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Le triomphe de la vérité

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Tractations pour la signature d’un accord de prestation de service de la société TELSIG: Un marché de 16 milliards décrié


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Des informations font état de ce que le gouvernement du Bénin  s’apprêterait  à signer une convention avec la société TELSIG dans le cadre d’un contrat d’assistance à l’ARCEP pour la mise en place d’une «Plateforme de contrôle des revenus des opérateurs et la lutte contre la fraude». Le montant évoqué serait de 16 milliards de francs. Entre autres services proposés par TELSIG, figurent le contrôle des déclarations mensuelles d’appels et de sms par les sociétés de téléphonie mobile, la lutte contre la fraude sur le trafic international, la gestion des litiges d’interconnexion. Le contrat de prestation de service prend également en compte l’assistance pour l’évaluation du chiffre d’affaires des opérateurs Gsm, le suivi et la qualité de service des réseaux mobiles ainsi que le contrôle de la tarification des appels. Tous ces services proposés par le prestataire privé TELSIG feraient déjà  partie du cahier des charges de l’ARCEP, selon les mêmes sources.
Le Bénin a adopté un système de libre fixation des prix des communications nationales et internationales. Cependant, l’Etat perçoit des redevances fixes sur tous les volumes des trafics, avec possibilité de révision desdites redevances. C’est ainsi que  de 15 F Cfa en 2009, elle a été réévaluée à 23 F Cfa en 2011 puis à 53 F Cfa en 2015, avec l’accord des opérateurs. La proposition de TELSIG  apporterait dès lors une valeur ajoutée au Bénin ? La question se pose. D’aucuns estiment plutôt qu’elle crée des charges supplémentaires excessives s’élevant à 40% du tarif de communication. Par exemple, les services proposés par cette société privée auraient été assurés à l’Arcep à un coût de 296 millions de francs Cfa suite à un appel d’offres international. Ensuite, le système mis en place est désormais la propriété de l’Etat béninois. Il est étonnant qu’une autre société privée débarque, sans appel d’offres avec, du reste, des services identiques mais au coût de 16 milliards de francs Cfa à amortir sur cinq ans.
Dans sa mission de régulation, l’Arcep aurait  besoin d’assistance dans d’autres domaines prioritaires notifiés à TELSIG afin qu’elle se positionne en suivant les procédures requises. Mais elle ne semble guère intéressée par cette option qui exige d’elle de démontrer son savoir-faire en réponse aux besoins réels de l’Etat.

Wandji A.

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