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Le triomphe de la vérité

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Grognes au Ministère du Tourisme et de la culture: Les récriminations des acteurs culturels contre Ange N’Koué


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anges Nkoué okLes acteurs culturels réunis au sein de la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (CBAAC) ont donné de la voix ce dimanche  5 juin 2016 à la Médiathèque de la Diaspora à l’occasion d’un point de presse. En ligne de mire, la gestion faite de leur secteur par le ministre Ange N’Koué.

L’ambiance est bien tendue et la mobilisation impressionnante ce dimanche 5 juin 2016 à la Médiathèque de la Diaspora à Cotonou. Et le ton aussi est amer. « …Dans quelques heures (le 8 juin 2016), le Fonds d’aide à la culture va tomber dans le vide juridique parce que le mandat des administrateurs prend fin le mardi 7 juin. Et nous constatons que le ministre du tourisme et de la culture a instauré une atmosphère de confusion, de dédain et de mépris à l’endroit des organisations faîtières légalement constituées et de leurs responsables ; une atmosphère susceptible de provoquer la colère des artistes et de les pousser dans la rue. Le dénigrement et l’étiquetage systématique des responsables de fédérations aux fins de les décrédibiliser et de les diaboliser aux yeux de l’autorité constituent désormais l’outil de travail de certains cadres du Ministère. En fait, l’autorité ministérielle a fait l’option de l’opacité dans la gestion de la crise en n’associant pas les acteurs à sa résolution ». Ce sont là les propos de Pascal Wanou, 1er vice-président et porte-parole de la CBAAC ; et il justifie ses propos par plusieurs faits.

Le 1er fait : en arrêtant le processus devant permettre de renouveler les membres du Conseil d’administration du Fonds d’aide à la culture en avril 2016, le ministre de la culture a créé une Commission ministérielle dans laquelle 4 représentants des acteurs culturels, toutes tendances confondues,  ont été désignés. Cette commission, selon le ministre, devrait  se charger de réfléchir sur les réformes à opérer dans le secteur. Mais, à ce jour, selon les responsables de la CBAAC, « cette commission n’a jamais été installée et n’a donc jamais travaillé ».

2ème fait : le 7 juin 2016, le mandat des administrateurs du Fonds d’aide à la culture prendra fin. A partir du mercredi 8 juin, cette institution va tomber dans le vide juridique. Et c’est à dessein que le ministre le fait, selon les acteurs culturels. « …En choisissant de laisser échoir le mandat des administrateurs du FAC, entrainant ce dernier dans un vide juridique favorable à des faits savamment préparés à l’avance, … le ministre a opté pour la mise en place d’un comité de gestion en lieu et place du Conseil d’administration en vue de lui permettre de réaliser un certain objectif. Dans le viseur, se trouve la cagnotte du FAC », a fait observer le porte-parole de la CBAAC.

Au regard de ces éléments, ils se posent des questions par rapport à la gestion du secteur culturel à l’ère du régime de la rupture. « N’y-a-t-il plus de textes qui régissent la vie et le fonctionnement des institutions de la République ? Rupture signifie-t-elle le déni de droit ou permis de violation des textes ? Signifie-t-elle le déni d’écoute et de collaboration ? », se sont interrogés les conférenciers.

De toute façon, ils se disent déterminés à lutter pour préserver les acquis de leur secteur, le respect des textes qui régissent le monde de la culture et ses acteurs. Toutefois, les acteurs culturels  se disent ouverts au dialogue pour que la sérénité revienne dans la maison culture.

Donatien GBAGUIDI

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