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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Félix Hounkpèvi, actuel N°1 du tennis béninois: « J’ai besoin de soutien pour réintégrer le classement ATP »


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Félix Hounkpèvi ATPL’ONG Play your game d’Alphonse Gandonou vient de rendre public le classement des tennismen béninois. En tête, il y a Félix Hounkpèvi qui s’est prononcé, dans cet entretien, sur le niveau du tennis béninois. Pour lui, il est nécessaire que les responsables de la fédération et ensuite du Ministère, ainsi que des sociétés et autres mécènes viennent en aide aux joueurs qui sont prêts pour donner le meilleur d’eux-mêmes afin que le tennis béninois puisse mieux s’expatrier.

L’Evénement Précis: Qu’avez-vous ressenti quand vous avez appris que vous êtes classé N°1 du tennis béninois à l’issue de l’année 2014?

Félix Hounkpèvi : De la joie. Il y a longtemps que j’attendais ce moment. C’est arrivé. Je suis très fier de moi-même parce que cela n’est pas un hasard. C’est le fruit du travail bien fait.

Vous l’avez dit, c’est le fruit du travail bien fait. Est-ce seulement le travail ou d’autres paramètres qui ont concouru à cela ?
Vous avez le travail seul ne suffit pas parfois. Il est vrai que pour avoir le titre, il faut avoir remporté pas mal de trophées, beaucoup de compétitions. Ce que j’ai eu la chance de faire entre 2013 et 2014. Mais, cela seul ne suffisait pas parce qu’il fallait bien que je dépasse ceux qui étaient devant. Vous savez, certains points que nous avions glanés entre 2012 et 2013 ont été annulés. Ceci parce que les compétitions qui ont été organisées durant cette période et qui n’ont pas été rééditées entre 2013 et 2014 ont été invalidées. Or, il s’est fait que pour cette période, c’est mon frère Timothée Zannou qui a gagné plus de titres. Il a été donc le plus pénalisé. Mais, bon ! C’est arrivé et moi, avec mes multiples points accumulés cette année, je l’ai dépassé. Je me réjouis tout en gardant l’espoir que les compétitions de 2014 seront rééditées cette année pour que je puisse continuer mon ascension.

On ne voit pas trop le tennis béninois sur le plan international. Que pensez-vous de cette situation ?
C’est une situation qui nous fait très mal ; moi, particulièrement. Entre temps, j’étais 1076ème dans le classement ATP et j’ambitionnais monter. Ce qui a fait que j’avais demandé du sponsoring et jusque-là, rien. Les gens n’ont pas répondu. Or, dans notre domaine, vous ne pouvez pas évoluer si vous n’avez pas des personnes dignes de nom derrière vous pour vous soutenir, vous donner l’appui financier nécessaire pour vous permettre de vous inscrire dans les grands tournois dans la sous-région et pourquoi pas au plan international. Donc, c’est ce qui fait que j’ai perdu ce classement parce qu’en novembre passé, cela faisait un an que je n’ai plus participé à un tournoi international. Et c’est pareil pour la plupart d’entre nous. Nous n’avons pas du soutien. Je ne sais vraiment pas pourquoi le tableau se présente comme ça. Peut-être parce que ces « sponsors » ne croient pas en nos capacités. Et je pense qu’ils ont raison en partie.

Et que fait la fédération pour vous ?
La fédération fait ce qu’elle peut. Mais, ce n’est pas suffisant. Le tennis est un sport cher. Le joueur ne peut rien tout seul. Plusieurs fois, on nous a dit que notre niveau n’est pas aussi élevé. Mais, il n’y a pas l’accompagnement nécessaire. Comment veut-on que le niveau monte ? Nous les joueurs, nous travaillons avec les moyens dont nous disposons. Je pense que lorsque ces moyens seront revus, il y aura un changement certain. C’est d’ailleurs ce pourquoi je demande aux responsables de redoubler d’ardeur et de mettre les moyens qu’il faut afin que la donne puisse changer. Nous, les joueurs, sommes prêts et travaillons déjà. Il faut de l’accompagnement qu’il vienne de la fédération, des mécènes ou des sociétés. Nous en avons forcément besoin sinon nous ne pouvons rien.

Quel est votre vœu le plus cher en tant que joueur de tennis ?
C’est de me hisser très haut dans le classement ATP. Je vise les 200 voire même les 100 places de ce classement. Et je sais que pour y arriver, il faut que je continue le travail. Mettre le paquet pour quitter mon milieu actuel et me retrouver dans un milieu où le tennis est un travail à plein temps. Je suis aujourd’hui le N°1 béninois. Je ne pense pas m’arrêter-là. Alors, il faut que les gens me viennent en aide.

Propos recueillis par Anselme HOUENOUKPO

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