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Le triomphe de la vérité

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Polémique autour de la suppression du droit de grève aux magistrats: La proposition de loi enflamme le Parlement


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Les débats étaient très houleux hier mardi 29 juillet à l’Assemblée nationale au sujet de la proposition de loi visant à supprimer le droit de grève aux magistrats. En effet, après l’ouverture officielle de la session extraordinaire, les députés ont abordé directement le premier point de l’ordre du jour de ladite session qui n’est rien d’autre que l’examen du rapport de la commission des lois sur la fameuse proposition de loi modificative de l’article 18 de la loi portant statut de la magistrature en République du Bénin. C’était sous la direction du président de l’Assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago en présence des ministres Valentin Djènontin de la justice et Komi Koutché en charge de la communication. Le premier point d’achoppement a été la structure du rapport de la commission des lois présenté par le rapporteur Grégoire Akoffodji. Certains députés membres de cette commission, notamment, Antoine Kolawolé Idji, Eric Louis Houndété et Nicaise Fagnon ne se sont pas retrouvés dans ledit rapport et l’ont qualifié même de rapport tronqué. C’est ce pourquoi le député Kolawolé Idji a demandé une suspension afin de permettre aux membres de la commission des lois de se retrouver pour pouvoir harmoniser leurs points de vue. La plénière consultée a rejeté cette demande de suspension par 45 voix contre 25. Le débat général s’est donc poursuivi et a permis aux différentes tendances politiques représentées à l’Assemblée nationale de se prononcer sur le dossier. Un débat très houleux s’est alors installé au sein de l’hémicycle avec des propos parfois violents de part et d’autre, selon que l’on soit pour ou contre la proposition de loi. C’est dans ce conteste que la présidente de la commission des lois, Hélène Aholou Kèkè a suggéré que le rapport soit retiré conformément aux dispositions de l’article 75 alinéa 1er du règlement intérieur afin de permettre aux membres de la commission de se concerter et de procéder à l’amélioration de leur travail. Cette proposition de la présidente Aholou Kèkè a encore suscité un autre débat encore plus violent et houleux que le débat général. La présidente a même été accusée d’être partisane dans le traitement de ce dossier en intimant l’ordre à ses collaborateurs et assistants de ne pas travailler avec les autres membres pendant son absence. Prenant en compte les interventions des uns et des autres, le président de séance a suggéré une suspension de 30 minutes pour permettre à la commission des lois de se réunir rapidement afin de finaliser son rapport.

Hugues E. PATINVOH

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