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Une réunion secrète s’est tenue entre les ténors de l’Union fait la Nation, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 juillet 2015 au siège de ce regroupement politique à Cotonou. Il aurait été, entre autres, question de discuter des critères pour le choix d’un candidat unique de l’UN pour la présidentielle de mars 2016. L’autre sujet majeur au menu aurait été l’examen des statuts des nouvelles personnalités qui cheminent depuis peu aux côtés des ténors, dont Joseph Djogbénou, Candide Azannaï et Claudine Prudencio qui sont en alliance avec l’UN depuis la veille des législatives du 26 avril 2015. Après les échanges sur ce sujet, les participants à cette réunion ont accepté que le candidat unique de l’UN soit un membre actif de l’un des partis qui le compose. Avec ce seul critère, le richissime homme d’affaires, Patrice Tallon, avec qui toute la classe politique avait collaboré pour les législatives et surtout pour le contrôle du perchoir de l’Assemblée nationale est d’office disqualifié. Puisque ce dernier annonce de façon indécise sa candidature et compte, selon les indiscrétions, sur le soutien de l’Union fait la Nation, en l’occurrence. Le même critère, sans doute, frappe aussi le Général Fernand Amoussou, jeune frère du président de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou, jusque-là indexé comme probable candidat de l’UN alors qu’il n’a jamais été membre du Parti social-démocrate (PSD). Alors, ce critère l’élimine d’office. Il reste, dans ce beau monde, Emmanuel Golou, président du PSD et proche de Bruno Amoussou, EricHoundété qui est du parti Force Clé et qui a su s’imposer par sa façon de conduire le contrôle de l’action gouvernementale. Aujourd’hui premier vice-président de l’Assemblée nationale, il semble avoir plus de chance pour porter l’étendard de l’UN à la prochaine course à la présidentielle. Tout calcul fait, Patrice Talon et Fernand Amoussou ne peuvent plus compter sur l’UN pour leur candidature en 2016.
La candidature de Talon plombée
Si les informations issues de cette fameuse réunion secrète se confirment, l’un des plus gros perdants serait, sans doute, le richissime homme d’affaires, Patrice Talon. Sa candidature à la présidentielle 2016 étant de plus en plus agitée, il aura du mal à concevoir une nouvelle machine politique à la taille de l’UN dont il aurait été l’un des principaux bailleurs, ces dernières années. Il s’agit-là, en tout cas, d’un brutal coup de massue qui l’ébranlera. A moins de 7 mois de la présidentielle 2016, il aura fort à faire, s’il doit aller à cette aventure, sans une Union fait la Nation qu’il a suffisamment huilée à l’occasion, notamment, des deux dernières élections, à savoir, les législatives, les communales et locales. Selon les indiscrétions, l’homme a tellement soutenu l’opposition béninoise, dans ses multiples actions, depuis qu’il a rompu les amarres avec le président Boni Yayi, son ami d’avant ; qu’il ne devrait rien craindre, si en retour, il sollicitait le soutien de ses partenaires de l’heure, pour ses propres ambitions. Ce qui pourrait ne pas être le cas, au regard des nouvelles donnes qui se dessinent du côté de l’UN.
Yannick SOMALON