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Le triomphe de la vérité

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7ème Conférence annuelle des acteurs des Systèmes financiers décentralisés (SFD): Le Consortium Alafia se préoccupe du fort taux des impayés des SFD


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(7) Photo de famille des participantsSalle Bleue du Palais des Congrès ce mercredi. Sur l’initiative du Consortium Alafia, les acteurs des Systèmes financiers décentralisés du Togo, du Cap-Vert et du Bénin prennent part à la 7ème Conférence annuelle des SFD. Au cœur des débats, la problématique du fort taux des impayés qui va crescendo, selon les résultats des recherches effectuées dans le domaine. A l’occasion, quelques remèdes ont été trouvés au phénomène.
Présidée par la Ministre de la Microfinance, madame Françoise Assogba en personne, la 7ème Conférence annuelle des acteurs des Systèmes financiers décentralisés (SFD) s’est tenue les mercredi 28 et jeudi 29 août. A l’occasion, pour coller au thème central, à savoir, « Impayés et difficultés de recouvrement de créances dans les SFD au Bénin », le Directeur du Consortium Alafia, Ignace C. Dovi a reprécisé les motivations du choix dudit thème. « Nonobstant les multiples appuis de renforcement des capacités des SFD afin d’améliorer le niveau de recouvrement de leurs créances sur les acteurs du secteur des MPME, le taux des impayés reste encore élevé et la réalisation de l’inclusion financière au Bénin d’ici à 2015 y demeure problématique. L’organisation de cette conférence vise la définition des stratégies favorisant l’atteinte de l’objectif zéro impayé dans les SFD, a fait observer Ignace Dovi avant d’exprimer sa reconnaissance aux partenaires tels que le Fonds national de la Microfinance (FNM) à travers le Ministère de la Microfinance, les partenaires au développement, notamment l’ACDI, les PTF, le PASMIF, le PRAO, les personnes ressources comme les professeurs d’Université, les consultants, les formateurs et bien d’autres qui ont soutenu l’événement. Quant au président du Conseil d’administration du Consortium Alafia, Valère L. Houssou, il a émis ses souhaits pour ce qui concerne les résultants que le CA attend des assises. « Notre souhait est, qu’à l’issue de cette conférence, les tendances s’inversent positivement dans les SFD membres et que le respect des normes prudentielles en matière d’impayés et de portefeuille à risque soit désormais une réalité», a-t-il laissé entendre. Le ministre de la microfinance qui a présidé, en personne, la cérémonie d’ouverture des travaux ne le démentira surtout pas. Elle a invité d’ailleurs les participants à prêter une attention soutenue aux différentes communications.Quelques participants à la Conférence (1) Car, dit-elle, le gouvernement compte, énormément, sur les acteurs des SFD pour « la mise en œuvre et le coaching des crédits mis en place par le gouvernement pour le financement de l’emploi des jeunes dans les secteurs de l’agro-business, de l’artisanat et du tourisme ».

Quelques participants à la ConférenceDes communications stratégiques pour réduire les impayés

Au total, huit communications ont meublé cette 7ème conférence annuelle des SFD. Toutes se rapportent au thème central. Celles présentées par le consultant Louis Biao et le professeur Jude EEGOH ayant respectivement pour thèmes, « Définition des impayés des SFD et leur évolution sur la période de 2008 à 2013 » et « Déterminants du non remboursement des crédits liés aux clients et à l’environnement » ont retenu le plus l’attention. Dans ces deux communications, le diagnostic de quelques causes des impayés dans les SFD a été fait. Entre autres, on peut noter, le détournement de l’objet du crédit, la taille de la famille de l’emprunteur, la détention ou non de garantie, la minoration des charges du client, la complicité de certains agents à l’interne des SFD. Une complicité liée notamment aux commissions que ces derniers perçoivent sur les crédits des clients, le non respect du taux d’usure (lorsque la charge du taux d’intérêt est élevée, le risque de non paiement est grand) et le plus fort accompagnement des PTF. Une fois ce diagnostic fait, le professeur d’Université, Jude EEGOH a fait quelques recommandations pour sortir de l’auberge. Entre autres, on peut citer le renforcement du monitoring des activistes financées, la diversification des garanties ou le nombre d’avaliseurs, la nécessité de faire des enquêtes de voisinage avant le déblocage du crédit, la mise en relation de long terme à travers des activités non financées (Suivi discret des clients), la limitation des liens sociaux entre les agents et les clients, la création d’une centrale de gestion des contentieux des impayés, la limitation des interventions de l’Etat dans le secteur compte tenu de « la politisation » du secteur, la création d’un fichier central des impayés (échange d’information entre les Institutions de micro finance et la limitation de la concurrence), la possibilité de rendre les clients sociétaires des IMF en investissant dans les infrastructures socio-communautaires.

Donatien GBAGUIDI

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