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Le triomphe de la vérité

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Croissance économique: Les non-dits du FMI


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Au sortir d’une audience avec le ministre des Finances, M. Michael Atingi-Ego (à droite)

Au sortir d’une audience avec le ministre des Finances, M. Michael Atingi-Ego (à droite)

Une semaine déjà que  le Directeur adjoint du FMI pour l’Afrique a « salué les performances macroéconomiques du Bénin pour avoir réalisé une croissance économique de 5,4% en 2012 ».  M. Michael Atingi-Ego, au sortir d’une audience avec le Chef de l’Etat avait laissé entendre que cette croissance est tributaire de la bonne tenue de la campagne cotonnière 2012-2013 qui a enregistré une production de plus 240 000 tonnes. Mais les observateurs avertis auront remarqué que, pour la première fois depuis de nombreuses années, c’est le gouvernement lui-même qui a fixé son taux de croissance. Il avait indiqué, en son temps, que le FMI avait validé ce taux de 5,4% avant que les chiffres rendus publics en mai dans la dernière étude de l’institution, ne  démentent cette information. La polémique créée par la sortie du leader de l’alliance ABT en indiquant que les vrais chiffres sont bien en-deçà des 5,4%, aura poussé l’Etat béninois à réviser sa position. Le représentant résident du FMI au Bénin parlera alors non plus du FMI mais bien de l’INSAE dont les calculs auraient permis d’atteindre ce taux.

Comme la Grèce et l’Italie ?
La question qui reste posée est de savoir si avec une inflation de plus de 6,7% en moyenne en 2012 (plus du double des normes communautaires) et une production cotonnière de 240 000 tonnes, le Bénin pouvait réellement faire un bond de plus de deux points de croissance en un an. Malgré les conditions de vie difficiles de la population. Pour le moment, les statistiques officielles de toutes les grandes institutions financières communautaires et internationales ne mentionnent pas encore ces performances indiquées par le gouvernement. On  remarquera cependant que les statistiques financières des Etats peuvent bien être truquées. La preuve en a été faite depuis deux ans, lorsque les Etats de l’Union Européenne (UE) ont découvert avec stupeur que la Grèce et l’Italie, par exemple, ont passé près de dix ans à falsifier leurs chiffres. Cette fraude officielle avalisée par l’UE, elle-même, en son temps, a débouché sur la tragédie grecque actuelle parce que l’Etat a fonctionné sur de petits mensonges, il a entrainé de gros dégâts difficilement réparables aujourd’hui.

Olivier ALLOCHEME

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