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Cuba va relancer sa coopération avec le Bénin dans les domaines de la santé publique, l’éducation, lesport, l’agriculture et la culture. C’est l’annonce faite hier, jeudi 30 janvier, par l’ambassadeur Gerardo Penalver Portal, le Directeur général chargé des affaires bilatérales du Ministère des relations extérieures de Cuba, au cours d’une conférence de presse. En visite au Bénin les 29 et 30 janvier, le diplomate cubain a informé de la volonté de son pays d’insuffler une dynamique nouvelle à la coopération qui unit les deux Etats depuis quarante années déjà. Domaines à fort potentiel, la santé, l’éducation, le sport, l’agriculture et la culture connaîtront un regain de dynamisme qui se traduira par plusieurs, et autant de projets à développer. Dans le domaine de la santé publique, ça sera déjà l’envoi au Bénin, sous peu, et sur décision du Gouvernement cubain, d’une brigade de 19 médecins de différentes spécialités, qui viendront appuyer le système sanitaire béninois.Après avoir rappelé l’expérience concluante au Bénin, il y a quelques années, de quelques professeurs de sportcubains dont le savoir-faire a réussi à des athlètes béninois, Gerardo Penalver Portal a annoncé la possibilité de renouveler l’expérience, par la signature d’un nouvel accord qui verra les cubains revenir au Bénin dans ce domaine. « Nous avons les conditions pour aider à la formation des ressources humaines »,a expliqué l’ambassadeur, qui a aussi fait cas de la possibilité, pour son pays, d’aider le Bénin à lutter contre l’analphabétisme, grâce à la collaboration au programme cubain d’alphabétisation dénommé « Yo si puedo », reconnu par l’Unesco et mis en œuvre dans de nombreux pays.Sur ce sujet, le diplomate cubain a dit avoir eu des échanges avec le directeur de cabinet du ministre en charge de l’alphabétisation.Dans le domaine de l’agriculture, par contre, c’est Cuba qui sollicite l’expertise du Bénin, souhaitant apprendre d’un pays dont il partage le climat, les produits agricoles et les problèmes, mais qui à réussi à développer « une agriculture très forte ».Pour ce qui est de la culture, domaine dans lequel il existe assurément encore plus de similitudes entre les deux pays, le diplomate cubain a évoqué les nombreuses possibilités d’identifier et de développer plusieurs types de projets, et pas seulement des projets d’échanges culturels.Animant conjointement la conférence de presse, l’ambassadeur Emmanuel Ohin, le Directeur Amérique au Ministère béninois des Affaires étrangères, a pour sa part souligné l’intérêt, pour le Bénin, de s’inspirer de la politique touristique et culturelle mise en œuvre par Cuba qui, malgré le blocus compte parmi les principales destinations touristiques au monde.

L’ambassadeur Ohin brosse quarante ans de coopération

1974-2014 : cela fait quarante années que le Bénin et Cuba entretiennent des relations bilatérales. A Cuba, a annoncé l’ambassadeur Portal, ça sera l’occasion de développer plusieurs activités culturelles officielles. Il en sera de même au Bénin,selon M. Ohin qui a dressé aux journalistes béninois, quatre décennies des relations qu’entretiennent les deux pays, relations qui ont, certes, connu des évolutions mais sont restées au beau fixe, Cuba demeurant « un partenaire privilégié du Bénin».Ces relations, à en croire ce dernier, se sont renforcées sur les plans militaire, diplomatique, politique et autres. Sur le plan militaire, par exemple, l’on peut retenir que Cuba a aidé le Bénin à renforcer sa souveraineté militaire,puisque « beaucoup de nos officiers supérieurs ont bénéficié deformation militaire à Cuba »,sous la houlette des meilleurs experts cubains,dixit M. Ohin. Cuba a aussi pu compter sur le Bénin, sur le plan politico-diplomatique notamment, avec la solidarité dont a fait montre le Bénin pour la levée du blocus qui frappe ce pays ami depuis plusieurs années. M.Ohinn’a pas occulté l’expertise cubaine au bénéfice du Bénin dans le domaine de la santé, le domaine médical notamment, à travers la formation de nombreuxmédecins. « Nous sommes en train de travaillerà augmenter le nombre des étudiants béninois formés à Cuba », a par ailleurs souligné M. Ohin pour montrer la bonne santé dont jouit cette coopération.

Flore NOBIME