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Le triomphe de la vérité

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Pour un meilleur suivi des soins après sa fusillade: Martin Assogba évacué ce soir sur Paris, Bio Tchané lui exprime son soutien


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MARTIN ASSOGBA - BLESSURES 2 -Le président de l’Ong Alcreer, Martin Assogba sera évacué sur Paris ce vendredi nuit aux environs de 23 heures, à bord d’un vol de la compagnie Air France. Les dispositions à prendre dans le cadre de cette évacuation sanitaire recommandée et appuyée par le gouvernement sont presque terminées, en dehors de quelques réglages à faire ce matin, d’après une source proche de la victime. Il sera accompagné de son épouse et du professeur Olory Togbé, son médecin traitant. L’hôpital parisien qui l’accueille, dont on ignore, pour le moment, le nom, serait d’une très grande renommée internationale en matière de chirurgie de haut niveau. Martin Assogba qui a encore les deux balles logées dans son corps, l’une au niveau de la gorge et l’autre à la nuque piafferait d’impatience de quitter le Cnhu, a-t-on appris hier. Il aurait même menacé de sortir de cet hôpital ce vendredi matin au plus tard à 10 heures, si sa situation n’évoluait pas positivement. Mais, il sera persuadé par les autorités du Cnhu qui l’ont une nouvelle fois rassuré sur l’état « moins critique » de sa santé. Le professeur Olory Togbé a déjà calmé les esprits à ce propos, au passage d’une délégation gouvernementale, mercredi dernier au Cnhu. «Je voudrais rassurer les uns et les autres. La vie de Martin Assogba n’est pas en danger. Aucune lésion n’a été heureusement observé au niveau des nerfs, des vaisseaux ou des os, suite à cette fusillade », a-t-il affirmé à la presse en présence du ministre d’Etat François Abiola, du ministre de la justice, Valentin Agossou Djènontin et du ministre de la santé, Dorothée Kindé Gazard. Et s’il est maintenu sous surveillance depuis mardi ou il a été admis au Cnhu, c’est pour parer à d’éventuelles lésions qui pourraient survenir après 24 heures ou 48 heures. «Le pronostic vital de Martin Assogba n’est pas engagé », a conforté, pour sa part, le ministre de la santé. Et si le gouvernement, en dépit de tout cela, a décidé de l’évacuer sur Paris, c’est pour qu’il puisse y subir un bilan complet et des soins d’excellente qualité, selon le ministre d’Etat, parce que « Martin Assogba est une personnalité importante de ce pays ». Quant à l’enquête policière ouverte aussitôt après la fusillade du véhicule dans lequel il se trouvait, lundi nuit dernier à quelques pas de son domicile d’Abomey-Calavi, les résultats seront bientôt connus. Le Garde des sceaux, annonçant cette nouvelle, a révélé que  les premiers suspects ont été déjà arrêtés.

Lire le Communiqué de presse de ABT

Monsieur Martin ASSOGBA, Président de l’Association de Lutte Contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (ALCRER) et ardent défenseur des droits de l’Homme a été victime dans la nuit du 9 au 10 Décembre 2013 d’une agression au fusil alors même qu’il regagnait son domicile de Ouèdo à bord de son véhicule.
Au terme de cette agression lâche et ignoble perpétrée par des individus à moto non encore identifiés, plusieurs balles tirées par les agresseurs ont touché Monsieur Martin ASSOGBA qui a été pris en charge, d’abord par l’équipe médicale de l’hôpital de zone de Calavi, et ensuite, par celle du CNHU Hubert MAGA de Cotonou.
Cet acte criminel commis sur la personne de Monsieur Martin ASSOGBA dont nul n’ignore les engagements, entre autre, en faveur des droits de l’Homme et contre la corruption et le régionalisme qui minent notre pays, est tout à la fois inadmissible et inquiétant.

C’est pourquoi :
Premièrement : Je condamne sans la moindre réserve l’acte commis sur un citoyen défenseur de causes nobles.
Deuxièmement: Il est impératif que de tels actes criminels n’aient plus droit de cité dans notre pays. Aussi, j’exhorte les autorités publiques de notre pays à tout mettre en œuvre pour que les auteurs de cette odieuse agression soient identifiés et traduits devant les tribunaux.
Troisièmement: Il est nécessaire que le Gouvernement s’enquiert, sans délais, auprès du corps médical de l’état sanitaire de Monsieur Martin ASSOGBA et assure, au besoin, son évacuation sanitaire vers des hôpitaux étrangers si son état l’exige.

Pour ma part, je me rendrai au CNHU de Cotonou pour témoigner à Monsieur ASSOGBA tout mon soutien dans ces moments difficiles pour lui et sa famille.
D’ores et déjà, à l’homme éprouvé, j’ai exprimé mes vœux de prompt rétablissement que je renouvelle ici.
A sa famille et ses proches, je voudrais exprimer ma profonde solidarité.
A ses amis engagés, et plus généralement à ceux et celles qui s’activent pour la préservation des libertés publiques dans notre pays, je me dois de les assurer de tout mon soutien.
Je suis et serai toujours aux côtés de ceux et celles qui se battent pour que le Bénin soit un havre de paix.

Cotonou, le 11 Décembre 2013.

Christian Tchanou

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