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Le triomphe de la vérité

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1er tour de la Présidentielle 2016: Voici pourquoi le report du scrutin s’impose


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L’élection présidentielle ne devrait plus avoir lieu le 28 février prochain. Faute d’impréparation, le report s’impose. A moins de préparer le cafouillage, le premier tour de la présidentielle ne peut se tenir à la date préalablement convenue. Le décalage, au moins d’une semaine s’impose. Même les candidats sont d’avis.
Malgré les nombreuses promesses du président du Cos-lépi, Augustin Ahouanvoébla, la distribution des cartes d’électeurs, même régionalisée, n’a pas démarré à la date du 5 février indiquée. Cette fausse note, cache mal l’impréparation du Cos-lépi à faire face à cette opération délicate. La descente d’une quinzaine de candidats et des représentants des candidats à l’élection présidentielle ce lundi 8 février au siège de cette institution a permis de démasquer le pote-au-rose : « des département ont déjà leurs cartes éditées mais, d’autres non », constate avec désarroi, Sacca Lafia, le porte-parole de la délégation constituée d’une quinzaine de candidats à la présidentielle de 2016, expressément descendus sur les lieux pour constater l’état d’avancement de l’édition des cartes d’électeur et s’enquérir des conditions de leur distribution. Un constat sans équivoque qui démontre clairement que les cartes ne sont pas toutes prêtes.
Malgré les assurances du président du Cos-Lépi qui projette l’édition de la dernière carte pour le 10 février prochain, rien n’est moins sûr.
Même l’ancien président du cos-lépi et porte-parole des candidats de la rupture, Sacca Lafia n’est pas convaincu de la disponibilité des cartes d’électeurs à bonne date, en tout cas avant le délai prescrit par la loi électorale. Calculatrice en main, Sacca Lafia qui consulte le code électoral, note que l’article 183 du code électoral prévoit la distribution des cartes pendant au moins 15 jours. Ainsi, perçoit-il, si la dernière carte était élaborée le 10 février, ça veut dire que jusqu’au 25 février, il y aura des citoyens qui n’auront pas de cartes d’électeurs, ce qui est très grave, relève-t-il, visiblement conscient de ce danger.
Comme le président de l’Alliance Soleil, ils sont nombreux les autres personnalités politiques qui préfèrent désormais le report du scrutin Nicéphore Soglo ne cache d’ailleurs pas sa colère face à la situation. Il y voit un coup fourré en préparation et dénonce le président du Cos-Lépi pour « ses dérives verbales et surtout son entêtement à piétiner le Code électoral qui a déjà mis fin à ses fonctions depuis le 31 janvier 2016 ». La doyenne d’âge de l’assemblée nationale, Rosine Vierra Soglo n’approuve pas non plus la situation. En dénonçant ce qu’elle appelle une « préparation de la tricherie », elle exige le respect du Code électoral. Même l’ancien médiateur de la république, frère Melchior, Albert Tévoédjrè, est troublé par cette situation entretenue au sommet de l’Etat. S’indignant contre l’impréparation de l’élection par le gouvernement qui a convoqué depuis un an le corps électoral, le Professeur Albert Tévoédjrè y voit aussi « un complot contre le peuple ». La situation est si préoccupante qu’il n’y pas d’issue. A moins d’un report comme le recommandent déjà la quinzaine de candidat qui estiment, selon leur porte-parole, Sacca Lafia, qu’il appartient à la Cour constitutionnelle et au gouvernement de re-convoquer le corps électoral pour le 06 mars. Ce décalage du premier tour de la présidentielle permettra au Cos-lépi d’avoir suffisamment de temps de poursuivre avec sérénité son travail et permettra à chaque citoyen d’avoir sa carte, entrevoit Sacca Lafia qui croit fermement que malgré ce report, on sera encore dans le délai et programmer le second tour pour le 20 mars.

Les raisons du retard

En rencontrant la délégation des candidats de la rupture, ce lundi 8 février, le président du Cos-Lépi, Augustin Ahouanvoebla n’a plus caché les échecs de sa structure :« c’est le 13 janvier 2016 que l’opérateur technologique en charge des cartes a reçu l’avance de démarrage et étant donné qu’il y a eu transfert de compétence et de technologie au Bénin pour l’impression de ces cartes, ça fait qu’il a quelques difficultés. Nous avons essayé de faire le tour de l’horizon et c’est tout à faire exact que la dernière carte sera produite le 10 février prochain », explique –t-il. Conscient que cette situation a un impact sur le processus électoral, le président du Cos-Lépi se veut tout de même rassurant « Nous nous garantissons que, étant donné que c’est deux semaines qu’il faut pour distribuer ces cartes, ça veut dire qu’au plus grand tard le 24 février, le dernier béninois pourrait avoir sa carte d’électeur ». Cette prévision d’Augustin Ahouanvoebla n’a pas convaincu ses hôtes qui sont plus que jamais convaincus que le processus s’est enlisé. Et seul le report est la voie royale pour ne pas organiser le cafouillage.

Le non déblocage des moyens, l’autre raison

Officiellement, le président du Cos-lépi n’a pas étalé toutes les difficultés qui ont conduit à l’indisponibilité des cartes d’électeurs. Les candidats qui sont descendus dans l’enceinte de la structure ont eu l’occasion d’en savoir sur les raisons profondes de ce retard qui est sciemment provoqué. D’après ceux-ci, c’est la non mise à disposition par le gouvernement des moyens qui est à l’origine de la situation.

Wandji A.

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