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Le triomphe de la vérité

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Thimoléon Ahouangnivo, Sg Syntra-Fodefca: « Aucune manifestation de colère n’est en vue »


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Le Secrétaire général du Fonds de développement  de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage (Fodefca), Thimoléon Ahouangnivo dément qu’aucune manifestation  de contestation n’est en préparation par le personnel contre le retard qu’accuse la construction du nouveau siège de cette institution. S’il  confirme que le fait est réel,  il dit croire qu’il y a certainement des raisons valables liées sans doute à des motifs techniques.

L’Evènement Précis :  La   non construction du nouvel immeuble de votre institution pourrait amener le  personnel à  manifester publiquement son mécontentement très bientôt, selon la presse. Qu’en est-il réellement ?

Thimoléon Ahouangnivo : L’information en soi, concernant la construction de notre siège n’est pas fausse. Mais ce qui est faux, c’est de  faire croire que ce sont les agents qui sont pressés que cet immeuble soit construit. Nous ne sommes pas, en tout cas, prestataires, ni  adjudicataires de lots, encore moins entrepreneurs pour s’en prendre à l’Etat et dire que cela accuse du retard. En notre qualité d’agents, qu’on s’apprête à organiser des manifestations dans la rue, moi je pense que cela est un peu osé.

Comme vous le dites, vous n’êtes pas prêt à protester. Mais, il semble que cette situation dure depuis près de deux ans déjà, alors que tout est arrêté pour que le  chantier démarre. Cela vous rend heureux ?
Nous construire un siège est un fait. Mais que ce siège soit  utile et urgent, c’est encore un autre. Si vous faites un tour dans  nos locaux aujourd’hui, vous verrez que nous ne sommes pas très bien logés, mais on ne s’en plaint pas. Donc, en termes d’urgence, nous ne sommes pas sur ce paramètre. Ceux sur lesquels nous nous interrogeons sont ailleurs. D’ailleurs, que cela dure deux ans, ce n’est pas encore grave ; vous savez qu’il faut des études architecturales, des études de sol, le plan, les  discuter, les valider, il faut faire les lots, les DAO, passer les marchés et  les attribuer. Je dois aussi souligner que c’est un financement sur la ligne du PIP, et c’est en fonction des disponibilités et des priorités que l’Etat procède aux décaissements. Si nous-mêmes voudrions être conséquents envers l’Etat, en terme de priorité, ç’en est une. Mais en termes de choix du site, il y a problème. Le site mis à la disposition de ce chantier est pratiquement inondé neuf mois sur douze dans une année avec un sol argileux. Faudra-t-il engager des travaux sur un tel site pour que demain, on ait des difficultés ?  Je pense que, l’un dans l’autre, il faut prendre tout le temps nécessaire qu’il faut pour investir juste et bon.

Voudriez-vous donc confirmer à travers vos propos que ce retard ne constitue aucunement une source d’inquiétude au niveau du personnel ?
Pas du tout. C’est vrai qu’on  ne peut pas dire qu’on est très bien logé actuellement à tel point que la construction du site n’est pas d’une utilité parce que, primo, le loyer que nous payons est exorbitant. Deuxièmement, cela pérennisera et donnera plus de visibilité  à l’institution.

Quelles sont alors les priorités pour vous en tant que personnel, puisque vous dites que la construction du site n’en est pas une, aujourd’hui ?
C’est une priorité parmi tant d’autres. Mais elle et à hiérarchiser. Il faut savoir bien investir pour pérenniser et rentabiliser. Parlant toutefois des priorités au niveau du personnel, je peux vous dire que le Fodefca est, aujourd’hui, le bras  armé de l’Etat pour la mise en œuvre des sessions de formation au profit des secteurs privé et semi-public. Le  Fodefca est aujourd’hui obligé de mutualiser la subvention que l’Etat met à sa disposition en faveur des autres acteurs de l’économie que sont les artisans et les agriculteurs. En réalité, treize ans après la création du Fodefca avec l’appui de la Banque mondiale, on ne devrait plus continuer à parler de subvention. On devrait pouvoir accompagner réellement la politique, les stratégies et les différentes actions de l’Etat envers les secteurs public et semi-public. Mais, on est encore sur une  subvention qui ne nous permet pas de couvrir convenablement un certain nombre de stratégies dans le secteur. La priorité, aujourd’hui, est que l’Etat nous crée des facilités pour qu’on procède à la collecte directe de la part qui nous revient dans la taxe d’apprentissage, un peu comme les fonds de la sous-région dont nous sommes membres, et dans le cadre de l’UEMOA, on nous fixe un délai pour harmoniser un certain nombre de normes et procédures.

Propos recueillis par Christian Tchanou

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