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Les travailleurs de l’Agence Bénin Presse (Abp) sont mécontents de leur directeur général. Ils l’ont manifesté à travers un sit-in tenu le lundi 04 mai dans l’enceinte de l’agence et au cours duquel ils ont réclamé bec et ongles leurs primes liées aux activités entrant dans le cadre des dernières élections législatives.
Tout a commencé ce lundi à l’Abp par une assemblée générale extraordinaire des travailleurs suivie d’un sit-in. A cet effet, c’est munis de castagnettes, gongs et autres objets de musique que les agents de l’Abp ont exprimé leur désarroi contre leur directeur général, Mathias Léandre Attignon. « Nos primes ou rien », était le principal slogan de cette manifestation qui a connu la mobilisation de tous les agents pour la défense de leur cause. Après plus d’une heure de manifestation, le secrétaire général du Syndicat du personnel de l’Abp (Synper-Abp) s’est confié à la presse. Pour Etienne Dèdo, la revendication faisant objet de cette protestation repose sur l’exigence des travailleurs à rentrer en possession de leurs primes liées aux élections législatives du 26 avril 2015. Car, précise-t-il, le retard dans le paiement des fonds est lié au manque de volonté du directeur général à satisfaire son personnel. Il déplore et conteste l’argumentaire du Directeur qui estime que les 10.000.000 sur les 17.000.000 de francs Cfa octroyés par la CENA ont été en partie utilisés pour certaines activités de maintenance sur les appareils, les véhicules et la connexion internet de l’agence. Au-delà de cette revendication, le personnel exige également le paiement des dettes liées aux primes de responsabilité et dotations en carburant. A cet effet, les travailleurs ont lancé un appel aux institutions de contrôle, aux structures faitières de la presse à se saisir du dossier de l’Abp.
Le ministère fait son éruption
Les agents s’apprêtaient à aller lire leur motion à leur ministre de tutelle quand, alerté, le directeur de cabinet apparait sur les lieux. Les esprits se calment. Garba Yaya appelle à une nouvelle négociation entre les trois parties, à savoir le ministère, le personnel et le directeur général. Après plus d’une heure de pourparlers, les parties ont fini par accorder leurs violons. Le Directeur général a promis solutionner le problème dans les meilleurs délais. Mais, cette promesse n’a pas empêché le personnel de mettre le premier responsable en garde d’aller en mouvement de grève si rien n’est fait conformément à son engagement.
Emmanuel GBETO
