokou Gbénou  de l’Université de Lomé au Togo, de Elisabeth Gnansounou Fourn de l’Uac, comme examinateurs, et du directeur de thèse, le Professeur Albert Tingbé-Azalou de l’Uac.

Un exposé véritablement scientifique

Le travail du prétendant a porté sur le sujet intitulé : « Pratique de la planification familiale : élément d’une bonne santé reproductive en milieu ‘’mahi’’ de Savalou ». La thèse se présente sous forme d’un volume de 313 pages. Elle est articulée en 6 chapitres rassemblés en deux parties. L’objectif selon le candidat dans son exposé, est d’analyser les facteurs qui renforcent la réticence des ‘’mahi’’ de Savalou du Bénin à l’adoption de la planification familiale.

Le document a donc traité des facteurs de résistance à l’adoption de la planification familiale en milieu ‘’mahi’’ de Savalou dans un contexte africain pour le moins  fait de paradoxe en ce sens où la fécondité reste globalement élevée, pendant que 15 à 30% de la demande en matière de planification familiale demeurent insatisfaites. Dans le traitement du sujet, le candidat est parti de l’échelle macrocosmique pour retrouver le même paradoxe au Bénin où seulement 8% des femmes en union et 16% des femmes célibataires, mais sexuellement actives, sont réticentes à l’adoption des méthodes de planification familiale. Et pour donner un sens empirique au principe selon lequel la science est fille de l’étonnement, Monsieur Dandji a pris en compte ces constats de départ pour chercher à comprendre les déterminants et cette faible adoption des méthodes contraceptives et analyser spécifiquement les facteurs qui renforcent la réticence des femmes ‘’mahi’’ de Savalou dans le domaine de la santé reproductive et du développement. Cette approche en entonnoir qu’a privilégiée le postulant lui a permis de situer la démarche par rapport à la spécialité dans laquelle il a effectué ses travaux, c’est-à-dire la sociologie du développement.

La valeur sociale de l’enfant s’impose

Pour appréhender les facteurs de résistance à l’adoption de la planification familiale chez les ‘’mahi’’ de Savalou, l’impétrant s’est appuyé, dans la partie théorique et conceptuelle, sur des théories malthusiennes, féministes mais aussi micro-économistes. Et comme pour conclure cette recherche, le candidat s’est appuyé sur une démarche méthodologique de type mixte. Une posture méthodologique qui parait aux yeux des examinateurs appropriée au regard du fait que cette recherche traite non seulement des facteurs socioculturels, psychologiques mais aussi économiques. Enfin, Innocent Dandji démontre à travers des résultats bien précis, que la planification familiale n’est pas encore ancrée dans la culture de reproduction des ‘’mahi’’ de Savalou parce que confie-t-il, « 51% des répondants de cette recherche n’utilisent aucune méthode contraceptive et cette réticence est due à la valeur sociale de l’enfant qui est perçue chez les ‘’mahi’’ comme une richesse et non une charge appauvrissante ».

Emmanuel GBETO

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