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Comment la recherche en management dans les pays africains assure t-elle sa légitimité à travers l’explication des comportements des acteurs et les propositions des solutions aux dysfonctionnements de notre continent ? Quels sont les modèles de management adaptés au développement qualificatif d’un continent contraint de réorganiser son économie et de se mettre autrement au travail ? C’est en ces questions que se résument les échanges de Cotonou, marquant la deuxième édition de la Conférence africaine du Management (CAM). Placée sous le thème « Servir l’Afrique par le Management », elle se tient à la Faculté des sciences de santé (Fss) de Cotonou depuis, hier, jeudi 08 mai et ceci jusqu’au 11 mai 2014. Plusieurs chercheurs, acteurs du monde entrepreneurial, experts, apprenants ont répondu présent à cette rencontre. Organisée dans le cadre de la mise en œuvre des activités scientifiques de la Société Africaine de Management (SAM), créée pour améliorer la production scientifique en sciences gestion en termes qualificatif et quantificatif, elle vise selon le Président d’organisation, Professeur Fulbert Géro Amoussouga, à échanger sur les modèles théoriques de management en les confrontant aux réalités du terrain socioculturel africain. Des réalités qui passent d’après le président du comité scientifique, le Professeur Ababacar Mbengue par la prise en charge de la formation des potentiels que sont les jeunes apprenants des universités et établissements de formation. C’est à ce titre qu’il a invité les décideurs publics et privés à s’impliquer dans la prise en charge des résultats qui seront issus de ces assises. A cet effet, dans un message aux participants, le secrétaire général du Cames, le Professeur Bertrand Mbatchi, depuis le siège du conseil, a salué l’initiative qui vient selon lui, pour concourir au renforcement des capacités dans un domaine, pour lequel l’Afrique a encore besoin de beaucoup d’hommes qualifiés et compétents, pour relever les défis et responsabilités du 21ème siècle. C’est à ce titre, qu’il a souhaité la création d’un programme des gestions sous l’impulsion des CAM qui viendra s’ajouter aux 12 programmes thématiques du conseil. Par ailleurs, en prononçant le discours d’ouverture de la conférence, le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, le Professeur Brice Sinsin, a considéré l’ignorance de la question de « Management » dans les plans de formation comme un frein pour le développement de l’Afrique. Car pour lui, « la bonne gouvernance passe par la bonne gestion ». Cette espace d’échanges qui vient après celle de Dakar les 16 et 18 mai 2013, reposera sur des communications pour finir par des recommandations.
Emmanuel GBETO