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Le triomphe de la vérité

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Débat politique sur la présidentielle au Bénin: Patrice Talon donne des éclairages sur sa vision, Alèkpéhanhou s’engage à ses côtés


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Les électeurs béninois en savent un peu plus sur la vision de trois probables candidats à l’élection présidentielle de février 2016. Sur le plateau de l’émission ‘’Le Débat Africain’’ de la Radio France Internationale, hier dimanche 13 décembre, Patrice Talon est revenu sur ses motivations, sa vision et ses priorités pour le Bénin en 2016. Il faut noter qu’il était conjointement sur l’émission avec les potentiels candidats, Emmanuel Golou et Fernand Amoussou qui ont défendu également leur point de vue sur la gestion du pays.
La ritournelle est connue : que va chercher un opérateur économique en politique ? Pourquoi ne pas continuer à accompagner d’autres candidats ? A ces questions de l’animateur Alain Foka, Patrice Talon a été droit au but. « Est-ce que cela relève du métier de quelqu’un de vouloir participer à la reconstruction de son pays ? Le Bénin va très mal aujourd’hui sur tous les plans et tout le monde le sait. Il est évident que ceux qui sont conscients de la chose et qui ont la certitude qu’il y a des solutions tentent vainement de trouver un porteur. S’ils n’y arrivent pas, pourquoi vouloir trouver toutes les fois le salut dans l’autre. Alors, ce sera les autres qui devraient faire l’effort et le sacrifice. » Il n’a pas caché que la présidentielle du 28 février 20I6 est un challenge. Face aux critiques sur son implication à visage découvert dans la politique, il est resté égal à lui-même. « La vie évolue. Les objectifs, les rêves et les défis changent. On peut avoir été un opérateur économique et devenir un homme politique d’autant que la vie de la cité conditionne le bien-être. Quand on a l’impression soi-même qu’on ne vit plus bien, que le pays va mal et qu’on ne peut même plus jouir de ses grâces, on peut vouloir contribuer à réformer les choses, à rénover la cité et à restaurer l’économie afin, qu’à nouveau, on ait la joie de vivre», a-t-il précisé. Profitant de cette tribune, il a battu en brèche les critiques faisant croire à sa revanche sur Boni Yayi. Cependant, il a avoué  qu’on peut, à raison, prendre la revanche sur la vie quand à la fin d’un régime,  les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. « Quand on a un talent, une chance et une grâce, on souhaite bien que l’environnement général vous permette d’aller le plus loin possible.»

« Je suis un homme passionné. J’aime les défis »

« Ce qui me motive aujourd’hui, ce n’est pas créer de nouvelles entreprises de plus, ce n’est pas gagner davantage de marchés. J’ai eu assez de succès pour chercher aujourd’hui à vivre autrement, à relever d’autres défis parce que je suis un homme passionné. J’aime les défis », a réaffirmé Patrice Talon. A propos des critiques formulées contre sa candidature pour se mettre à l’abri des ennuis judicaires, il sourit et affirme : « c’est amusant de l’entendre dire ».  Il a surtout rabattu le caquet à ses détracteurs : « Il n’y a aucune affaire, aucun procès, aucune poursuite qui m’inquiète et qui pourrait justifier que j’aille chercher une telle fonction aussi valorisante, juste pour cela. Mais, il faut bien dire quelque chose sur TALON. Je suis le candidat objet de toutes les craintes, de toutes les critiques, de toutes les railleries… Cela fait plutôt la promotion de ma candidature.» Il n’a résisté à fournir des explications dans l’objectif de dissiper les craintes de ses compatriotes. « On ne peut pas être, à la fois, commerçant et président de la République. On ne peut pas être, à la fois, les deux. Mais on peut avoir été opérateur économique et devenir un chef d’Etat. On peut avoir été un militaire et devenir un chef d’Etat. Dans l’environnement qui est le nôtre, l’accès à cette fonction n’est interdit à personne. Pour peu que les uns et les autres ont la vocation d’apprendre quelque chose à leur nation et à leur génération.» Il a ajouté que rien ne permet de concilier les deux. Aussi, a-t-il fait savoir le processus de son retrait des affaires est en cours. « Dans quelques semaines, ce sera entièrement terminé. Les formalités sont pratiquement terminées. » Abordant quelques unes de ses priorités, Patrice Talon a éclairé les auditeurs sur sa vision en ce qui concerne les secteurs de l’économie, de l’énergie et de l’emploie des jeunes. « Il faut impérativement s’attaquer à tout ce qui contribue à l’étape où nous en sommes », a indiqué Patrice Talon. Pour ce faire, il a estimé qu’il faut impérativement réformer le modèle politique afin de créer une nouvelle dynamique. « Il faut créer ce déclic en redonnant confiance à tous les Béninois.» Toute modestie gardée, Patrice Talon a confessé : « J’ai le réflexe de la compétence, de ce qu’il convient de faire pour avancer. » Et pour y parvenir, il a appelé tous les Béninois à être vigilants.

Wandji A.

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