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Le triomphe de la vérité

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Le président du CNSOB, Julien V. Minavoa à propos du football béninois: «Le retrait d’agrément à la FBF n’est pas nécessaire »


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Le Comité national olympique et sportif du Bénin est sorti de son mutisme pour s’exprimer sur la situation qui prévaut actuellement au niveau de la fédération béninoise de football. C’est à travers une déclaration faite par le président de ce comité, Julien Minavoa, le mardi 14 avril 2015. Il reconnait la situation conflictuelle que traverse le Comité exécutif de la fédération béninoise de football. Il se montre aussi d’accord avec les décisions du conseil des ministres du vendredi 27 mars autorisant le Ministère en charge des Sports à engager des investigations devant clarifier les dessous de la sanction du Bénin par la Confédération africaine de football, à prendre les dispositions recherchant la tenue des grandes assises de tous les acteurs du football béninois. Mais, il s’interroge sur la décision de retirer l’agrément à la FBF. Selon lui, il y avait encore mieux à faire. Alors, le président Minavoa en appelle à la sagesse et à l’apaisement tant du côté du Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs que du côté des dirigeants de la Fédération béninoise de football.

DECLARATION DU PRESIDENT DU COMITE NATIONAL OLYMPIQUE ET SPORTIF BENINOIS (CNOSB)

Au sujet de la situation de crise entre le Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs et la Fédération Béninoise de Football.
Au nombre des décisions prises en Conseil des Ministres et rendues publiques au soir du vendredi 27 mars 2015, figure une toute particulière
ayant trait à la situation du foot ail dans notre pays. Avec la croisade médiatique d’explications observée de part et d’autre, il n’est pas exagéré de conclure à l’exacerbation des relations entre le Ministère des Sports et la Fédération Béninoise de Football.
Oui! Chers compatriotes, le Comité National Olympique et Sportif Béninois se doit de reconnaître que le Comité Exécutif de la Fédération Béninoise de Football traverse une situation conflictuelle dont les causes n’ont rien à voir avec le souci de développement du football et que le
championnat national a été engagé au forceps.
Mais ne pouvait-on pas trouver une solution plus digeste, qui nous éloigne du bras de fer actuel entre le Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs et la Fédération Béninoise de Football? Avons- nous véritablement épuisé toutes les voies de recours qui puissent mettre tous les acteurs devant leurs responsabilités?
Le Décret N° 2002-0176 du 12 avril 2002 portant les dispositions extrêmes de retrait d’agrément, a-t-il été judicieusement exploité?
Le Comité National Olympique et Sportif Béninois, toutes analyses faites, n’est pas contre la décision du Conseil des Ministres autorisant le Ministère en charge des Sports à engager des investigations devant clarifier les dessous de la sanction du Bénin par la Confédération Africaine de Football. Le Comité National Olympique et Sportif Béninois n’est pas non plus contre les dispositions prises recherchant la tenue des grandes assises de tous les acteurs du football Béninois.
Cependant, le Comité National Olympique et Sportif Béninois n’estime pas nécessaire le retrait de l’agrément du fait que: une exploitation plus judicieuse de certaines dispositions du Décret2002-0176 du 12 avril 2002 donnerait plus de lisibilité à l’ensemble de nos associations sportives :
1. le retrait d’agrément constitue un acte unilatéral de rupture avec toutes les instances internationales de gestion du football
2. Il n’est pas une panacée et a montré qu’il s’agit d’un piège sans fin dont le seul mérite est qu’il permet, croit-on, un raffermissement de
l’autorité de l’Etat face à la propension d’actes d’autonomisation des Organisations Sportives pas toujours du goût des gouvernants
3.0 tous les pays ayant connu ce e aventure ont certes eu l’opportunité de tenter de reprendre les bases de leur football, de changer les hommes mais aucun n’a encore enregistré des résultats plausibles
4. il s’agit d’une décision qui a partout projeté les pays dans une aventure et un bras de fer dont ils sont toujours au finish les perdants, parce que contrains à une reculade face à l’intransigeance des structures faîtières du football au plan international
5. Enfin, si nous ne savons pas raison gardée, au regard des situations de crise qui couvent au sein de nombre de fédérations sportives dans
notre pays, le retrait d’agrément, au lieu d’être l’acte exceptionnel et ultime auquel pourrait recourir l’autorité dans des cas extrêmes,
deviendrait une disposition de déstabilisation vers lequel des mauvais perdants pousseraient régulièrement le Gouvernement dans le contexte actuel où l’ONU depuis novembre 2014 a cru devoir voter une résolution pour renforcer l’autonomie du sport et du CIO.
Le Comité National Olympique et Sportif Béninois qui, rappelons-le, aux termes:
• d’une part de l’article 21 de la Loi N° 91-008 du 25 février 1991 portant Charte des Sports en République du Bénin, a pour objet entre autres,
a) de représenter le sport béninois sous réserve de prérogatives de  Fédération pour toutes les questions d’intérêt général auprès des Pouvoirs Publics et des Organismes Officiels tant au Bénin qu’à l’étranger De sauvegarder et de développer l’esprit olympique selon les principes énoncés dans la Charte Olympique
•d’autre part, de la Charte Olympique, Etat en vigueur au 6
décembre 2014 en sa règle 27.1, la mission des Comité Nationaux Olympiques est de développer, promouvoir et protéger le
Mouvement Olympique dans leurs pays respectifs,
en appelle par conséquent à la sagesse et à l’apaisement tant du côté du Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs que du côté des dirigeants de la Fédération Béninoise de Football.
Nous ne devons oublier qu’à l’origine de la déchéance de notre football, se trouve la dissolution des clubs emblématiques intervenue à l’ère révolutionnaire des années 70.
Autant, plus aucune réforme n’est parvenue à faire renaître l’engouement et l’esprit de sacrifice des dirigeants et pratiquants du temps, autant il nous faudra éviter de décréter l’arrêt de mort de l’activité
footballistique en cours. Le coup d’arrêt mis sur la poursuite des compétitions créerait plus de dommages pour les équipes qui s’y sont véritablement engagées. Le Comité National Olympique et Sportif
Béninois implore l’indulgence de l’Autorité à cet égard afin que l’expérience de partenariat du football avec la chaîne de télévision nationale poursuive son petit bonhomme de chemin.
Il s’agit du début du système de sponsoring sans lequel aucun sport ne voit se réaliser ses ambitions. La vente du droit de retransmission est la
source essentielle du financement de toutes les fédérations internationales et même du Comité International Olympique.
Le Comité National Olympique et Sportif Béninois, voudrait espérer que de part et d’autre, la prudence, la vérité et l’union sacrée devront être
les valeurs qui caractériseront chaque acte à poser par chacun pour l’essor réel de notre football.

Cotonou, le 14 avril 2015
Je vous remercie

Monsieur Julien V. MINAVOA

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