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Le triomphe de la vérité

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Persistance de la crise sociale: Le clergé catholique implore le pardon des syndicalistes


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La messe d’action de grâce célébrée hier à l’Eglise Saint Michel de Cotonou pour les trois ans du second quinquennat de Boni Yayi a été l’occasion choisie par l’archevêque de Cotonou, Antoine Ganyè, pour demander aux syndicalistes de tout  pardonner. « Ce pardon que vous allez donner  va créer des explosions de joie; joie qui fera  votre  bonheur et l’épanouissement de tout un peuple, des jeunes, de ces petits  enfants  innocents qui flânent depuis plusieurs semaines dans la nature, dans les rues, ne sachant plus où aller », a affirmé le prélat en présence du Chef de l’Etat, Boni Yayi et de plusieurs autres personnalités qui ont pris part à cette messe. Lire ci-après les propos du prélat.

Exhortations de l’archevêque Antoine Ganyè à l’endroit des syndicalistes

« … Chers  syndicalistes, vous savez  bien qu’il y a eu un temps, où  vous et moi avions travaillé ensemble, dans l’intérêt de ce pays. Et vous avez bien compris les choses à telle  enseigne que la paix s’est instaurée. C’est compte tenu de cette amitié entre vous et moi que je me permets aujourd’hui  de prendre la parole pour vous dire que tout le  monde vous attend. Tout le monde vous attend. Les 10 ou 12 millions de Béninois,   à l’intérieur comme à l’extérieur, vous attendent  pour vous applaudir. Et cela parce que vous aurez eu le courage de dire un seul mot. Un mot, pas deux. Tout le monde attend  de vous un mot. Et les enfants ont les  mains tendues vers le ciel. Et vous  savez qu’un enfant est une bénédiction. Or, ils sont des millions d’enfants qui ont les mains levées au ciel pour implorer  le Seigneur. Et le Seigneur a dit, laissez venir à moi, les petits enfants, ne les repoussez pas. Alors, ces enfants  préparent pour vous  des bouquins de  bénédiction, si vous lâchez le mot. C’est vrai, vous avez été blessés dans votre chair et dans  votre personnalité. Mais, c’est lorsqu’on vit des situations  difficiles et  pénibles qu’il  faut lâcher le mot dont je suis en train de parler. C’est tout simplement pour que vous puissiez pardonner. Donnez le pardon, pour laisser jaillir ces millions d’applaudissements en votre direction. Donnez le pardon pour que les bénédictions de ces enfants puissent tomber sur vous. Ils sont nos enfants, ils sont vos enfants. Il faut les accueillir comme le Christ l’a fait. Et c’est fort  de ça que moi-même ici, je voudrais  vous demander pardon, au nom de ces enfants. Au nom de ces enfants qui flânent dans les rues ; de ces enfants qui sont en train de faire cause commune avec les vices, la corruption et autres maux. C’est pourquoi, je vous demande, en leur nom et au nom de cette nombreuse jeunesse que nous avons, de pardonner. Une jeunesse qui scrute l’horizon pour chercher des atouts qui vont l’aider à réaliser son  avenir. Des jeunes qui n’ont pas encore leur avenir mais  qui sont en train de le préparer. Je vous demande donc pardon en leur nom à tous, pour que  vous puissiez les accueillir et que vous puissiez pardonner l’offense qui vous a été faite. C’est un tournant  unique  que je vous demande de ne pas rater, de ne pas laisser  passer. Ce pardon que vous allez donner  va créer des explosions de joie. Chers amis syndicalistes, je vous remercie de m’avoir écouté et d’accepter  ma requête.    Merci beaucoup… »

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