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Le triomphe de la vérité

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Accusations du conseil des ministres des 23 et 25 octobre 2015: Adidjatou Mathys confirme la bonne foi de Patrice Talon


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Mathys Adidjatou EPAu cours d’une conférence de presse ce samedi 14 novembre, Adidjatou Mathys, ancienne ministre des finances et autorité de tutelle de la douane s’est prononcée sur le dossier dit de «braquage de la douane par Bénin Control». Elle a carrément désavoué le Gouvernement et a confirmé la bonne foi de Patrice Talon.
En montant au créneau ce week-end, accompagné de l’ex-directeur général du trésor et de la comptabilité publique, l’ancien argentier national a donné un coup de pied dans l’échafaudage gouvernemental visant à la présenter comme un cadre laxiste et à noircir le candidat Patrice Talon. Elle n’est  qu’une victime collatérale de la guerre anti-Talon. Mais sa sortie a permis de confirmer tous les arguments que, du reste, Patrice Talon avait déjà développés et soutenus avec des preuves irréfragables.
Alors qu’il y a quelques jours de curieux personnages affirmaient que c’est sur des pressions irrésistibles que les 2,7 milliards de francs Cfa avaient été versés à Benin Control, l’ancienne ministre des finances, l’autorité la plus compétente au moment des faits, a balayé cette allégation d’un revers de la main. Preuves écrites à l’appui, elle a soutenu qu’il était urgent de reverser la quote-part des importateurs de véhicules d’occasion. C’est ce qui justifie d’ailleurs le paiement des fonds par la douane Port et Segub qui les prélèvent au nom de l’Etat. Et comme, au terme de son contrat, c’est Benin Control qui se charge de ce reversement, il était nécessaire de lui positionner les fonds pour lui permettre de les reverser aux ayant-droits. Il n’y a nullement lieu d’imputer cette célérité à Benin Control qui n’avait d’ailleurs aucun moyen de forcer la main à l’agent comptable de la Recette des douanes du Port de Cotonou.
Confirmant ensuite avoir officiellement reçu la lettre d’alerte de Patrice Talon, lettre sans laquelle la douane ne se serait pas rendue compte de la bourde financière de son administration, et l’insistance de l’administrateur de Bénin Control pour convaincre l’Etat de son erreur, elle a reconnu que Benin Control a effectivement rétrocédé le sur-paiement, puis Adidjatou Mathys s’indigne de l’usage fait d’une affaire qui n’en est pas une.

Rien que des affabulations
Étonnant également, a-t-elle révélé que le patron de l’équipe gouvernementale qui l’avait convaincue et lui faisait répéter à l’envi que le « PVI (Programme de vérification des importations que le Bénin Control conduisait) était un véhicule qui ne saurait faire une reverse », que ce même patron fasse un spectaculaire rétropédalage. Sa conclusion partielle est imparable : c’est la chasse à un homme qui justifie les affabulations sur ce dossier. Et on comprend la logique de la suite du scenario gouvernemental à propos du dossier dit de « paiement indu de 12 milliards de francs Cfa» au Groupe Talon. Sur ce volet de son intervention, elle a marqué son grand étonnement de constater que le Gouvernement qui refusait obstinément de payer ces fonds ait reconnu enfin cette dette et aurait même payé déjà 8 milliards de francs Cfa, en attendant le reliquat qui, selon le gouvernement sera versé, après un audit, lequel n’a pas lieu depuis des années. Il est donc clair que le Gouvernement a reconnu ces dettes dont le paiement n’est même pas destiné à la SODECO (Société pour le développement du coton de Patrice Talon, mais à l’AIC (Association interprofessionnelle du coton) en guise de paiement des subventions et de remboursements des préfinancements. En rappelant cette évidence déjà soutenue par Patrice Talon, la conférencière n’a fait que rafraîchir la mémoire au Gouvernement qui, préalablement, a reconnu et attesté les faits au cours de son conseil des ministres du 17 janvier 2012. Et que répondre aux agents des douanes qui ont voulu faire croire qu’à cause du PVI, les recettes douanières avaient drastiquement baissé ? L’ancienne ministre des finances les a simplement ignorés, préférant les confondre en exhibant des documents qui en disent long sur les intentions des conférenciers en uniforme. Ce que, en d’autres temps, elle aurait dû faire faire par ces disciples de Saint Mathieu qui auraient obtempéré et seraient revenus lui rendre compte, sourire aux lèvres et le petit doigt sur la coupure du pantalon.

Flore S. NOBIME

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