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Le triomphe de la vérité

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Ralliements à Patrice Talon: La Rupture ou la volonté unanime de faire partir Boni Yayi


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Pour les vrais observateurs de l’actualité politique, la question ne se pose plus quand on se rend à l’évidence que 90% des candidats de la rupture sont issus des différents gouvernements de Boni Yayi de 2006 à 2014. D’anciens ministres, députés, opérateurs économiques proches du chef de l’Etat pendant les dix dernières années. Et aujourd’hui, tous ensembles, ils veulent de la rupture. En effet, il serait préférable de commencer cette analyse par le meneur du jeu, le candidat de la Rupture, Patrice Talon, lui-même. Ancien bras financier de Boni Yayi, Patrice Talon est l’un des hommes de l’ombre de l’avènement de Boni Yayi. Après le premier quinquennat, le magnat du coton aurait huilé la machine de la mouvance pour l’historique KO de 2011 qui offre le second mandat à Boni Yayi. Il a fallu 2012, soit un an après l’historique K.O pour que le climat de tension change entre les deux hommes. Conséquence, suppose-t-on, d’une accusation de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat, Pvi, l’exil en France, etc. Patrice Talon après ce cursus à double face reste aujourd’hui le moteur de la machine de la rupture. Et de Pascal Irénée Koupaki à Nasirou Arifari Bako en passant par Kogui Ndouro, Marcel de Souza, Aké Natondé, Marie Elise Gbèdo, Lafia Sacca, Nicaise Fagnon, Chabi Sika et autres, tous ont pris part à la gestion de Boni Yayi. Pour les plus chanceux comme Aké Natondé et Bako Arifari, ils ont fait des Ministères stratégiques avant d’échouer à l’Assemblée nationale. Mais, malgré tous ces privilèges trouvés avec le président Boni Yayi, ils se retrouvent tous aujourd’hui contre lui et son candidat qui prône la continuité. C’est dire que la majorité de ceux qui ont contribué à l’avènement de Boni Yayi, ceux qui ont participé à sa gestion n’ont pas mis du temps à souhaiter son départ sans pour autant lui donner la chance d’avoir un dauphin pour poursuivre ses œuvres. Autrement dit, Boni Yayi se retrouve seul contre ses collaborateurs d’hier, à l’exception d’Abdoulaye Bio Tchané et de quelques autres.

Yannick SOMALON

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