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Il a tenu à livrer ses impressions sur le nouveau Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB). Ancien Député à l’Assemblée nationale (2003-2007), ancien membre du Conseil d’administration du FITHEB (2^ème et 3^ème édition) en tant que représentant des Béninois de l’extérieur, Robert Sognigbé, à travers cette interview loue les qualités du nouveau directeur élu du FITHEB, Erick-Hector Hounkpè et atteste qu’il « est une chance pour le festival ».  Découvrez les raisons de ses affirmations à travers cette interview par laquelle il a également donné des renseignements sur ses actuelles occupations.

L’Evénement Précis : Vous avez siégé en tant qu’administrateur lors des 2^ème et 3^ème éditions du FITHEB tout comme Erick-Hector Hounkpè. Aujourd’hui, ce dernier est élu Directeur du Festival. Qu’avez-vous retenu de lui ?

L’Honorable Robert Sognigbé : Il faut dire qu’Hector et moi, nous ne nous connaissions ni d’Adam, ni d’Eve. Nous nous sommes retrouvés au FITHEB en tant qu’administrateurs à la 2^ème et à la 3^ème édition du festival. Donc, très tôt, j’ai découvert qu’il était un jeune homme très brillant qui avait le verbe facile et qui exprimait bien ce qu’il avait à dire et qui  avait aussi, en tant qu’artiste, le geste très facile. D’ailleurs, cela s’était révélé, aux yeux de tout le monde. C’est sûrement ce qui lui vaut, aujourd’hui, cette consécration parce qu’à l’époque, lui et moi, au Conseil d’administration, nous n’avions pas notre langue dans la poche. On disait clairement, sainement et honnêtement ce qu’on pensait. Et nous avions presque toujours raison, par rapport aux différents points qui étaient inscrits à l’ordre du jour de nos sessions. Et c’est justement pour ces raisons que lorsque j’ai lu à travers la presse, notamment dans votre quotidien, L’Evénement Précis, qu’il avait été élu avec une forte moyenne comme Directeur du FITHEB, j’en étais très fier et je pense que ses efforts ont payé. C’est surtout pour cela que j’ai jugé utile de livrer mes impressions pour que les gens sachent qu’Erick-Hector Hounkpè, de par son professionnalisme et ses expériences, est une chance pour relever les défis qui se posent aujourd’hui au FITHEB. Je souhaite donc que ceux avec qui il aura à travailler l’aident beaucoup et le festival en sortira bien grandi. Je souhaite aussi que le ministre de la culture l’aide dans sa mission afin qu’il réussisse sa mission. Je vous avoue qu’il a du talent et il n’a besoin que d’une franche collaboration du Ministère et de ceux qui seront appelés à travailler avec lui pour relever les défis qui s’imposent au festival. C’est un artiste complet. Il sera donc bien à l’aise dans cette institution pour mener à bien sa mission. Je souhaite, une fois encore, que les gens l’aident franchement.

Vous savez aussi bien que moi que le monde culturel est très difficile. Des coups bas et des adversités, ça ne manque pas. Quels conseils avez-vous à lui donner pour qu’il puisse parvenir à aplanir les éventuels obstacles qui se dresseraient sur son chemin ?

Erick-Hector Hounkpè a certaines qualités que j’ai très tôt découvertes en lui. Il est humble, modeste et exprime clairement ce qu’il pense. Et je pense que ces qualités là ne meurent jamais. Il les a toujours. Lorsque quelqu’un comme ça émet des idées, tôt ou tard, les gens finissent toujours par se convaincre de ce qu’il faut aller dans son sens que de jouer au cache-cache et à la tricherie. Je me souviens encore, au moment où nous étions au Conseil d’administration du FITHEB. Les gens ne nous aimaient pas souvent dans notre franc parler. Mais, c’était finalement nous qui avions raison. Malheureusement, comme les gens n’aiment pas les gens comme nous au Bénin, très tôt, nous étions poussés à la porte de sortie du Conseil d’administration pour des raisons que nous ignorions. C’est pour vous dire qu’Hector a toutes les potentialités pour réussir cette mission qui vient de lui être confiée par les administrateurs du FITHEB.

Si vous permettez, on va profiter de cette interview pour vous demander vos occupations actuelles. Depuis que vous avez quitté le parlement, on ne vous remarque plus sur le terrain politique. Dites-nous ce que vous êtes devenu.

Comme vous le savez, la politique est comme un virus. Lorsque vous rentrez dedans, vous n’en  sortez presque jamais.  C’est pour vous dire que je suis toujours dans le monde politique. La preuve, je suis Conseiller communal dans ma commune natale, Bopa. J’anime donc toujours la vie politique, mais sans bruit.  Quand on est politique, on a toujours des ambitions. J’en ai donc, parce que je considère que nous avions été à l’école. Nous avons le devoir d’éclairer nos populations qui n’ont pas accès à la connaissance comme nous plutôt que de nous occuper des futilités. C’est ce à quoi je veux inviter tous les hommes politiques.

Interview réalisée par Donatien GBAGUIDI