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Le triomphe de la vérité

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Mobilisation politique suite à la déclaration du chef de l’Etat: Me Djogbénou met en garde sur la qualité des élections et de la liste électorale, l’alliance ABT appelle à plus de vigilance


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Dans une déclaration qu’il a rendue publique mercredi dernier à Cotonou, Me Joseph Djogbénou a lancé un pressant appel à tout le peuple béninoise sur la nécessité de se mobiliser par tous les moyens pour la tenue effective des élections prochaines dans les meilleurs délais, en dépit des récentes incertitudes exprimées sur le sujet par le chef de l’Etat pour des raisons financières. Lire ci-après l’intégralité de sa déclaration.

 

« …Mesdames Messieurs, j’ai souhaité vous rencontrer en raison de ce que vous savez. De quoi s’agit-il ? Il s’agit des différentes interventions et notamment de la déclaration du Président de la République, sur le fait qu’il semble à son égard difficile d’organiser les élections. Les caisses de l’Etat à ses yeux ne permettant pas d’organiser les élections. Déclaration dont vous mesurez la gravité, et à l’occasion de laquelle, nul ne doit rester insensible. Mais au fond, l’organisation des élections dans une République est un Programme consubstantiel à la constitution. C’est le seul programme du gouvernement que la constitution elle-même a prévu. L’élection législative, l’élection présidentielle. De sorte que, pour quelque raison que ce soit, ne pas organiser les élections législatives, ne pas organiser l’élection présidentielle, ce n’est pas seulement, violer la constitution, c’est violer son serment. C’est le programme génétique de la République. C’est-à-dire que c’est dans les gênes de notre République. Je souhaite que les acteurs, que le gouvernement dans son ensemble et que Monsieur Boni Yayi, Président de la République, s’assure de ce que l’organisation des élections prévue par la constitution est un programme essentiel. Cela dit. Cette déclaration n’est pas nouvelle. L’intention n’est pas nouvelle. On peut même considérer que l’intention n’est pas exclusive à ceux qui sont là. Rappelez-vous les conditions dans lesquelles Monsieur Boni Yayi est arrivé au pouvoir en 2006. C’est la même ritournelle. Les caisses de l’État en 2005 ne permettraient pas d’organiser les élections. On peut malheureusement constater que nous sommes habitués à ces déclarations, à ces actes, à ces intentions chaque fois que l’échéance politique arrive à son terme. Je dis malheureusement. Mais cela dit. Que nous devons-nous faire ? Que devons-nous faire ? Il est vain de penser dans une République que les droits, que l’aspiration à la paix, que l’épanouissement collectif, que le développement sont des succédanés que l’on octroie. Aucun politique n’octroie les droits. Les droits doivent être conquis et que le débiteur de l’exécution de ce programme consubstantiel à la constitution, de ce programme génétique à la constitution, le premier débiteur de l’exécution de ce programme, c’est le citoyen. Nous considérons que chacun de nous doit se poser la question de savoir s’il veut que les élections soient organisées. Et s’ils souhaitent que les élections soient organisées, nul ne doit se contenter de rester à l’ombre de l’arbre, quelque soit la fraîcheur circonstancielle qu’elle ressent. Chacun doit entretenir le courage de quitter l’ombre circonstanciel de son arbre, chercher à se mettre au soleil et crier, et agir. Réclamer, revendiquer l’organisation des élections. Deuxièmement, les acteurs politiques dont nous faisons partie, l’élite politique, l’élite administrative, l’élite intellectuelle, doit mesurer l’importance et la gravité de la situation. Quelque soit le projet que chacun de nous entretient dans le futur, ce projet individuel, ce projet familial, ce projet collectif ne peut être réalisé si les élections ne sont pas organisées. Il n’y aura d’investissement dans ce pays si les élections ne sont pas organisées. Il n’aura pas de signature crédible dans ce pays si les élections ne sont pas organisées. Il n’aura même pas de confort individuel, si les élections ne sont pas organisées. Et donc, les concertations doivent de la manière la plus fructueuse être mises en œuvre. Il faut une action politique à l’égard des hommes politiques, à l’égard des institutions politiques, nous appelons à une concertation politique élargie en vue de trouver des solutions les plus pertinentes, les plus adéquates à la situation que nous impose l’actuelle gouvernance politique. Enfin, que l’on ne se détourne point de l’essentiel. Hier, nous avons assisté à la déclaration de Monsieur Boni Yayi. Aujourd’hui, nous assistons au réajustement d’un membre du gouvernement. C’est, je veux dire positif. Mais l’essentiel, ce n’est pas le financement du Cos Lépi. L’essentiel, ce n’est pas le financement des élections. L’essentiel, c’est la qualité des élections. L’essentiel, c’est la qualité de la liste électorale. Je trouve que ce qui nous arrive est une opération de diversion inadmissible inacceptable, qui conduirait à transmettre à la structure en charge de l’organisation des élections, une liste de très mauvaise qualité. Qui nous imposerait une liste avec laquelle, un rat peut être désigné par la Cour constitutionnelle comme ayant gagné les élections. Il faudrait que nous nous attardions davantage sur la qualité des élections. La question n’est pas seulement le financement, des élections. Le financement me parait même être une question subsidiaire. La question principale, c’est la qualité de l’élection. Sur les questions de financement, il me semble y avoir une diversion regrettable de sorte à nous imposer une liste de mauvaise qualité. Encore une fois, j’appelle la classe politique, j’appelle les acteurs politiques, l’élite de ce pays à considérer le plus important. Le plus important, ce n’est pas de savoir si X ou Y sera Président de la République. Le plus important, c’est de savoir si le Bénin sortira grandi des épreuves qui lui sont imposées. Et de ce point de vue, encore une fois l’organisation des élections législatives est une préoccupation majeure. On peut tout faire. On peut faire ce que l’on veut des élections municipales. Encore que là aussi, c’est une faute politique. Mais l’élection législative est une donnée constitutionnelle et nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas l’organiser et dans la qualité ».

L’alliance ABT, à travers un communiqué de presse, exige les élections communales et locales pour, au plus tard, la fin de cette année et invite le peuple béninois tout entier à la vigilance. Cette réaction fait suite aux propos tenus par le chef de l’Etat sur la cherté des élections au Bénin lors de son déplacement à N’Dali le lundi 22 septembre 2014. Cette alliance se réjouit de l’avalanche des réactions qui ont précédé cette déclaration et des décisions du dernier conseil des ministres qui apporte des solutions au Cos Lépi et à la Cena.

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ALLIANCE ABT

 L’Alliance pour un Bénin Triomphant (ABT) a suivi avec une réelle préoccupation les propos tenus par le Chef de l’Etat sur la cherté des élections au Bénin lors de son déplacement à N’Dali le lundi 22 septembre 2014. L’Alliance ABT entend rappeler que l’organisation des élections dans notre pays est une obligation constitutionnelle qu’il est tenu de respecter. L’avalanche de réactions suscitées par cette déclaration montre, s’il en était encore besoin, la détermination de tous les Béninois à voir se tenir les élections dans notre pays, à bonne date, quel que puisse en être le prix, C’est pourquoi, l’Alliance ABT note avec satisfaction que le Conseil extraordinaire des Ministres de ce mardi 23 septembre a pris en compte les inquiétudes exprimées par la classe politique, non seulement en ce qui concerne la correction de la liste électorale mais aussi pour ce qui est des ressources de fonctionnement de la CENA. Peut-être ces nouvelles mesures permettront-elles réellement aux élections de se tenir dans notre pays, ainsi que le demandent nos concitoyens et l’ensemble de la classe politique ! L’Alliance ABT demande en tout cas que toutes les ressources nécessaires soient mises à la disposition aussi bien du COS-LEPI que de la CENA afin de leur faciliter la tâche. En tout état de cause, l’Alliance ABT attire l’attention de tous sur le fait que la non-organisation des élections à bonne date coûtera plus cher à notre pays qu’une bonne organisation de ces scrutins. Elle en appelle dès lors à la vigilance de tous les patriotes afin que les élections communales et locales se tiennent au plus tard à la fin de cette année. Dans ce cadre, seule l’action concertée de la Cour Constitutionnelle et de la Cour Suprême permettra d’accélérer le processus aux fins d’apaiser les inquiétudes légitimes de nos compatriotes. Il s’impose à ces hautes juridictions le devoir républicain d’exercer en toute responsabilité les missions qui leur incombent pour que le délai de cette année ne soit pas dépassé. En tout état de cause, l’Alliance ABT tient à rappeler que la qualité et la fiabilité de la liste électorale en élaboration doivent être la préoccupation majeure de toute la classe politique. Rien ne peut justifier qu’après avoir dépensé d’importantes ressources du contribuable, la liste électorale contestée de 2011 serve encore aux prochains scrutins. Dans la paix et la sérénité, œuvrons tous pour des élections crédibles, gage d’un régime démocratique.

Fait à Cotonou, le 24 septembre 2014 

L’ALLIANCE ABT

 

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