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Le triomphe de la vérité

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Edito: Les riches migrants, c’est rare


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Ceux qui suivent l’actualité parlementaire ont certainement vibré d’émotion le samedi 16 mai dernier en écoutant la doyenne d’âge Rosine Soglo évoquer le drame des migrants qui meurent par milliers dans les déserts et les océans, en fuyant leurs terres natales à la recherche de nouveaux horizons. Mais s’il y a une partie de son discours qui m’aura réveillé, c’est celle où elle évoque tous ces Béninois partis à jamais dans des pays où ils vivent loin de leurs parents, parce que leur pays d’origine a été incapable de répondre à leurs aspirations. Eh bien, mesdames, messieurs, si vous faites partie de ceux qui veulent partir au loin, vous avez intérêt à ne pas lire ce que je veux dire.
Les migrants qui risquent leurs vies en allant à l’extérieur, sont victimes de la fausse idée communément répandue dans nos Etats, à savoir que l’Europe ou l’Amérique sont des eldorados, terres de bonheur où coulent à flot le miel et le nectar. Détrompez-vous, c’est faux. L’image idyllique que nous avons de l’Europe, n’est bonne que pour la télé et le cinéma. Dans la vraie réalité, les choses paraissent moins poétiques pour les étrangers.

Je veux parler ici du rêve américain par exemple vendu à notre jeunesse par des films et des images toujours édulcorés. Je veux juste attirer l’attention de tous sur un fait. Dans la réalité, les États-Unis sont un pays très bien pour tous ceux qui ne veulent pas devenir riches. Lorsque les migrants y mettent les pieds, ils affirment souvent qu’ils vont s’y enrichir et investir leurs avoirs dans leurs pays d’origine. C’est faux. Les lois américaines, françaises ou japonaises font tout pour taxer sévèrement l’argent gagné sur leur sol mais que l’on décide d’envoyer dans d’autres pays. C’est pire encore pour ceux qui veulent renoncer à la nationalité américaine.
En 2008, par exemple, un impôt de départ dénommé « Exit Tax » a été instauré aux Etats-Unis. Il est de 450 dollars pour tout citoyen souhaitant renoncer à la nationalité américaine. Mais aussi pour les résidents permanents de longue durée qui décident de quitter les USA. En 2010, les services fiscaux américains ont mis en place une autre loi qui oblige toutes les banques du monde à communiquer l’intitulé du compte et le détail des transactions financières de toutes les personnes détenant un passeport américain, quel que soit le pays où elles résident. A partir de là, la plupart de ceux qui décident de partir des Etats-Unis sont piégés. Leurs avoirs dans les banques, quel que soit leur lieu de résidence, sont soumis à des impôts de plus en plus élevés. De la sorte, beaucoup d’étrangers détenteurs du passeport américain décident de partir, quel qu’en soit le prix à payer.

Selon le Département d’État américain, 231 personnes avaient demandé à renoncer à la nationalité américaine en 2008. 6 ans plus tard, dans la seule année de 2014, ils étaient 3415, c’est-à-dire, 15 fois plus qu’en 2008, année de référence. Mais depuis 2014, pour renoncer à la nationalité américaine, il faudra accompagner sa demande d’un versement au fisc américain de 2350 dollars, au lieu des 450 dollars de l’année précédente. Mieux, il faudra désormais s’acquitter d’un impôt d’abandon de citoyenneté, impôt calculé sur votre patrimoine, si celui-ci dépasse 2 millions de dollars. Malgré cela, des célébrités comme Jaycee Chan, le fils de Jackie Chan ou encore la chanteuse Tina Turner ont renoncé à leur nationalité américaine.
Ne vous en faites pas, les mêmes conditions plus ou moins draconiennes sont en train d’être mises en place dans les pays européens et au Canada, de façon progressive.
Pour les Africains ayant déjà piégé eux-mêmes leurs enfants en allant les faire naître sur le sol américain, ces enfants sont condamnés à passer leur vie à payer les impôts qu’automatiquement, ils doivent à l’Etat américain. Sinon, c’est connu, les sanctions à leur encontre sont lourdes.

La morale de l’histoire, c’est que contrairement à ce que beaucoup croient, lorsque l’on gagne de l’argent dans les pays dits développés, c’est pour le dépenser dans ces pays. Non pour l’envoyer chez soi. Vous aurez un mal fou à l’utiliser pour fonder, par exemple, des usines ou de grandes entreprises viables dans votre pays d’origine. On dira donc à tous ceux qui sont tentés par le rêve européen ou américain, de faire attention, surtout s’ils comptent un jour devenir milliardaires.

Par Olivier ALLOCHEME

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