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Le triomphe de la vérité

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Après le départ de leur leader du pouvoir: Voici ce que sont devenus les Yayistes


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Komi Koutché EpIls ont scandé pendant de longues semaines le slogan «Après nous,  c’est nous». Certains en nourrissaient un véritable espoir, convaincus que  la succession de Boni Yayi sera dans leur camp. Le verdict final des urnes à la présidentielle 2016 en a décidé autrement. Yayi est parti du pouvoir avec toute sa machine politique. Déjà deux semaines, aujourd’hui, que le prince de Tchaourou a rendu le tablier à un successeur inattendu, Patrice Talon. Comme un éclair, le passage dans l’oubli de ces nombreuses figures de proue du régime défunt s’est fait à la vitesse de la lumière. Après  leur chef, le 06 avril 2016 au palais de la présidence, tous les ministres de Yayi ont  transféré tour à tour, leurs pouvoirs respectifs aux nouveaux membres du gouvernement, 24 heures après, dans la foulée d’une série de passations de service  assez sobres et moins tapageuses qu’auparavant. Le rideau tombait ainsi sur les années Yayi. La lumière s’éteignait brutalement sur ses nombreux hommes forts du pouvoir d’alors, comme un certain Komi Koutché, l’ex tout puissant ministre d’Etat, en charge de l’économie et des  finances, qui se déplaçait avec une horde de gardes du corps dans des véhicules blindés.  Komi Koutché, dans un post Facebook appelait ses partisans et admirateurs à  « rester dans la même dynamique », un peu comme pour dire que rien n’était fini. Les dernières informations sur ce jeune leader de Banté qui s’est révélé il y a trois ans, rapportent qu’il se prépare à redynamiser  la structure politique qu’il a montée à la veille de la présidentielle 2016. Il s’agit de la Ligue des Forces Progressives (LFP).  Des rencontres successives sur les nouvelles directives  se multiplieraient depuis peu dans son camp.  Loin des regards indiscrets. Quant à l’alliance des Forces Cauris pour un  Bénin Emergent  (FCBE) à laquelle il a pourtant appartenu à un moment donné, basta.   Ce n’est plus son affaire. Il l’a d’ailleurs prouvé à la présidentielle 2016, en s’investissant plutôt pour la LFP dans ses actions de soutien au candidat malheureux Lionel Zinsou, alors désigné par le régime Boni Yayi.
Mais Komi Koutché ne serait plus aujourd’hui le seul, à tourner dos  à  l’alliance FCBE. D’autres ténors  s’y prépareraient aussi. Dans la 6ème circonscription, on annonce la probabilité d’une nouvelle alliance qui partirait du coin, avec comme initiateurs, des figures de proue, locales, dont un certain Valentin Djènontin, député à l’Assemblée nationale, et Etienne Kossi, ex-ministre de la communication. Quant aux membres de la coordination nationale des FCBE,  ce serait aussi la débandade en ce moment. Alors que certains s’attendraient  qu’ils maintiennent les relations et la flamme des FCBE en dépit de la perte du pouvoir, ils seraient tous décidés à voler de leurs propres ailes pour les futurs combats.   Eugène Azatassaou, le numéro 1 de cette coordination aussi n’en dit plus le moindre mot depuis la fin du système Yayi. Cet émérite enseignant supérieur de mathématiques retournera-t-il à la craie pour le reste du temps ? La question se pose parce qu’il pourrait encore faire valoir son savoir-faire dans le secteur privé, étant déjà admis à la retraite au niveau du secteur public.
« Gaterie gatée », célèbre nom de Allassane Soumanou Djemba, tout puissant ex ministre de Yayi, bon harangueur de foule en période électorale dans son Djougou natal est aussi passé sous silence, un peu comme  Gustave Sonon de Zakpota ou encore le truculent  David Gbahoungba de Dogbo dans le Couffo. Il y a aussi un autre grand Yayiste que l’on recherche aujourd’hui : François Abiola. Resté sage et fidèle jusqu’au départ de Yayi du pouvoir, le professeur titulaire de médecine animale se serait offert un bon temps de repos depuis peu. Plutôt observateur de tout ce qui se passe sous  la nouvelle ère de la Rupture, François Abioala se donne sans doute du temps pour rebondir à la manière des grands hommes politiques.
Certains yayistes députés s’offrent, quant à eux, l’officine du parlement  pour s’afficher encore sur la scène nationale,  mais restent apparemment   prudents sur les positions à adopter vis-à-vis du pouvoir Talon dont ils ont combattu en vain l’avènement.
Au finish, il n’y a que Yayi même qui ne semble pas encore prêt à s’éteindre de si tôt  sur la scène nationale et internationale. Il n’est plus au pouvoir  mais multiplie les stratégies et actes subtiles pour rester au devant de l’actualité. Ses récentes tournées dites de remerciement dans le nord mais vues comme des occasions de critiques contre son successeur, en disent long. Un peu comme cette fameuse rencontre d’Abidjan tenue ce lundi, il était en face de son frère ennemi Patrice Talon pour une tentative de réconciliation initiée par le président ivoirien, Alassance Ouattara et son homologue du Togo, Faure Gnassingbé.

Wandji A.

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