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El hadj Adébo Bariou Fachéssi, 38 ans, grossiste trafiquant de l’essence de contrebande, a été enlevé à son domicile à Mowodani (Adja-Ouèrè) dans la nuit du dimanche aux environs de 21 h, par des individus armés non identifiés, puis éjecté du véhicule de ses ravisseurs à Missérété, après avoir été violenté et dépouillé de plus de 200 mille FCFA.
Selon les témoignages recueillis dans la maison de la victime, les trois individus en treillis, s’exprimant dans un mélange de Yoruba, Goun et Français, sont descendus d’un véhicule Peugeot à immatriculation dissimulée. Ils ont violenté le commerçant faisant croire à la maisonnée que c’est le président Boni Yayi qui a ordonné son arrestation.Un simulacre de carte d’officier militaire aurait été exhibé par les malfrats qui, dans une rapidité inouïe, ont embarqué le sieur Adébo Bariou dans leur véhicule, en direction de Porto-Novo.La population partagée entre la présence de malfrats ou d’hommes en uniforme est restée dubitative, et limitée dans sa réaction, mais des pneus ont été brûlés sur la route en guise de protestation.La troupe mixte de policiers et gendarmes pilotée par le capitaine Alexis Azoua de la compagnie de gendarmerie de Pobè et le commissaire Daouda Sokènou, aux trousses du gang, n’est pas parvenue, pour l’instant, à mettre la main sur les truands.Signalons que les malfaiteurs poursuivis dans leur fuite, ont entretemps contourné le dispositif sécuritaire mis en branle à Sakété, pour atterrir à Missérété, où ils ont relâché leur victime, après l’avoir violenté et dépouillé de plus de 200 mille FCFA et quelques billets de naira, la monnaie nigériane.
Teddy G.
